Robert Henri

Robert Henri, né à Cincinnati le et mort le , est un peintre et professeur américain, membre de l'informelle « Ash Can School », et figure majeure du réalisme américain[1].

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Robert Henri, Neige à New York, 1902
National Gallery of Art, Washington
Robert Henri, Portrait de Fay Bainter, 1918

Biographie

En 1871, son père fonda la ville de Cozaddale. En 1873, sa famille s'installa dans le Nebraska, où elle fonda la ville de Cozad. Après avoir passé un temps à Denver dans le Colorado, elle s'installa à New York en 1883.

En 1886, Henri entra dans la Pennsylvania Academy of the Fine Arts à Philadelphie, où il étudia sous la direction de Thomas Anshutz. En 1888, il séjourna à Paris et fréquenta l'Académie Julian, où il eut pour professeurs William Bouguereau et Tony Robert-Fleury. Il s'intéressa à l'impressionnisme et fut admis à l'École des beaux-arts. Pendant cette période, il visita aussi la Grande-Bretagne et l'Italie.

En 1891, il retourna à Philadelphie et étudia avec Robert Vonnoh. L'année suivante, il commença à enseigner à la Philadelphia School of Design for Women. Il rencontra plusieurs illustrateurs de presse parmi lesquels William James Glackens, George Luks (en), Everett Shinn (en) et John French Sloan. Dans les années qui suivirent, il partagea son temps entre Philadelphie et Paris, où il rencontra l'artiste canadien James Wilson Morrice. Il épousa Linda Craige en 1898. Il fut engagé comme enseignant à la New York School of Art en 1902, et eut pour étudiants Edward Hopper, Rockwell Kent, George Bellows, Norman Raeben et Stuart Davis.

En mars-, il participe à l'« Exhibition of Paintings Mainly by New Men » où parmi vingt artistes, il expose avec Jerome Myers et John French Sloan pour la première fois. En 1908, Henri fait partie des huit peintres exposés à la Macbeth Gallery dans le cadre d'un événement intitulé « The Eight ». Lui et plusieurs de ses membres collaborèrent au magazine progressiste The Masses.

En 1908, après la mort de son épouse, il se marie avec une de ses élèves Marjorie Organ, de vingt ans sa cadette[2].

En 1910, Henri avec Sloan et Walt Kuhn, organisent la première exposition sans jury ni prix d'Amérique, la « Exhibition of Independent Artists ». En 1912, il rejoint l’Association of American Painters and Sculptors et collabore avec Myers au montage de l'« Armory Show » ()[3].

En 1911, il assista à une conférence de la célèbre anarchiste Emma Goldman qui lui fit une si vive impression qu'il se rendit par la suite à toutes celles qu'elle fit cette année-là. C'est elle qui lui proposa de créer au centre Ferrer de New York où une école des beaux-arts, la Modern School avait été ouverte sur le modèle de la Escuela moderna de Francisco Ferrer. Il y enseigna deux soirs par semaine jusqu'en 1918 en alternance avec George Bellows. Par ces cours, où régnait une certaine liberté, passèrent certaines personnalités qui acquirent par la suite une certaine notoriété telles que Man Ray, Paul Rohland, Niles Spencer, ainsi que Léon Trotski qui y étudia la peinture durant son exil à New York en 1917[4].

Il meurt d'un cancer en 1929. Marjorie Organ meurt elle aussi d'un cancer l'année suivante.

Son essai, The Art Spirit, fut une grande source d'inspiration pour le jeune, et futur cinéaste, David Lynch, entre autres.

Galerie

Bibliographie

  • Robert Henri, The Art Spirit, Philadelphie, 1923 ; 1984 (ISBN 0-06-430138-9)
  • Valerie Ann Leeds, 'My People:' The Portraits of Robert Henri. Orlando, Orlando Museum of Art, 1994 (ISBN 1-880699-03-6)
  • Valerie Ann Leeds, Robert Henri: The Painted Spirit, New York, Gerald Peters Gallery, 2005 (ISBN 1-031747-15-X)
  • William Innes Homer, Robert Henri and his Circle, Ithaca, Cornell University Press, 1969 ; 1988 (ISBN 0-87817-326-9)
  • Jessica F. Nicoll, The allure of the Maine coast: Robert Henri and his circle, 1903-1918, Portland (Maine), Portland Museum of Art, 1995 (ISBN 0-916857-07-7)
  • Bennard B. Perlman, Robert Henri: His Life and Art, Dover Publications, 1991 (ISBN 0-486-26722-9)

Notes et références

  1. Gerry Souter, Le Réalisme américain, Parkstone, 2009, p. 86-115lire en ligne.
  2. American Women Modernists : The Legacy of Robert Henri, 1910-1945 de Marian Wardle, Sarah Burns et Erika Doss. édité par le Brigham Young University Museum of Art. 2005. (ISBN 9780813536842)
  3. D'après l'autobiographie de Jerome Myers, in Artist in Manhattan, New York, American Artists Group, 1940.
  4. Voir à ce sujet et plus généralement sur l'enseignement au centre Ferrer de New York : Ronald Creagh, Laboratoires de l'Utopie. Les communautés libertaires aux États-Unis, Paris, Payot (coll. Critique de la politique), 1983, chap. V.

Liens externes

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