Récepteur d'aryl hydrocarbone

Le récepteur d'aryl hydrocarbone (AhR) est une protéine codée par le gène ahr. Il s'agit d'un facteur de transcription régulant l'expression de certains gènes.

Pour les articles homonymes, voir AHR.

Il était initialement considéré comme un senseur de xénobiotiques et un régulateur d'enzymes de détoxification, comme les cytochromes P450, qui métabolisent ces substances. Récemment, il a été démontré que AhR était régulé pour un certain nombre de dérivés de composés indole endogènes, comme la kynurénine[1]. AhR joue également un rôle dans le système immunitaire, le maintien des cellules souches et la différenciation cellulaire[2],[3].

Mécanisme d'action

AhR peut fixer un grand nombre de ligands exogènes, comme les flavonoïdes, les polyphénols et les indoles, mais aussi des composés synthétiques comme les hydrocarbones aromatiques polycycliques (HAP) et les composés de la famille des dioxines. AhR est un facteur de transcription cytosolique, maintenu inactif par sa liaison avec plusieurs protéines chaperonnes. La liaison d'un ligand à AhR, comme le TCDD, entraîne la dissociation du complexe et permet la translocation de AhR lié à son ligand vers le noyau, où il va se dimériser la protéine ARNt, pour se fixer à des éléments de réponse sur l'ADN et réguler la transcription de gènes.

Rôle en physiologie et toxicologie

Développement

AhR est présumé comme ayant évolué depuis les organismes Invertébrés, chez lesquels il était impliqué dans le développement normal, indépendamment de la fixation d'un ligand. Chez la drosophile, la protéine spineless (ss) est l'homologue de AhR et est nécessaire pour le développement des segments distaux des antennes et des pattes. Elle se dimérise avec la protéine tango (tgo), homologue de ARNt, pour initier la transcription de gènes. L'évolution du récepteur chez les Vertébrés

Notes et références

  1. (en) Joshua D. Mezrich, John H. Fechner, Xiaoji Zhang et Brian P. Johnson, « An Interaction between Kynurenine and the Aryl Hydrocarbon Receptor Can Generate Regulatory T Cells », The Journal of Immunology, vol. 185, no 6, , p. 3190–3198 (ISSN 0022-1767 et 1550-6606, PMID 20720200, PMCID PMC2952546, DOI 10.4049/jimmunol.0903670, lire en ligne, consulté le )
  2. Charlotte Esser, « The Aryl Hydrocarbon Receptor in Immunity: Tools and Potential », Methods in Molecular Biology (Clifton, N.J.), vol. 1371, , p. 239–257 (ISSN 1940-6029, PMID 26530806, DOI 10.1007/978-1-4939-3139-2_16, lire en ligne, consulté le )
  3. Kaname Kawajiri et Yoshiaki Fujii-Kuriyama, « The aryl hydrocarbon receptor: a multifunctional chemical sensor for host defense and homeostatic maintenance », Experimental Animals, vol. 66, no 2, , p. 75–89 (ISSN 1881-7122, PMID 27980293, PMCID 5411294, DOI 10.1538/expanim.16-0092, lire en ligne, consulté le )
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