Pont Neuf (Montauban)

Le pont Neuf est un pont qui franchit le Tarn situé à Montauban en Tarn-et-Garonne.

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Pont Neuf

Le pont Neuf
Géographie
Pays France
Région Occitanie
Département Tarn-et-Garonne
Commune Montauban
Coordonnées géographiques 44° 00′ 51″ N, 1° 20′ 56″ E
Fonction
Franchit Tarn
Fonction Pont routier
Caractéristiques techniques
Type Pont en arc
Longueur 137 m
Portée principale 56 m
Matériau(x) béton armé
Construction
Construction 1911 - 1913
Concepteur Simon Boussiron
Entreprise(s) Entreprise Boussiron
Historique
Anciens noms Pont Sapiac
Protection  Inscrit MH (2005)
 Patrimoine XXe s.
Géolocalisation sur la carte : Tarn-et-Garonne
Géolocalisation sur la carte : Midi-Pyrénées
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Montauban

Historique

Appel d'offres

Le conseil général de Tarn-et-Garonne décide dans une délibération du que « la gare centrale du réseau de tramways départementaux à Montauban serait établie à Villebourbon, à proximité de la gare commune aux grands réseaux du Midi et d'Orléans et que la ligne de Montauban à Monclar s'y raccordera au moyen d'un pont en ciment armé à construire en face de la rue des Écoles. Qu'une entente devra intervenir entre la ville et le département pour la participation de la ville à la dépense étant entendu que le pont, dit de Sapiac, sera accessible à la circulation publique, qu'à défaut d'entente il sera établi de manière à être exclusivement utilisable par la voie ferrée ».

Le , un accord est signé entre le maire de Montauban et le préfet agissant pour le compte du département. Il est approuvé par le conseil général le .

L'ingénieur en chef des ponts et chaussées responsable du projet indique dans son rapport daté du  : « la construction d'un pont à Sapiac avec les seules déclivités nécessaires pour passer au-dessus des crues du Tarn, déclivités accessibles aux tramways, améliorera considérablement l'accès à la ville pour toute la région considérée (...) Depuis 20 ans d'ailleurs, il est question de construire un pont à Sapiac, mais on avait arrêté jusqu'à présent par la dépense, alors qu'aujourd'hui la participation du tramway permettra d'obtenir un ouvrage très satisfaisant dans des conditions beaucoup plus raisonnables. (...) Le pont en question est un pont qui, construit pour la ligne de Montauban à Monclar, sera élargi de manière à être transformé en un pont-route à deux voies charretières avec trottoirs suffisants. Ce pont, avec les voies qui lui font suite et y accèdent depuis le chemin de grande communication no 21 jusqu'à la gare du Midi, sera classé comme annexe au chemin commun no 21 (...). L'avant-projet dressé par la maison Hennebique dont la réputation en matière de ciment armé n'est plus à faire est estimé à 536,000 francs. Les dépenses laissées à la charge de la vicinalité s'élèvent à 7/11e du chiffre, soit 341 091 francs. La subvention demandée à l'État est de 89 879 francs ».

Le ministre de l'Intérieur a accordé la subvention demandée le .

Le devis et le cahier des charges pour la construction du pont sont approuvés permettant de lancer l'appel d'offres entre entreprises de construction spécialisées en béton armé. Le jury chargé d'examiner les différents projets est nommé le , comprenant, entre autres, Charles Rabut et Augustin Mesnager.

Parmi les différents projets, celui présenté par Simon Boussiron est choisi le .

Le Conseil général autorise le l'approbation du projet présenté dont le coût des travaux de l'entreprise est estimé à 518 000 franc mais en fixant la dépense maximale à 500 000 francs pour permettre de financer la décoration de l'ouvrage. Le préfet confie le marché de construction du nouveau pont à Simon Boussiron et son entreprise le .

Modifications du projet initial

Une des particularités du Tarn, c'est la montée de ses crues. Il peut ainsi monter de 6 mètres en 12 heures et atteindre la hauteur de 10 mètres au-dessus de l'étiage. Il convenait donc d'assurer le maximum de transparence à l'ouvrage pour ne pas gêner la circulation de l'eau.

Charles Rabut indique dans la revue Le Génie civil que le jury dont il faisait partie, après avoir choisi le projet de Simon Boussiron, lui avait demandé des modifications au projet initial qui restaient conformes au règlement de l'appel d'offres et n'utilisaient pas des solutions présentées par les deux concurrents éliminés : « le projet primitif comportait pour l'ensemble de la traversée trois arches parallèles de 51, 54 et 51 m. d'ouverture, les deux premières franchissant le Tarn comme celles qui ont été exécutées, la troisième enjambant l'île de Sapiac et le canal ; l'île est très haute de sorte que cette troisième arche ne parvenait pas à s'élever beaucoup au-dessus du sol ; en construisant une aussi grande voûte sans nécessité, on aurait sacrifié à un parti-pris d'uniformité bien peu motivé et l'économie des travaux et le bon aspect de leur ensemble. La logique et la sincérité exigeaient deux ponts distincts sur la large rivière et le petit canal ; quant à la traversée de l'île qui est à peine submersible et ne peut fournir au débouché total qu'un appoint médiocre, un remblai suffisait, sauf à le garnir de murs de soutènement pour le protéger et donner à l'ensemble un caractère plus homogène et plus monumental ».

L'adoption de cette solution de deux ponts qui se suivent :

  • un pont à deux travées de 53 et 56 mètres d'ouverture au-dessus du Tarn,
  • un pont bow-string de 32 mètres de portée au-dessus du canal de Lissac

a aussi permis de réduire l'importance des fondations profondes.

Le Jury a retenu la proposition de Charles Rabut d'utiliser un ciment à haute résistance dans les arches du pont, ce qui a permis de réduire l'épaisseur des voûtes et le poids de l'ouvrage.

Définition des superstructures

Le conseil municipal a choisi le un éclairage électrique du pont au moyen de 18 poteaux métalliques intercalés dans le garde-corps. Un devis estimatif a été présenté le suivant.

Réception du pont

Le pont est achevé en 1913. Il a été réceptionné suite à la suite du procès-verbal des épreuves le . Le pont a été ouvert à la circulation le .

Exploitation des tramways

La Première Guerre mondiale a retardé les travaux de réalisation de la ligne de tramways. Elle a été mise en service en , mais, dès 1931, on a envisagé de remplacer les tramways par des autobus. La circulation des tramways sur la ligne s'est définitivement arrêtée le .

Protection au titre des monuments historiques

Le pont Neuf a été inscrit au titre des monuments historiques le [1].

Notes et références

Voir aussi

Bibliographie

  • Charles Rabut, Les ponts de Montauban, p. 65-69, Le génie civil, no 1746, (lire en ligne)
  • Collectif, Montauban, ville d'art et d'histoire. Le guide. Musées, monuments, promenades, p. 105, 107, 128, 137, 139-140, éditions du patrimoine, Paris, 2011 (ISBN 978-2-7577-0100-3)
  • Bernard Marrey, Les ponts modernes 20e siècle, p. 3, 42, Picard éditeur, Paris, 1996 (ISBN 2-7084-0484-9)
  • Antoine Picon, L'art de l'ingénieur, p. 436, Éditions du Centre Georges Pompidou, Paris (France), 1997 (ISBN 2858509115)
  • Serge Montens, Les plus beaux ponts de France, p. 152-153, Bonneton, Paris, 2001 (ISBN 2-862532754)

Articles connexes

Liens externes

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