Projet Resolve

Le Projet Resolve est un programme de la marine royale canadienne visant à remplacer les navires de la classe Protecteur, en attendant les navires de la classe Queenston, qui eux doivent entrer en fonction d'ici 2021-2022. Le navire issu du programme, le MV Asterix, est une première canadienne en termes de conception et de fabrication, puisque ce navire est le plus gros jamais construit dans l'histoire de la marine militaire.

Classe Resolve

Le MV Asterix en 2018.
Caractéristiques techniques
Type navire ravitailleur
Longueur 134,1 m
Maître-bau 16,4 m
Tirant d'eau 4,9 m
Déplacement 26 000 tonnes (pleine charge)
Propulsion 2 turbines à gaz 1 turbine d'urgence multidirectionnelle
Vitesse 21 nœuds (38,892 km/h)
Caractéristiques militaires
Blindage double coque
Armement 1 x Phalanx CIWS (Block 1)
Aéronefs 2 x hélicoptère Sikorsky CH-148 Cyclone
Rayon d’action 10 000 milles marins (18 520 km)
Autres caractéristiques
Électronique 150 officiers et membres d'équipage
Histoire
Constructeurs MIL-Davie Shipbuilding
A servi dans  Marine royale canadienne
Période de
construction
2012- 2017
Période de service présent
Navires construits 1
Navires prévus 1
Navires annulés 0
Navires en activité 0

Le bateau a été conçu par NavTech et Rolls Royce Marine et construit aux chantier naval Davie à Lévis au Québec. Le gouvernement canadien va louer le navire pour 668 millions de dollars sur une période de deux fois cinq ans avec la possibilité d'achat par la suite[1]. Plus de 996 compagnies dont 814 du Québec, ont participé activement au développement du navire depuis 2012[2]. Une partie de navire a été construit en Finlande et en Norvège[3].

Deux autres pays de l'Organisation du traité de l'Atlantique nord, sont à la recherche d'un navire similaire construit par le chantier Davie. Le navire a couté 500 millions à construire comparativement à deux milliards pour le même type[4]. Le navire a été conçu en 14 mois grâce à l'architecte naval canadien de renom Paul E. Barbeau.

Conception

Le navire de la classe Resolve est une première canadienne dans sa conception et sa méthode de fabrication. Le navire a été conçu pour accueillir deux navires LCVP (Landing Craft, Vehicle and Personnel) lors d'opérations humanitaires. Il possède deux bateaux de sauvetage rapides, quatre bateaux semi-rigides et deux bateaux de secours. Il possède un pont d'envol et un hangar double, afin d'accommoder deux hélicoptères Sikorsky CH-148 Cyclone ou un hélicoptère lourd Boeing CH-47 Chinook. Le navire est capable de transporter jusqu'à 350 passagers et possède un hôpital militaire. Lors d'opération en mer, le navire est capable de naviguer avec ses deux turbines en panne. Le navire a été modifié avec une hélice de secours multidirectionnelle. Il est capable de transporter 38 conteneurs dont 20 réfrigérés. Le navire a pour principale tâche de remplir en liquides et solides deux navires à la fois (munitions, équipements, essences etc.)[5]. Le navire a la capacité de transporter 300 tonnes de munitions, 7 000 tonnes d'essence navale F76, 980 tonnes d'essence d'aéronefs F44 et JP5. L'hôpital militaire a une capacité de 35 lits. Le navire possède une capacité de défense anti-missile. La vitesse maximale est de 21 nœuds. Le navire possède des chambres individuelles, une première dans l'histoire de la marine royale canadienne. Effectivement, pour le même espace, la marine avait trois à cinq lits pour des matelots. Chaque chambre possède des prises Universal Serial Bus, un pupitre, l'accès à l'internet, une télévision, une toilette, une douche et une fenêtre. Le navire a le plus gros gymnase au monde pour ce type de navire. La cuisine du navire a été conçue par une firme spécialisée dans la conception de paquebot et hôtel de luxe. Le navire possède une boulangerie et une pâtisserie. L'hôpital du navire est le plus gros depuis la classe Protecteur, avec 30 lits, deux salles d'opérations, un local de dentiste et une salle de rayons-x[4].

Le navire a été conçu en modulation. La transformation du porte-conteneur MS Asterix en navire auxiliaire de soutien et de ravitaillement et l'assemblage des différentes parties ont pris deux ans à réaliser[6].

Alors que la question de la transformation d'un second bâtiment du même type – le porte-conteneurs MV Obelix – sur le même mode est en discussion depuis quelques années (pour un contrat total de 500 M $CAN), le vice-amiral Ron Lloyd, chef d'État-major de la marine royale, déclare en que la Navy est « actuellement confortable » avec l'intérim d'un seul navire, le MV Asterix en activité depuis 2018[7].

Notes et références

  1. (en) CBC News, « Ship that may have sunk admiral's career to be unveiled in Quebec », CBC NEWS, (lire en ligne)
  2. Radio-Canada, « Chantier Davie : Québec demande à Ottawa « sa juste part » des contrats », Radio-Canada, (lire en ligne)
  3. (en) CBC news, « Is Quebec City's troubled Davie shipyard making a comeback? », CBC News, (lire en ligne)
  4. Radio-Canada, « Un ravitailleur de la Marine royale canadienne construit de façon originale », Radio-Canada, (lire en ligne)
  5. (en) « Resolve-Class AOR Auxiliary Oiler Replenishment ship », sur http://federalfleet.ca/, (consulté le )
  6. (en) « Project Resolve Auxiliary Oiler Replenishment Ship », sur http://www.maritimearcticsecurity.ca/, (consulté le )
  7. (en) Lee Berthiaume, « Navy 'comfortable' with one temporary support ship: Commander », The Canadian Press, 24 janvier 2019.
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