Pissos

Pissos [pisɔs] est une commune du Sud-Ouest de la France, située dans le département des Landes (région Nouvelle-Aquitaine).

Pissos

L'église Saint-Pierre de Pissos.
Administration
Pays France
Région Nouvelle-Aquitaine
Département Landes
Arrondissement Mont-de-Marsan
Intercommunalité Communauté de communes Cœur Haute Lande
Maire
Mandat
Denis Saintorens
2020-2026
Code postal 40410
Code commune 40227
Démographie
Gentilé Pisséens
Population
municipale
1 445 hab. (2018 )
Densité 10 hab./km2
Géographie
Coordonnées 44° 18′ 36″ nord, 0° 46′ 38″ ouest
Altitude Min. 30 m
Max. 79 m
Superficie 140,75 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton des Grands Lacs
Législatives Première circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Nouvelle-Aquitaine
Pissos
Géolocalisation sur la carte : Landes
Pissos
Géolocalisation sur la carte : France
Pissos
Géolocalisation sur la carte : France
Pissos
Liens
Site web Site de la commune de Pissos

    Géographie

    Localisation

    Commune située dans la forêt des Landes, traversée par la Grande Leyre et faisant partie du parc naturel régional des Landes de Gascogne.

    Carte du parc naturel régional des Landes de Gascogne de 1970 à 2014

    Communes limitrophes

    Climat

    Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique altéré », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[2]. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique et les climats de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[3].

    Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[4]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

    Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[2]

    • Moyenne annuelle de température : 12,9 °C
    • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 2,5 j
    • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 6,6 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 1] : 14,3 °C
    • Cumuls annuels de précipitation[Note 2] : 1 039 mm
    • Nombre de jours de précipitation en janvier : 11,9 j
    • Nombre de jours de précipitation en juillet : 7,5 j

    Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[6] complétée par des études régionales[7] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. La station météorologique de Météo-France installée sur la commune et mise en service en 1951 permet de connaître l'évolution des indicateurs météorologiques. Le tableau détaillé pour la période 1981-2010 est présenté ci-après.

    Statistiques 1981-2010 et records PISSOS (40) - alt : 59m, lat : 44°18'48"N, lon : 00°47'12"W
    Records établis sur la période du 01-03-1951 au 04-07-2021
    Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
    Température minimale moyenne (°C) 1,4 1,4 3 5,2 9 12,1 13,7 13,6 10,6 8,3 4,4 2,2 7,1
    Température moyenne (°C) 6,2 7,1 9,7 11,9 15,8 19 21,1 21,1 18 14,4 9,4 6,6 13,4
    Température maximale moyenne (°C) 11 12,8 16,4 18,6 22,7 25,9 28,5 28,6 25,5 20,5 14,4 11,1 19,7
    Record de froid (°C)
    date du record
    −21
    16.01.1985
    −19
    13.02.1956
    −13,3
    01.03.05
    −6
    07.04.21
    −2,8
    06.05.19
    0,5
    01.06.06
    2
    01.07.1959
    0
    26.08.1967
    −1,2
    21.09.1977
    −5,5
    30.10.1997
    −12,2
    23.11.1988
    −14,5
    17.12.01
    −21
    1985
    Record de chaleur (°C)
    date du record
    22
    29.01.02
    27,9
    27.02.19
    30,5
    25.03.1955
    36
    30.04.05
    38
    27.05.05
    40,9
    30.06.15
    41,3
    23.07.19
    41,5
    28.08.1991
    38,9
    16.09.1987
    33,4
    02.10.01
    27,9
    08.11.15
    22,5
    16.12.1989
    41,5
    1991
    Ensoleillement (h) 118,3 129,2 169,2 170,2 189,1 197,9 204,9 206 189,8 150,6 117,5 108,7 1 951,2
    Précipitations (mm) 97,5 80,6 73,8 89,5 81,8 68,1 60,3 64,4 80,1 104,1 121,9 101,3 1 023,4
    Source : « Fiche 40227001 », sur donneespubliques.meteofrance.fr, edité le : 06/07/2021 dans l'état de la base

    Urbanisme

    Typologie

    Pissos est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 3],[8],[9],[10]. La commune est en outre hors attraction des villes[11],[12].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (75,5 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (81,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (38,1 %), forêts (37,4 %), terres arables (19,8 %), zones agricoles hétérogènes (3,3 %), zones urbanisées (1,4 %)[13].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

    Histoire

    Durant le Moyen Age, Pissos est une étape du pèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle sur la via Turonensis Entre 1790-1794 et 1860, la commune de Liposthey est rattachée à Pissos. Sous l'impulsion de la loi du 19 juin 1857, le gemmage se développe et perdure jusqu'au début des années 1980.

