Propreté

La propreté est l'absence de salissure, incluant poussière, tache, et mauvaises odeurs. Elle implique des procédés de nettoyage, notamment dans le domaine de l'hygiène alimentaire (« élimination des souillures, des résidus d'aliments, de la saleté, de la graisse ou de toute autre matière indésirable »[1]). On peut parler de propreté pour un organisme vivant (homme, animal de compagnie) ou pour un lieu, une pièce.

Pour les articles homonymes, voir Apprentissage de la propreté.

Dans les périodes plus récentes, avec la théorie des maladies transmises par les germes, il signifie aussi une absence de virus et bactéries pathogènes. Les experts recommandent dans la mesure du possible d'intégrer le risque sanitaire, et le nettoyage dès la conception des locaux, notamment de l'agroalimentaire [2]

Dans tous ces domaines d'activité l'hygiène est de plus en plus responsable. On parle alors de Nettoyage écologique dans l'hygiène durable.

Les degrés de propreté sont très différents selon les activités, puisque cela peut aller jusqu'à la propreté atomique des surfaces dans les processus industriels.

On peut distinguer :

  • propreté physique (élimination des salissures) ;
  • propreté chimique (élimination des résidus de détergent) ;
  • propreté biologique (élimination des micro-organismes).

La propreté permet d'obtenir des propriétés particulières de certains matériaux, par exemple pour obtenir la transparence des vitres ou la propreté de miroirs, prismes, lentilles dans le domaine de l'optique.

Moyens de nettoyage

Lavage manuel au mouillé
Faire la lessive à Mai Chau, Viêt Nam. Janvier 2005.

Selon l'origine des salissures à éliminer, il y a différentes manières de nettoyer :

  • salissures non-adhérentes : dépoussiérage (soit avec un balayage à sec, balayage humide, ou à l'aide d'un essuyage écologique par aspiration)
  • salissures adhérentes : lavage 
  • biofilms, matériaux contaminés par des microbes ou virus ; Désinfection : « réduction, au moyen d'agents chimiques ou de méthodes physiques du nombre de microorganismes présents dans l'environnement, jusqu'à l'obtention d'un niveau ne risquant pas de compromettre la sécurité ou la salubrité des aliments »[1].

La directive 98/8/CE (« directive biocides ») a été transposée en droit français par les articles L. 522-1 et suivants du code de l'environnement, faisant que la mise sur le marché de produits biocides nécessite une autorisation de mise sur le marché, délivrée par le ministère chargé de l'écologie après une autorisation favorable de l'ANSES[3]. Une période transitoire correspond à l'évaluation de toutes les substances actives identifiées dans des produits biocides en 2000 (jusqu'en 2014). Dès lors que la substance active du produit est évaluée favorablement (inscription de la substance active dans les annexes de l'arrêté du ), le produit est soumis à autorisation. La directive 98/8/CE couvre une gamme de produits bien plus large que ceux utilisés dans le secteur agroalimentaire et objets de cette note. Elle définit 23 types de produits (TP) biocides et encadre l'autorisation des substances actives en fonction du type de produits dans lesquels elles peuvent être incorporées[3].

Certains biocides classés T+, T ou CMR sont interdits de vente au public non-professionnel[3].

  • Contaminants (chimiques, radioactifs ou autres) : décontamination : par exemple dans le domaine de l'agroalimentaire, les décontaminants sont des « substances appliquées afin d'enlever ou réduire la contamination de surface de l'aliment. Lorsque les agents de décontamination sont utilisés sur l'aliment, la substance est considérée comme un auxiliaire technologique si elle est retirée (sauf « résidus inévitables ») après son application. Si la substance n'est pas retirée, elle est classée comme additif alimentaire (elle reste présente dans l'aliment et a un effet technologique, par exemple une action de conservateur ; un additif alimentaire peut aussi être appliqué à la surface de l'aliment, par exemple un agent de glaçage) »[4]. Elle relève alors du règlement (CE) n°1333/2008 relatif aux additifs alimentaires.

Propreté industrielle

On appelle les salariés de la profession « Agent de Services ». En effet, en 2004, les entreprises se sont ouvertes aux services associés (espaces verts, accueil, renseignements, gardiennage, service hôteliers, voire sécurité). L'ancienne appellation « agent de propreté » n'était donc plus en adéquation avec le travail effectué par les personnels.

Risques

Certains désinfectants, notamment ceux utilisés en milieu industriel peuvent être toxiques. D'autres ou les mêmes peuvent être allergènes ou potentialisants [5].

En France

Les professions liées à la propreté font l'objet d'une convention collective 3173.

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

Bibliographie

  • Georges Vigarello, Histoire des pratiques de santé : le sain et le malsain depuis le Moyen Âge, Seuil, 1985.
  • Georges Vigarello, Le Propre et le Sale : l'hygiène du corps depuis le Moyen Âge, Seuil, 1987.

Références

  1. CAC/RCP 1-1969, Rév. 4-2003 : Code d'usages international recommandé – principes généraux d'hygiène alimentaire
  2. INRS 30/04/03<http://en.inrs.fr/htm/usines_agroalimentaires_integrer_nettoyage_la.html Usines agroalimentaires - intégrer le nettoyage et la désinfection à la conception des locaux]
  3. DGCCRF, Note de service de la DGAL/SDQA/N2010-8289 Date: 26 octobre 2010 Utilisation de désinfectants chimiques, insecticides et rodenticides dans les établissements manipulant, transformant ou distribuant des denrées alimentaires (immédiate Abroge et remplace la note : DGAL/SDHA/N99-8090 et DGCCRF NS n°1998-28)
  4. Draft guidance of EFSA : Revision of the joint AFC/BIOHAZ guidance document on the submission of data for the evaluation of the safety and efficacy of the substances for the removal of microbial surface contamination of foods of animal origin intended for human consumption (traduction libre)
  5. INRS, Nettoyage et désinfection dans l'industrie agroalimentaire : évaluation des expositions aux polluants chimiques 2003
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