Relations entre la France et la Mauritanie

Les relations entre la France et la Mauritanie désignent les relations diplomatiques bilatérales s'exerçant entre d'une part, la République française, État principalement européen, et de l'autre la République islamique de Mauritanie, État du Nord-Ouest africain.

Relations entre la France et la Mauritanie

France Mauritanie
Ambassades
Ambassade de France en Mauritanie
  Adresse Nouakchott
Ambassade de Mauritanie en France
  Adresse Paris

Selon le site de la diplomatie française[1], la France est le premier partenaire bilatéral de la Mauritanie et les deux pays partagent une amitié historique.

Histoire

Premiers contacts

En 1816, le navire La Méduse s'échoue sur le banc d'Arguin. Il s'agit de la première rencontre entre Mauritaniens et Français.

Période coloniale

La Mauritanie faisait partie de l'Afrique-Occidentale française, d'abord avec le statut de protectorat, puis celui de territoire civil, et enfin celui de colonie.

Contrairement à d'autres territoires de l'AOF (à l'image de la Côte d'Ivoire), le territoire mauritanien n'est presque pas mis en valeur par les Français. Il est gouverné depuis le Sénégal, et on n'y construit ni ports, ni aéroports.

Indépendance

En 1946, la Mauritanie accède au statut de territoire d'outre-mer de l'Union française. En 1958, la Mauritanie devient l'un des États membres de la Communauté française. En 1960, elle accède à l'indépendance.

Entre-temps, en 1956, son territoire a été revendiqué par le Royaume du Maroc[2].

Seconde moitié du XXe siècle

Au cours de la Guerre Froide, la Mauritanie s'est opposée à la France sur les questions de l'indépendance algérienne, des tests nucléaires dans le Sahara et des ventes d'armes françaises à l'Afrique du Sud. Moktar Ould Daddah, président de la Mauritanie de 1960 à 1978, entretient néanmoins d'excellentes relations avec Paris. La France a soutenu la Mauritanie dans le conflit du Sahara occidental entre 1976 et 1979 (Opération Lamantin). Dans les années 1980, alors que le Maroc apparaît comme une menace pour l'intégrité territoriale mauritanienne, la France réaffirme son soutien à Nouakchott[3].

En 1973, la Mauritanie devient membre de la Ligue arabe[4], et y rejoint ainsi plusieurs anciennes colonies françaises.

En 1989, à la suite d'un incident frontalier opposant Mauritaniens et Sénégalais, la France organise un pont aérien permettant aux ressortissants des deux pays d'être évacués.

Période contemporaine

Dimension culturelle

Le français est langue officielle de la Mauritanie et la Mauritanie comme la France sont membres de plein droit de l'OIF.

La Mauritanie accueille un lycée français, un Institut français et cinq Alliances françaises.

Relations économiques

La France est le deuxième fournisseur de la Mauritanie après la Chine et le principal détenteur d'IDE en Mauritanie, hors industries extractives[1].

La priorité française pour l'aide au développement va dans la lutte contre le réchauffement climatique et l'éducation[5].

La bonne santé économique de la Mauritanie dépend, dans une certaine mesure, du tourisme en provenance de France[5].

Enfin, la France comme la Mauritanie sont membres de plein droit de l'Union pour la Méditerranée.

Contrairement à la plupart des pays de l'ancienne AOF, la Mauritanie ne fait pas partie de la zone franc CFA, zone monétaire bénéficiant d'une garantie du Trésor français. Elle a quitté la zone en 1973.

Sur le plan militaire

Dans le cadre de la lutte contre le terrorisme et pour stabiliser la zone sahélo-saharienne, la France et la Mauritanie coopèrent dans le domaine militaire. La Mauritanie fait partie du G5 Sahel, cadre de coopération régionale en matière de sécurité, soutenu par la France. Elle a néanmoins refusé de participer à l'Opération Barkhane, ainsi qu'à plusieurs sommets militaires français[6].

Limites

Récemment, la France s'est rapprochée du Maroc et du Sénégal, au détriment de la Mauritanie[6]. Par ailleurs, la France s'est montrée compréhensive vis-à-vis des opposants (IRA) du régime en place, et les droits de l'homme et le pillage culturel (Adrar) sont toujours l'objet de dissensions[7],[5].

Articles connexes

Notes et références

  1. Ministère de l'Europe et des Affaires étrangères, « Relations bilatérales », sur France Diplomatie : : Ministère de l'Europe et des Affaires étrangères (consulté le )
  2. « Les revendications marocaines sur la Mauritanie placent les pays africains devant un choix difficile à l'O.N.U. », Le Monde diplomatique, (lire en ligne, consulté le )
  3. Robert E. Handloff, Area Handbook Series : Mauritania : A Country Study, Defense Technical Information Center, (lire en ligne).
  4. Arnaud, Jean., Balans, Jean-Louis., Buu, Edouard Van. et Chassey, Francis de., Introduction à la Mauritanie, , 429 p. (ISBN 978-2-271-08123-0 et 2271081238, OCLC 907675907, lire en ligne).
  5. « France-Mauritanie : Quelles retombées pour la visite de Macron à Nouakchott? - Radio Afrique France », Radio Afrique France, (lire en ligne, consulté le )
  6. « Un froid polaire règne entre la France et la Mauritanie - Mondafrique », Mondafrique, (lire en ligne, consulté le )
  7. « Mauritanie-France: des relations de plus en plus difficiles », Le360 Afrique, (lire en ligne, consulté le )
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