    En 1818, Dominique Larreillet (1771-1857), entreprenant maître de forges d'Ychoux, reçoit l'autorisation d'établir la forge de Pissos, qui reste active jusqu'au milieu des années 1880. La trop courte durée de vie et le nombre modeste d'emplois créés n'aura pas réussi à installer durablement une culture ouvrière dans la commune[14].

    Politique et administration

    En 1971, l'ancienne commune de Richet fusionne avec Pissos.

    Liste des maires successifs[15]
    Période Identité Étiquette Qualité
    1808 1830 Dupuy    
    1830 1835 Jean Castaignede    
    1835 1840 Bertrand Balhadère    
    1840 1854 Jean Castaignede    
    1854 1868 Jean-Baptiste Gourgues    
    1868 1881 Emile Castaignede    
    1881 1888 Aristide Balhadère    
    1888 1890 Callen    
    1890 1892 Emile Castaignede    
    1892 1904 Gourgues    
    1904 1919 Alphonse Balhadère    
    1919 1925 Duprat    
    1925 1941
    (décès)
    Paul Roumégoux   Conseiller général du canton de Pissos de 1922 à 1940
    Président du Syndicat des sylviculteurs du Sud-Ouest de 1934 à 1937
    Notaire
    1941 1948 Adrien Lacrotte    
    1948 1959 Jean Roumégoux    
    1959 1963 Jean Duluc    
    mars 1983 2014 Guy Destenave PS Instituteur retraité
    Conseiller général du Canton de Pissos de 1973 à 2015
    mars 2014 En cours Denis Saintorens DVG Médecin
    Les données manquantes sont à compléter.

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[16]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[17]. En 2018, la commune comptait 1 445 habitants[Note 4], en augmentation de 4,03 % par rapport à 2013 (Landes : +3,31 %, France hors Mayotte : +1,78 %).
    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    1 5391 3381 4771 1901 9251 9802 0662 2032 262
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    2 2791 9511 9521 8861 8831 7111 7701 6981 698
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    1 7181 6821 6381 4291 4011 3591 1911 050928
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005 2010 2015
    9068278098349701 0971 2311 3561 414
    2018 - - - - - - - -
    1 445--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[18] puis Insee à partir de 2006[19].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Lieux et monuments

    Personnalités liées à la commune

    Vie pratique

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes et cartes

    • Notes
    1. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    2. Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[5].
    3. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
    • Cartes
    1. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.

    Références

    1. Carte IGN sous Géoportail
    2. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
    3. « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
    4. « Définition d’une normale climatologique », sur http://www.meteofrance.fr/ (consulté le )
    5. Glossaire – Précipitation, Météo-France
    6. « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
    7. [PDF]« Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (oracle) Nouvelle-Aquitaine », sur nouvelle-aquitaine.chambres-agriculture.fr, (consulté le )
    8. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    9. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    10. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    11. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    12. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    13. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    14. Forge de Pissos, Jean-Jacques Fénié, exposition à la chapelle à la mer, Mimizan, juillet 2016
    15. « Liste des anciens maires de Pissos », sur annuaire-mairie.fr (consulté le ).
    16. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    17. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    18. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    19. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    20. « Église Saint-Pierre de Pissos », notice no IA40001343, base Mérimée, ministère français de la Culture. Consulté le 17 mars 2011
    21. « Église Saint-Jean-Baptiste de Richet », notice no PA00084002, base Mérimée, ministère français de la Culture. Consulté le 17 mars 2011
    22. Les chemins de Saint-Jacques dans les Landes, Francis Zapata, Jean-Pierre Rousset, éditions Sud Ouest, 2002, p. 125 Bordeaux (ISBN 2-87901-468-9).
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