Pierre Marius L'officier

Pierre Marius L'officier ou Lofficier né le à Périgueux, dans le manoir de Preyssac[1], décédé le à Verdun, est un officier de marine du 9e régiment d'infanterie coloniale (9e RIC ou 9e RIMa) de l'armée française du Tonkin[2],[3] et cartographe français.

Biographie

Origine et famille

Héritier d'une famille de militaire depuis le XVIe siècle, Il est le fils de Pierre François L'officier, officier de la Garde Impériale de Napoléon III lors de la guerre de Crimée et de la Campagne d'Italie, et de Elize Théodora Espagnoux Desilles, descendante de André Desilles[4]. Il épouse le [5], Henriette Sabail, héritière d'une des plus anciennes famille de la noblesse de robe de Gascogne et de Bigorre. Il est le gendre de Alfred Sabail, homme politique et notaire.

Carrière militaire en Indochine et en Afrique

Il a participé à la première guerre du Tonkin entre le (au 1er régiment de tirailleurs tonkinois, (ou 1er RTT)) et le (au 3e régiment de tirailleurs tonkinois (ou 3e RTT)), puis à la deuxième entre le et [6] (au 5e régiment de tirailleurs tonkinois (ou 5e RTT). Il rejoint l'Afrique occidentale française au sein de l'état major du Général Alfred Dodds entre 1903 et 1907 lors des campagnes du Royaume du Dahomey (actuel Bénin), et fut chargé en tant que cartographe de faire de nombreux relevé du royaume à partir de Cotonou, relevés qui ont servi à délimiter les frontières du futur État du Bénin. Il est membre de la société de géographie de Paris[7].

Nommé en France, à l'état major particulier de Georges Clemenceau, il est rattaché au 9e régiment d'infanterie coloniale et est nommé commandant et responsable du ravitaillement de l'infanterie coloniale, située à Bordeaux (1908-1911)[8].

Insigne régimentaire du 9e R.I.Ma.

Il revint en Indochine française à partir du , à l'état major, et est fait chevalier de la légion d'honneur le . Rattaché au 1er régiment des tirailleurs Tonkinois, le , il commença la Première Guerre mondiale avec l'armée du Tonkin[9].

Volontaire pour partir en France sur le front, il passe au 7e régiment d'infanterie colonial du Maroc et du Sénégal le [10]. Très proche de ses hommes, Il mourra à Verdun lors d'une attaque où il sauva trois de ses tirailleurs sénégalais pris sous un feu croisé et fut tué lorsqu'il essaya de récupérer le quatrième. Il est croix de Guerre 1914-1918, avec palme de bronze et deux étoiles, chevalier de l'Ordre souverain militaire hospitalier de Saint-Jean de Jérusalem, de Rhodes et de Malte.

Descendance

Il a deux enfants, Jean Charles L'officier (1913-1974) né à Hanoï, lieutenant et Cadet de Saumur lors de la Seconde Guerre mondiale, vice-président du Groupe Lafarge et Charlotte Chapelain L'officier (1910-2001), égérie des années folles à Paris. Ayant à peine connu leur père, c'est leur grand-père, Alfred Sabail, qui les éleva, avec sa fille, Henriette Sabail-L'officier[11]. Il est l'arrière grand-père de Christophe Chapelain L'officier.

Notes et références

  1. Dominique Repérant, Le Périgord des châteaux et des manoirs, Paris, Ed. du Chêne, , 231 p. (lire en ligne)
  2. Indochine française, Annuaire général de l'indo-Chine française ("puis" de l'Indochine), Hanoï, République Française, (lire en ligne)
  3. Journal officiel de la République Française, no 76, 18 mars 1903, p 1720
  4. Archives nationales, « Base Léonore », n°de notice L1650013
  5. Mairie de Plaisance; Registre des mariages, code source TD 1903/1912.
  6. Archives nationales, « Base Léonore » [Cote LH/1650/13, n° de notice L1650013], sur Base Léonore
  7. Etienne Hulot, La Géographie : bulletin de la société de géographie, Paris, Société de géographie (Paris), 1900-1939 (lire en ligne)
  8. Édouard Feret, Annuaire du tout Sud-Ouest illustré : comprenant les grandes familles et les notabilités de Bordeaux et des départements de la Gironde, de la Charente-Inférieure, de la Charente, de la Dordogne, du Lot-et-Garonne, des Landes et des Basses-Pyrénées, Paris, Bordeaux, L. Mulo (Paris) et Féret et fils (Bordeaux), (lire en ligne)
  9. Dandolo Marc, « La ville », L'avenir du Tonkin, (lire en ligne)
  10. Henri de Pène, « Infanterie coloniale », Le Gaulois : littéraire et politique, (lire en ligne)
  11. « La grande guerre dans le canton de plaisance du gers »
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