Ragnald (seigneur des Îles)

Ragnald ou Ranald (anglais: Reginald, gaélique: Raghnall mac Somhairle, vieux norrois: Rögnvaldr) (né vers 1140 mort entre 1210 et 1227) seigneur des Îles de 1164 à 1210.

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Biographie

Ragnald est le second des fils survivants de Somerled après la mort de son père il hérite de sa puissante flotte mais à l'origine il ne contrôle qu'Islay et le Kintyre et partage Arran avec son frère cadet Angus maître de Bute. Un combat oppose les deux frères en 1192 dont Angus sort victorieux avant d'être tué avec ses trois fils par les « Hommes de Skye » en 1210[2].

Leur frère aîné Dugald contrôle Lorn et sans doute Morvern et Ardnamurchan sur la terre ferme et les îles de Mull, Coll, Tiree et la partie nord de Jura. Après sa mort en 1192 ses domaines insulaires passent à Ragnald qui se nomme lui-même « Roi des Isles et seigneur d'Argyll et de Kintyre », lorsqu'il règne sur un territoire qui correspond au domaine originel du Dal Riada[3].

Au printemps 1199 il reçoit même en fief du roi Guillaume Ier d'Écosse le Comté de Caithness où il séjourne jusqu'en 1200 Ragnald laisse le domaine à l'administration d'un « Steward », tué l'année suivante à l'instigation du comte des Orcades Harald Maddadsson qui récupère le Caithness[4].

La personnalité de Ragnald présente un curieux mélange de valeurs celtiques et scandinaves avec sa flotte il sillonne la mer d'Irlande et pille à l’occasion les côtes ouest de la Grande-Bretagne et celles de l'Irlande mais il laisse également le souvenir d'un homme pieux et d'un bienfaiteur de l'Église. Il rebâtit les monastères détruits par les Norvégiens-Gaëls depuis plusieurs siècles, fonde une abbaye cistercienne à Saddell au Kintyre et rétablit en 1203 une communauté bénédictine dans la vieille métropole religieuse d'Iona[5]

À la fin de sa vie il se retire vers 1210 à l'abbaye de Paisley où il termine sa vie à une date peut-être aussi tardive que 1227[6].

Postérité

Ranald laisse deux fils d'une épouse nommée Fionie, qui se partagent ses domaines et ceux de leur oncle Aongus, mort sans héritier[7].

Notes et références

  1. Munch; Goss (1874a) pp. 60–61; Cotton MS Julius A VII (n.d.).
  2. (en) John L. Roberts Lost Kingdoms. Celtic Scotland and the Middle Ages Edinburgh University Press (Edinburgh 1997) (ISBN 0748609105) p. 98
  3. (en) Richard Oram Domination and Lordship. Scotland 1070-1230 Edinburgh University Press (Edinburgh 2011) (ISBN 978-0-7486-1497-4) p. 156-157
  4. (en) Richard Oram Op.cit p. 162
  5. (en) Mike Ashley The Mammoth Book of British Kings & Queens Robinson (Londes 1998) (ISBN 1841190969) p.  433
  6. (en) John L. Roberts Op.cit p. 98
  7. (en) A.A.M. Duncan & A.L. Brown « Argyll and the Isles in the earlier Middle Ages » : Table I Some of the descendants of Somerled

Sources

  • (en) Mike Ashley The Mammoth Book of British Kings & Queens Robinson (Londes 1998) (ISBN 1841190969) "Ragnald King of the Isles" p. 434 et table généalogique no 26 p.  433.
  • (en) John L. Roberts Lost Kingdoms Celtic Scotland and the Middle Ages Edinburgh University Press (Edinburgh 1997) (ISBN 0748609105) p. 97-98 et table généalogique 5.2 p. 99
  • (en) Richard Oram Domination and Lordship. Scotland 1070-1230 Edinburgh University Press (Edinburgh 2011) (ISBN 978-0748614974) p. 156-157, 161-162, 166-167, 168, 171 & Table généalogique 6 " Somerled and his family" .

Voir aussi

Articles connexes

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