Loi Haby

La loi Haby, qui doit son nom au ministre français de l'Éducation nationale René Haby, est une loi française du .

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Loi Haby

Présentation
Titre Loi relative à l'éducation
Référence Loi no 75-620
Pays France
Langue(s) officielle(s) Français
Adoption et entrée en vigueur
Adoption
Publication JORF , p. 7180
Version en vigueur Intégré dans le Code de l'éducation
Abrogation juin 2000

Lire en ligne

Sur Légifrance : Fac-simulé, texte avant son intégration au Code de l'éducation

Elle prévoit notamment la mise en place d'un « Collège pour tous » (le premier cycle du « secondaire ») en continuité de l'« École pour tous » (le « primaire »). C'est la raison pour laquelle on parle dès lors de « collège unique ».

D'une part, la Loi Haby poursuit le processus de généralisation de l'enseignement, initié par les lois votées sous Jules Ferry (1882) : elle prévoit la gratuité des études au collège, indispensable alors que l'âge légal de la fin de l'obligation scolaire est à 16 ans depuis 1959.

D'autre part, elle homogénéise le contenu des disciplines, et par là-même les connaissances des élèves français. Aussi les disciplines qui sont enseignées au collège sont tant intellectuelles que manuelles.

La Loi Haby (désormais codifiée au Code de l'éducation) est périodiquement[réf. nécessaire] remise en cause, puisqu'en offrant l'accès au collège au plus grand nombre, elle aurait tendance à niveler vers le bas les compétences des élèves, qui ne seraient plus orientés dès le plus jeune âge comme auparavant. La loi Haby est très souvent accusée d'être la cause de l'échec[réf. nécessaire] de la scolarité à la française.

Parmi les autres dispositions, la loi Haby reconnaît pour la première fois la notion de « communauté éducative » réunissant les élèves, les enseignants, les personnels non enseignants et les parents d'élèves. Elle favorise l'enseignement des langues régionales en prévoyant qu'elles pourront être étudiées tout au long de la scolarité. La loi établit aussi que l'architecture scolaire doit jouer un rôle pédagogique.

Jacques Derrida s'est opposé à la loi Haby. Selon lui, elle visait à produire des travailleurs et non des citoyens. Elle était une réponse à la demande du patronat et un instrument de sujétion sociale[1].

Références

Lien externe

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