Raymond de Toulouse

Raymond de Toulouse ou Raymond Gayrard (Toulouse, première moitié du XIe siècle - ) était un laïc qui a consacré sa fortune à la charité. Il a dirigé les œuvres de l'actuelle basilique Saint Sernin. Il est vénéré comme saint par l'Église catholique ; comme architecte, il fait partie des figures connues les plus importantes de l'art roman.

Biographie

Raymond Gayrard d'origine modeste, a fait ses études au monastère de Saint-Sernin où il obtint l'office de chantre. Il s'est marié et devenu veuf quelques années plus tard, il s'est consacré à la vie religieuse, en restant chaste et se mettant au service des nécessiteux et répartissant entre eux les rentes de ses propriétés[1].

Il a aussi consacré une part de sa fortune à la construction de ponts sur l'Hers. Il a été nommé chanoine de la basilique Saint-Sernin, maître de son école et prévôt de l'abbaye annexe. L'affluence des pèlerins sur la tombe de saint Saturnin de Toulouse fit que la basilique ancienne devint trop petite ; afin que les pèlerins pussent disposer d'un bâtiment plus capable, Raymond, déjà chanoine, a destiné des ressources à la construction de la nouvelle basilique (l'actuelle) Saint-Sernin, dont les travaux ont commencé vers 1078. Raymond a été l'operarius ou directeur des travaux. En 1096, le pape Urbain II a consacré l'église, encore inachevée, mais avec le transept et la façade terminés. À la mort de Raymond, une bonne part des nefs latérales et une partie de la nef centrale, à la hauteur des fenêtres, étaient débâties.

Entre 1071 et 1080, il a fondé un hôpital pour les malades pauvres dans un bâtiment offert par un particulier, le Père Benézet, et réussit à ce que l'évêque Isarn et le comte Guillaume de Toulouse assignent des rentes pour le financer. L'hôpital devint ultérieurement le Collège Saint-Raymond, en devenant une institution importante dans la ville[2].

Mort et vénération

Il est mort à Toulouse le . Il est enterré dans la chapelle de l'hôpital qu'il avait fondé. Rapidement on lui attribua des miracles par son intercession et il a été canonisé en étant connu comme Saint Raymond de Toulouse.

Notes et références

  1. Pierre Gérard, « Un précurseur de l'aide sociale Raimon Gairart fondateur de l'hospice Saint-Raymond de Toulouse », Mémoires de l'académie des Sciences Inscriptions et Belles-Lettres de Toulouse, vol. 151, no X, , p. 253-262 (lire en ligne)
  2. Celestin Douais, « La vie de saint Raimond, chanoine, et la construction de l'église Saint-Sernin, 1080-1118 », Bulletin de la Société archéologique du Midi de la France, 1893-1894, p. 150-163 (lire en ligne)

Voir aussi

Bibliographie

  • Gérard Pradalié, « La fondation de l’hôpital Saint-Raimond de Toulouse : une remise en question », Annales du Midi, , p. 227-236 (lire en ligne)
  • Pierre Gérard, « Un précurseur de l'aide sociale Raimon Gairart fondateur de l'hospice Saint-Raymond de Toulouse », Mémoires de l'académie des Sciences Inscriptions et Belles-Lettres de Toulouse, vol. 151, no X, , p. 253-262 (lire en ligne)
  • Célestin Douais, « La vie de saint Raimond, chanoine, et la construction de l'église saint-Sernin, 1080-1118 », Bulletin de la Société archéologique du Midi de la France, 1893-1894, p. 150-163 (lire en ligne)

Liens externes

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