Robert Lafont (patron de presse)

Robert Lafont est un patron de presse né le à Tunis (Tunisie), fondateur du groupe Lafont-Presse Entreprendre.

Pour le linguiste et écrivain, voir Robert Lafont (occitaniste).
Ne doit pas être confondu avec Robert Laffont.

Biographie

Cette section ne cite pas suffisamment ses sources (juin 2014). 
Pour l'améliorer, ajoutez des références vérifiables [comment faire ?] ou le modèle {{Référence nécessaire}} sur les passages nécessitant une source.

Après des études à l'Institut supérieur de gestion à Paris, Robert Lafont se lance dans la presse en éditant un journal étudiant[réf. nécessaire].

En 1983, à 26 ans, après avoir travaillé à L'Après Bac, Robert Lafont crée sa première entreprise en lançant en kiosques Le guide pour entreprendre. Depuis son domicile dans le XIIe, il vend par téléphone aux annonceurs tout en écrivant ses premiers articles. Un an plus tard, il lance le magazine Entreprendre. Le premier numéro est un magazine de 48 pages en noir et blanc, imprimé sur du papier journal, avec Bernard Tapie en couverture[1]. Au départ, la parution est bimestrielle, et il emploie cinq salariés[réf. nécessaire].

En 1989, il reprend le quotidien Le Sport auprès du Tribunal de Commerce de Paris pour le relancer comme hebdomadaire. Pour lutter contre le monopole de L'Équipe, il convainc Le Crédit agricole et le journaliste Hervé Duthu de TF1, de l'accompagner dans son plan de relance. Avec 60 000 exemplaires diffusés par semaine, Le Sport est un succès et le titre est revendu aux Éditions Mondiales en 1994[réf. nécessaire].

En 1992, il lance le mensuel Le Foot[2], puis L'Essentiel de l'auto en 1994[réf. nécessaire].

En 1996, il crée La Une (qui a depuis cessé de paraître[3]), mensuel d'entretiens avec des personnalités politiques de tous bords comme Philippe Seguin, Jean-Edern Hallier, François Hollande, Michel Rocard, etc.[réf. nécessaire]

À partir de 2000, le groupe lance dix titres par an : de Féminin Psycho[4] à Féminin Santé[5], du Journal du rugby[6] à Franchise & Business[7] en passant par Le magazine des Arts[8], Santé revue[9] ou encore Footing magazine[10][réf. nécessaire].

En 2009, Entreprendre Lafont presse reprend le mensuel Stop arnaques à l'animateur télé Julien Courbet[11]. En 2009, il lance le Quotidien du Foot, quotidien national vendu à 15 000 exemplaires qui, par suite de problèmes de distribution, ne dure que six mois[réf. nécessaire][12].

Le , Entreprendre devient le premier groupe de presse français coté à la bourse d'Alternext Paris[réf. nécessaire][13].

En 2019, Entreprendre S.A profite de mouvement des Gilets jaunes pour lancer Le journal des Gilets Jaunes en bimestriel. Les éditoriaux de Robert Lafont et les articles mélangent toutes tendances politiques et points de vue[réf. nécessaire][14].

[Quand ?] Entreprendre Lafont presse est devenu un groupe de presse de 80 publications, vendant 15 millions d'exemplaires par an et peu dépendant des recettes publicitaires, une exception dans le secteur des médias en France[réf. nécessaire].

Méthodes

Recyclage d'informations

En , le journaliste François Krug qualifie Robert Lafont dans Le Monde d'« éditeur version copier-coller » aux « magazines vite faits », notamment pour sa tendance à recycler dans ses titres de presse des articles parus auparavant dans d'autres parutions de son groupe et des magazines concurrents[15].

L'article déclare notamment :

« Ce Citizen Kane-là ne quitte pourtant jamais son sourire mi-poli, mi-amusé, qu’on prononce les mots censés fâcher, comme “low cost” et “plagiat” ou qu’il présente fièrement ses trouvailles – “Intelligence Magazine, c’est pas mal, comme titre…”. “C’est un personnage insaisissable”, avait averti un ex-collaborateur. “On dirait à la fois Pierre Lazareff et M. Hulot”, s’amuse un ami. “Il a eu un trait de génie, faire de la presse sans journalistes”, admire un autre. “Un gros radin”, réplique un ancien de la maison. “Un serial-copieur”, s’étrangle l’avocat d’un concurrent. “Un flibustier”, tranche un patron de presse[15]. »

 Extrait de l’article du Monde du 12 juin 2015.

Plagiat de Wikipédia

Robert Lafont est également épinglé pour ses copies de Wikipédia, puisqu'il reproduit des pans entiers d'articles de l'encyclopédie collaborative dans ses publications, sans en indiquer les auteurs (et en en conservant parfois les coquilles)[16].

Publications

  • Robert Lafont, Devenir riche, les secrets de ceux qui ont démarré de zéro, Paris, 2006.
  • Robert Lafont, Le jour où la France s'éveillera, Paris, 2006.

Notes et références

  1. « Entreprendre n°1 décembre 1984 - Page 28 - 29 - Entreprendre n°1 décembre 1984 - Entreprendre - entreprises / commerces - professionnelle - Actualité - 1001mags - Magazines en PDF à 1 € et GRATUITS ! », sur fr.1001mags.com (consulté le )
  2. « Le Foot (Paris) », sur data.bnf.fr (consulté le )
  3. « La Une (Paris. 1996) », sur data.bnf.fr (consulté le )
  4. « Féminin psycho », sur data.bnf.fr (consulté le )
  5. « Féminin santé », sur data.bnf.fr (consulté le )
  6. « Le Journal du rugby », sur data.bnf.fr (consulté le )
  7. « Franchise & business (Boulogne-Billancourt) », sur data.bnf.fr (consulté le )
  8. « Le Magazine des arts », sur data.bnf.fr (consulté le )
  9. « Santé revue », sur data.bnf.fr (consulté le )
  10. « Footing magazine », sur data.bnf.fr (consulté le )
  11. Delphine Denuit, « Lafont Presse s'offre Stop Arnaques », sur Le Figaro.fr, (consulté le )
  12. « Le Quotidien du foot », sur data.bnf.fr (consulté le )
  13. « ENTREPRENDRE transféré du marché libre à Alternext - Sicavonline », sur www.sicavonline.fr (consulté le )
  14. Robin Korda, « Qui se cache derrière le Journal des Gilets jaunes ? », sur Le Parisien.fr, .
  15. François Krug, « Robert Lafont, éditeur version copier-coller », Le Monde, (lire en ligne)
  16. Thierry Noisette, « Copié-collé : quand un magazine pompe Wikipédia sans vergogne », Rue89, 17 juin 2015.

Voir aussi

Bibliographie

  • Céline Edwards-Vuillet, « Robert Lafont fait de la résistance », La Tribune de la Vente, , no 290, p. 32-33.
  • Robert Lafont, Devenir riche, Paris, 2006, p. 184-187.
  • François Krug, « Robert Lafont, éditeur version copier-coller », Le Monde, (lire en ligne)

Liens externes

  • Portail de la presse écrite
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.