Prytanée militaire de Kati

Le prytanée militaire de Kati (PMK) est une école militaire malienne, située dans le camp militaire Soundiata-Keïta à Kati[1]. Totalement publique, cet établissement très sélectif forme les enfants jusqu'au bac avec le grade de sergent[2].

Un bus du PMK en 2008.

Si rien n'oblige les élèves à embrasser une carrière militaire, la raison d’être du Prytanée est de former les enfants pour en faire de bons officiers qui rejoindront les rangs de l’armée[2].

En 2010, PMK accueillait sa 37e promotion[3].

La devise de l'école est « s’instruire pour servir »[4].

Histoire

Le Prytanée militaire de Kati a succédé à l’École des enfants de troupe de la ville, établie en 1923 par le colonisateur français colon et dissoute en 1960, au lendemain de l’indépendance malienne[1].

Elle est « remise sur pied » en 1981 par le général et dictateur Moussa Traoré[2], qui est un de ses anciens élèves.

Elle accueille les premières filles en 1998[5].

Scolarité

Sur un millier de candidatures, seulement une cinquantaine d’enfants sont reçus chaque année[2]. Des professeurs sont envoyés dans des villes dans tout le pays pour faire passer le concours de sélection[2]. L’établissement n’a toutefois pas échappé aux accusations de clientélisme, notamment après la chute de Moussa Traoré.

Les enfants n'ont pas plus de 13 ans à leur arrivée et la scolarité dure six ans[2].

L'État prend en charge toutes les dépense : logement, scolarité, nourriture, santé, vêtements, et fournit même un peu d’argent de poche en fin de mois. Finalement, la prise en charge matérielle d'un élève durant six années de scolarité coûte environ 15 millions de francs CFA (environ 23 000 euros) à l’État[2].

L'école affiche le meilleur taux de réussite au bac de tout le pays – 46,36 % en 2014, soit presque le triple de la moyenne nationale[2].

Environ 15 % des élèves sont acceptés à l’école des officiers de Koulikoro sans passer le concours, en fonction des besoins exprimés par le ministère de la Défense[2].

Fonctionnement

Le PMK dépend à la fois de ce dernier, pour le budget et l’instruction militaire, et du ministère de l’Éducation nationale, pour le programme pédagogique et le recrutement des professeurs[2].

Notes et références

  1. M. Keïta, « Le président Touré au Prytanée militaire : la pépinière de l'élite de l'armée », L’Essor, (lire en ligne).
  2. Dorothée Thienot, « Mali : le Prytanée militaire de Kati, école d’excellence de l’armée », Jeune Afrique, (lire en ligne)
  3. Alpha Baber Cissé, « Les élèves de la 9ème année de la 37ème promotion du Prytanée Militaire de Kati ont visité les Services du Médiateur de la République », sur SITE OFFICIEL DU MEDIATEUR DE LA REPUBLIQUE DU MALI (consulté le )
  4. 1ère Cl. Hamadou Makounou, « Prytanée militaire de Kati : Baptême des « bleus » », sur bamada.net, (consulté le )
  5. « Capitaine Evelyne KONATE: « Il n’y a pas d’intelligence spécifiquement féminine ou masculine.» », sur eeas.europa.eu,
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