Psychose réactive brève

Une psychose réactive brève (PRB), connue selon le DSM IV-TR en tant que « trouble psychotique bref lié à un ou plusieurs événements stressants », désigne le terme psychiatrique d'une psychose qui peut être déclenchée à la suite d'un ou plusieurs événements stressants liés à la vie ou à l'entourage. Une telle psychose peut durer, selon l'individu qui le subit, d'une journée à quelques mois seulement, et être marquée par des délires, des troubles du langage et des hallucinations, pour finalement revenir à un fonctionnement cognitif normal[1].

Psychose réactive brève

Spécialité Psychiatrie et psychothérapie
CIM-10 F23.9
CIM-9 298.8
MedlinePlus 001529
MeSH D011618

Mise en garde médicale

Histoire

Elle était auparavant connue sous le terme de « psychose hystérique ».

L'amok en Malaisie[2] peut être considéré comme une forme violente de psychose réactive brève.

Otto Fenichel note la manière dont de telles psychoses se sont développées davantage durant la Seconde Guerre mondiale que durant la première[3].

Symptômes

Une psychose réactive brève suit généralement un événement reconnaissable et traumatisant comme le divorce ou la précarité[4], mais elle peut être également déclenchée par une expérience subjective qui peut apparaître catastrophique pour l'individu concerné[5]. Parmi de tels événements peuvent être inclus le décès d'un être cher, une perte d'activité professionnelle (perte d'un emploi ou inactivité professionnelle à long terme), ou un changement important dans la vie d'un individu, comme une séparation entre membres de famille à la suite d'un divorce, etc. Il faut souligner que ces derniers ne sont en aucun cas impliqués dans une liste exhaustive d'événements stressants liés à la vie, car malgré le fait qu'ils puissent déclencher une psychose réactive brève, ils tendent à affecter différemment la nature psychologique des individus.

La PRB peut se déclencher chez un patient atteint de trouble psychiatrique chronique mais seul le temps déterminera si ce trouble est à court ou long terme.

Traitements

La condition peut partir d'elle-même après une période de quelques semaines à quelques mois[6]. Il est impératif d'empêcher les patients de se blesser ou de blesser leur entourage pendant leur épisode psychotique. Ronald Laing répète qu'il peut s'agir d'un « procédé naturel de guérison (mais je ne m'avance pas sur cette suggestion)[7]. »

Notes et références

  1. (en) Linda Edelstein, Writer's Guide to Character Traits (2006) p. 117
  2. (en) John M. Ingham, Psychological Anthropology Reconsidered (1996) p. 130
  3. (en) Otto Fenichel, The Psychoanalytic Theory of Neurosis (London 1946) p. 126
  4. (en) John Sorenson, Relapse Prevention in Schizophrenia and Other Psychoses (2006) p. 16
  5. (en) J. G. Csernansky, Schizophrenia (2002) p. 60
  6. (en) Csernansky, p. 60
  7. (en) R. D. Laing, Self and Others (Penguin 1969) p. 74

Lien externe

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