Zanaroff

Prudent Pohl, dit Zanaroff, né le à Moûtiers et mort le (à 81 ans) à Moret-sur-Loing [1], est un peintre et illustrateur paysagiste français.

Eglise de Moret, 1958

Biographie

Primé par la Fondation Guy à Chambéry en 1901 il expose aux Beaux-Arts et Arts Appliqués de Bourges en 1913[2].

Après avoir commencé à Toulon dans la publicité, il s'installe à Moret-sur-Loing en 1930[3].

À partir de 1932, il vend lui-même ses tableaux dans une boutique à Saint-Ouen puis, à partir de 1946, il s'installe dans une des boutiques du Marché aux Puces de Saint-Ouen à Biron[3].

Il retourne ensuite à Moret-sur-Loing (38 rue Grande) ou il peint une grande variété de sujets, des paysages et des personnages en souffrance (on le surnomme ainsi « le peintre des gueux »[4]). Il illustre aussi plusieurs livres et participe à de nombreuses expositions[5],[6],[7].

Il épouse le Irène Vaurin à Moret-sur-Loing.

Mort le 12 juin 1966, Zanaroff repose au cimetière[8] de Moret-sur-Loing où une rue[9] porte son nom.

Contributions bibliophiliques
  • Henri Pons, L'homme qui roule - Poèmes de vagabonds inédits, frontispice de Zanaroff héliogravé par Dujardin, 500 exemplaires numérotés constituant l'édition originale, La Belle Édition, Paris, 1950.

Expositions

Expositions personnelles
  • Galerie Carpentier, 37 rue de Châteaudun, Paris, décembre 1945[10].
  • Galerie Arts XV-21, Moret-sur-Loing, décembre 2016 - janvier 2017[5].
  • "Gueux et Paysages", Les Petites Maisons, Tarnac, Aout 2021[11]

Expositions collectives
  • 13e exposition de peinture du XIXe et du XXe siècle sur les paysages de la Savoie, Le Bourget-du-Lac, octobre-novembre 2019[12].

Réception critique
  • « L'expressionnisme jouant beaucoup sur les contrastes ombre-lumière d'un personnage curieux qui vivait à Moret-sur-Loing et qui, pour court-circuiter le cycle habituel du commerce artistique, loua dès 1932 un stand aux Puces de Saint-Ouen, y vendant lui-même ses œuvres : des paysages des bords du Loing, ou des visions assez ténébreuses de l'univers de clochards. » - Gérald Schurr[13]
  • « Ses peintures sont partagées entre les paysages de la région de Moret-sur-Loing et la représentation de la détresse humaine, ce qui l'a parfois fait appeler "le peintre des gueux". Il a également illustré quelques livres. » - Dictionnaire Bénézit[3]

Collections publiques

États-Unis

France

Notes et références
  1. Lionel Bouquot, « Les Z'Aminches de Zana », sur Facebook, (consulté le )
  2. Éclaireur du Gâtinais, , p. 36
  3. Dictionnaire Bénézit, Gründ, 1999, vol.14, pp. 841-842.
  4. « Prudent Zanaroff, le peintre des gueux », La Revue de Moret et de sa région, n°102, 1986.
  5. « Exposition chez Arts XV-21 à Moret », sur artsxv21.com
  6. « La Gazette de Biarritz-Bayonne et Saint-Jean-de-Luz », , p. 2
  7. Le Journal des arts, (lire en ligne), p. 2
  8. « tombe Zanaroff », sur findagrave.com (consulté le )
  9. « Plaque de rue avec erreur de date », sur Facebook,
  10. « Les expositions à Paris », France-Soir, 13 décembre 1945.
  11. « Gueux et Paysages »
  12. Mapado, 13e exposition de peinture des XIXe et XXe siècle sur les paysages de la Savoie, présentation de l'exposition, 2019
  13. Gérald Schurr, Le Guidargus de la peinture, Les Éditions de l'Amateur, 1993, p. 1044.
  14. Pat Clark Art Collection, présentation de la collection
  15. Musée des Beaux-Arts de Chambéry, Zanaroff dans les collections

Annexes

Bibliographie
  • Elsabé Einhorn, The populist movement in French literature, Université du Cap, 1953.
  • « Prudent Zanaroff, le peintre des gueux », La Revue de Moret et de sa région, n°102, 1986.
  • Gilbert Durand (préface), Dictionnaire des peintres de Savoie, 1860-1940, éditions de Amis des musées, Chambéry, 1991.
  • Gérald Schurr, Le Guidargus de la peinture, Les Éditions de l'Amateur, 1993.
  • Emmanuel Bénézit, Dictionnaire des peintres, sculpteurs, dessinateurs et graveurs, Gründ, 1999.
  • André Roussard, Dictionnaire des peintres à Montmartre, éditions André Roussard, 1999.
  • Anne Buttin et Sylvain Jacqueline, Les peintres de la Savoie, 1860-1980, Neva éditions, 2015.

Liens externes
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