Pierre Chappuis

Pierre Chappuis est né le 6 janvier à Tavannes, dans le Jura bernois où son père dirigeait une manufacture d'horlogerie[2].

Après avoir fréquenté le gymnase de La Chaux-de-Fonds et obtenu son certificat de maturité, Pierre Chappuis poursuit des études de Lettres à l’Université de Genève. Sa licence en poche, Pierre Chappuis se consacre, entre 1952 et 1993, à l’enseignement du français et de l’histoire au gymnase de Neuchâtel (aujourd'hui Lycée Denis de Rougemont)[3].

Pierre Chappuis a vécu à Neuchâtel[4].

Auteur de poésie tant en vers qu’en prose, il œuvre longtemps dans l’ombre. Son premier recueil de poèmes, Ma femme ô mon tombeau, paraît en 1969 aux éditions Robert à Moutier. Après cette première publication, les recueils de poésie et collaborations s'enchaînent. Mêlant ses textes aux gravures ou photographies de tiers, Pierre Chappuis a ainsi publié aux côtés de différents artistes comme dans : « Excavations » en partenariat avec Dominique Lévy, « Paysage dit du château au crépuscule » avec A. E. Yersin, « Ligne mouvante » avec Henriette Grindat ou encore « Un jour, trois jours, trois autres jours » avec Jean-Edouard Augsburger. Pierre Chappuis travaille aussi, en tant que critique littéraire, pour différentes revues[3] : La Gazette de Lausanne, La Nouvelle revue française ou La Quinzaine littéraire, mais il est tout particulièrement proche, comme Pierre-Alain Tâche, Anne Perrier et Pierre Voélin, de La Revue de Belles-Lettres. L'œuvre poétique de Pierre Chappuis comprend de nombreux recueils mais aussi deux essais (consacrés à Michel Leiris et à André du Bouchet). Si, dès 1990, Pierre Chappuis est édité chez José Corti[5] à Paris, il garde des liens avec la Suisse romande et notamment avec les éditions de La Dogana[6] et Empreintes.

Considéré comme un passeur entre la poésie romande et la poésie française, il fut proche d’André du Bouchet, Jacques Dupin, Michel Leiris, ou encore Gérard Macé. « Pendant plus d’un demi-siècle, il est resté fidèle à une poésie sobre et rigoureuse, faisant une large place aux blancs et aux silences, mais ouverte aux paysages, animée d’une musicalité subtile et d’une émotion contenue[7]. »

• Pierre Chappuis, Ma femme ô mon tombeau, Moutier, éd. Robert, 1969.
• Pierre Chappuis, Michel Leiris, Paris, Seghers, 1973.
• Pierre Chappuis, Distance aveugle, Moutier, éd. Robert, 1974.
• Pierre Chappuis, L’Invisible parole, La Galerne, 1977.
• Pierre Chappuis, André du Bouchet, Paris, Seghers, 1979.
• Pierre Chappuis, Rumeur évanouie, Neuchâtel, La Vieille presse, 1980.
• Pierre Chappuis, Hier devant moi, Losne, Thierry Bouchard, 1980.
• Pierre Chappuis, Douze exercices de rythme, Neuchâtel, H. Quellet, 1980.
• Pierre Chappuis, Décalages, Genève, La Dogana, 1982.
• Pierre Chappuis, Excavations, Losne, Thierry Bouchard, 1983.
• Pierre Chappuis, Éboulis et autres poèmes, Fontenay-sous-Bois, Liasse, 1984.
• Pierre Chappuis, Un cahier de nuages, Fribourg, Le feu de nuict, 1989.
• Pierre Chappuis, Soustrait au temps, Renens, Éditions Empreintes, 1990.
• Pierre Chappuis, Moins que glaise, Paris, José Corti, 1990.
• Pierre Chappuis, Soustrait au temps : fantaisies en guise de "Maerchenbilder", Lausanne, Ed. Empreintes, 1990.
• Pierre Chappuis, La Preuve par le vide, Paris, José Corti, 1992.
• Pierre Chappuis, D’un pas suspendu, Paris, José Corti, 1994.
• Pierre Chappuis, Des parenthèses de soleil & de vent, Losne, T. Bouchard, 1995.
• Pierre Chappuis, Dans la foulée, Renens, Éditions Empreintes, 1996.
• Pierre Chappuis, Pleines marges, Paris, José Corti, 1997.
• Pierre Chappuis, Le Biais des mots, Paris, José Corti, 1999.
• Pierre Chappuis, Distance aveugle, Paris, José Corti, 2000.
• Pierre Chappuis, À portée de la voix, Paris, José Corti, 2002.
• Pierre Chappuis, Le Noir de l'été, Genève, La Dogana, 2002.
• Pierre Chappuis, Deux essais : Michel Leyris, André du Bouchet, Paris, José Corti, 2003
• Pierre Chappuis, Tracés d’incertitude, Paris, José Corti, 2003.
• Pierre Chappuis, Mon murmure, mon souffle, Paris, José Corti, 2005.
• Pierre Chappuis, Dans la foulée, Paris, José Corti, 2007.
• Pierre Chappuis, La Rumeur de toutes choses, Paris, J. Corti, 2007.
• Pierre Chappuis, Comme un léger sommeil, Paris, José Corti, 2009.
• Pierre Chappuis, De l'un à l'autre, Genève, La Baconnière/Arts, 2010.
• Pierre Chappuis, Muettes émergences, Paris, José Corti, 2011.
• Pierre Chappuis, Entailles, Paris, José Corti, 2014.
• Pierre Chappuis, Dans la lumière sourde de ce jardin, Paris, José Corti, 2016.
• Pierre Chappuis, Battre le briquet, Paris, José Corti, 2018.

• Prix de la Société jurassienne d'émulation 1975
• Prix Suisse-Canada 1983[8]
• Prix de l'Institut neuchâtelois 1997[9]
• Prix Schiller 1997
• Prix du canton de Berne 2002[10]
• Grand Prix C.F. Ramuz 2005[11]