Post-fascisme

Le terme post-fascisme signifie une phase politique au cours de laquelle les partis de type fasciste et néo-fascisme mènent un processus de révision idéologique qui les conduit à abandonner la perspective totalitaire et anticapitaliste pour ouvrir un dialogue avec les forces de la droite traditionnelle modérée ou conservatrice.

Les prédécesseurs du post-fascisme

La principale force post-fasciste de la Première République italienne était sans aucun doute le Mouvement social italien, depuis le premier congrès de 1948, avec le slogan choisi "Ne pas nier, ne pas restaurer". À sa droite, plusieurs mouvements néo-fascistes sont nés au fil des ans.

Même au sein de celui-ci, cependant, diverses tendances politiques se sont développées qui représentaient des positions différentes entre elles: des corporations d'Almirante (acquittée de l'accusation de reconstitution du parti fasciste) aux fascistes révolutionnaires de Rauti, aux conservateurs de Michelini aux réactionnaires. On peut donc sans doute identifier comme les prédécesseurs du post-fascisme, la tendance modérée d’Arturo Michelini, qui avait déjà proposé aux dirigeants de Missini, de donner au parti non seulement un visage anti-systémique, mais surtout un visage légaliste capable d’attirer les conservateurs qui ont voté pour les démocrates chrétiens ou les libéraux.

Situation en Italie

Il est donc clair qu’une tendance politique telle que celle post-fasciste ne peut représenter une idéologie politique autonome, elle ne représente rien de plus qu’un lien entre le fascisme traditionnel et une droite moderne. Les partis post-fascistes, après leur complète évolution, se sont donc nettement positionnés dans le canal de la droite conservatrice européenne et mondiale. L’Alliance nationale a hérité de la tradition italienne post-fasciste, bien qu’elle ne puisse être définie comme post-fasciste, un parti né en 1995 et dissous en 2009. Ces propositions sont venues, dans les années 1970, en partie adoptées par le secrétariat de G. Almirante, mais des signes ont commencé à apparaître que le MSI passait d'une vision fondamentaliste fasciste à une vision post-fasciste ces dernières années seulement. 80 et le début des années 90. A cette époque, en même temps que la dissolution des partis gouvernementaux traditionnels (DC, PSI, PSDI, Pli, Pri) et la transformation dans un sens réformiste du PCI, même le MSI (surtout grâce au secrétariat du Fini) a choisi de se donner une impasse modérée capable de canaliser le vote et le consensus des classes moyennes conservatrices: il s’agissait essentiellement de la proposition d’une nouvelle "alliance nationale" qui a officiellement lancé la période "post-fasciste" du MSI. Peu de temps après, le parti changera également de nom et deviendra sa propre "Alliance nationale": ce qui, selon le même dirigeant du Fini, est la "réalisation actualisée" de cette grande droite tant rêvée par les dirigeants de Missini entre les années 1970 et 1980. A droite, c'est qu'à partir des racines de la Missine, il essaie d'étendre ses frontières aux forces conservatrices et aux nationalistes non-fascistes.

Ce tournant n'a toutefois pas été partagé par une partie du MSI-DN, dirigée par l'ancien secrétaire Pino Rauti, le "rival historique" de Fini au sein du MSI-DN, qui a toujours été l'animateur de l'aile révolutionnaire. , qui a donné naissance à un nouveau mouvement, absolument minoritaire par rapport à AN, sous le nom de Mouvement social - Flamme tricolore.

Rauti déclara: «Gianfranco Fini à Fiuggi n’a pas dévié de ses idées habituelles. Fini a simplement admis publiquement ce que nous avons toujours soutenu, à savoir que le "fascisme de droite" n'est pas un fascisme et ne l'a jamais été[1].> »

Notes

  1. Il Gazzettino, interviewant Pino Rauti à l'occasion des élections municipales de Venise, 13 avril 2000

Voir aussi

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