Ponce Jacquiot

Ponce Jacquiot (ou Jacquio) (né à Rethel vers 1515, connu à partir de 1527 - mort à Paris en 1571) est un sculpteur, stucateur et peintre français de la Renaissance.

Il se forme en Italie, probablement auprès du Primatice, et est cité au sein de l'Académie de Saint-Luc à Rome en 1527 et 1535. Il revient en France lorsque Primatice est invité par le roi François Ier à la cour. Il collabore ainsi avec Primatice au chantier de Fontainebleau, ainsi qu'à la grotte du château de Meudon (1552, détruite). De retour en Italie vers 1553, il travaille au Palais Sacchetti entre 1553 et 1556, en tant que stucateur et fresquiste. En 1558, l'architecte Philibert Delorme est chargé de conduire la réalisation du tombeau de François Ier. Il commande à Ponce Jacquiot l'exécution de génies funéraires en marbre, en collaboration avec le sculpteur Germain Pilon. Il réalise également deux des quatre Vertus Cardinales pour le tombeau de Henri II et Catherine de Médicis (Saint-Denis, basilique).

Peu d'œuvres nous sont parvenues de cet artiste. On lui attribue parfois la paternité de la célèbre Diane d'Anet (Paris, musée du Louvre). La seule œuvre attribuée avec certitude à Ponce Jacquiot est une petite figure en bronze à patine brune représentant La Tireuse d'épine (musée du Louvre)[1], et une terre-cuite identique (Paris, musée du Louvre, ancienne collection du sculpteur François Girardon au XVIIe siècle, puis collection de Pierre Crozat) qui a pu préparer sans doute celle en bronze (conservée à Londres, Victoria and Albert Museum)[2]. Son nom a également été proposé concernant deux petites figures en bronze représentant la Magnanimité et la Magnificence conservées au Los Angeles County Museum of Art.

Bibliographie

  • Étienne Faisant, « La rotonde des Valois et Ponce Jacquiot : trois quittances inédites », dans Documents d'histoire parisienne, 2014, n°15, p.55-58.
  • Regina Seelig-Teuwen, « "Après avoir vu Rome, en France je revins". Le voyage à Rome des sculpteurs français dans la seconde moitié du XVIe siècle », dans Marion Boudon-Machuel (éd.), La sculpture française du XVIe siècle, études et recherches, actes du colloque de Paris, Institut national d’histoire de l’art, 1er-, Marseille, Le bec en l’air, 2011, p.183-195.
  • Giovanna Sapori, « Andata e ritorno di modelli italiani nel Cinquecento. Da Ponce a Fréminet », dans Sabine Frommel, Flaminia Bardati (éd.), La réception de modèles cinquecenteschi dans la théorie et les arts français du XVIIe siècle, Genève, Droz, 2010, p.39-83.
  • Yasmine Helfer, « Variations sur le thème des quatre empires : Ponce Jacquio à Verneuil (1560) », dans Bulletin de la Société de l'Histoire de l'art français, (année 2005), 2006, p.9-36.
  • Regina Seelig-Teuwen, Large bronzes in France during the sixteenth century, Washington, New Haven et Londres, Yale University Press, 2003.
  • Yasmine Helfer, Ponce Jacquio : l'inaccessible étoile ?, mémoire de maîtrise sous la dir. d'Alain Mérot et Geneviève Bresc-Bautier, Université Paris IV Sorbonne, 2001.
  • Anthony Radcliffe, « Ponce et Pilon », dans Geneviève Bresc-Bautier (dir.), Germain Pilon et les sculpteurs français de la Renaissance, actes du colloque du musée du Louvre, 26-, Paris, La documentation française, 1993, p.275-296.
  • Jan L. de Jong, « An important patron and an unknown artist: Giovanni Ricci, Ponsio Jacquio, and the Decoration of the Palazzo Ricci-Sacchetti in Rome », dans The Art Bulletin, vol.74, n°1, .

Références

  1. Philippe Malgouyres, La tireuse d'épine de Ponce Jacquio, un chef-d'œuvre du petit bronze maniériste, in Grande Galerie - Le Journal du Louvre, n°52, automne 2020.
  2. La Tireuse d'épine (terre cuite), site louvre.fr.

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