Pierre-Étienne Moitte

Pierre-Étienne Moitte, né à Paris le et mort à Paris le , est un peintre, mais est surtout connu comme graveur à la pointe sèche et au burin français

Biographie

Pierre-Étienne Moitte naît à Paris le .

Il est reçu à l'Académie royale de peinture et de sculpture en 1770 en offant comme morceau de réception un portrait de Restout gravé à partir d'un pastel de Quentin de La Tour[1].

Il a gravé de nombreux tableaux ; Jean-Baptiste Greuze lui a confié quelques-uns des siens dont Le donneur de sérénade et la paresseuse; il a gravé le portrait de Duhamel du Monceau dont Denis Diderot a fait l'éloge.

Il grava également sous le nom de Partie de plaisirs (coll. part.) la copie (musée des Beaux-Arts de Boston) du Déjeuner de jambon de Nicolas Lancret, commandé en 1734 afin de décorer avec son pendant Le Déjeuner d'huîtres par de Jean-François De Troy (les deux datés de 1735 - musée Condé de Chantilly), la salle à manger des petits appartements du château de Versailles. jusqu'en 1768. Cette réplique autographe, plus petite et avec quelques variantes, fut commandée au peintre par le financier collectionneur Ange Laurent Lalive de Jully.

Pierre-Étienne Moitte meurt à Paris le [2].

Famille

Il est le père de deux filles et quatre fils qui ont suivi la carrière des arts.

Les deux filles, Angélique-Rose et Élisabeth-Mélanie, ont cultivé la gravure, ainsi qu'un fils, François-Auguste Moitte (né en 1744), qui a gravé une suite de divers habillements suivant les costumes d'Italie, d'après Greuze, et la Récréation de table, d'après Jordaens.

Un autre fils, Jean-Guillaume Moitte a été sculpteur.

Le troisième fils, Jean-Baptiste-Philibert Moitte[3] (Paris, 1754-Dijon, ) a été architecte , mort professeur à l'Académie de Dijon.

Le quatrième, Alexandre, a été professeur de dessin à l'école de cavalerie de Saint-Germain-en-Laye[4].

Galerie

Notes et références

  1. (Voir le morceau de réception), sur photo.rmn.fr.
  2. Eugène Piot, État civil de quelques artistes français : extrait des registres des paroisses des anciennes archives de la Ville de Paris, p. 88, Librairie Pagnerre, Paris, 1873 (lire en ligne).
  3. Charles Bauchal, Nouveau dictionnaire biographique et critique des architectes français, p. 700, A. Daly fils et Cie, Paris, 1887 (lire en ligne (vue 720)).
  4. Henry Herluison, Actes d'état-civil d'artistes français : peintres, graveurs, architectes, etc. : Extraits des registres de l'Hôtel-de-ville de Paris, détruits dans l'incendie du 24 mai 1871, p. 308, H. Herluison libraire-éditeur, Orléans, 1873 (lire en ligne (vue 315)).

Annexes

Bibliographie

  • Charles Blanc, Le trésor de la curiosité tiré des catalogues de vente de tableaux, Volume 2, p. 21-22, chez Vve Jules Renard, Paris, 1858 (lire en ligne).
  • Michael Huber, Carl Christian Heinrich Rost, Manuel des curieux et des amateurs de l'art: contenant une notice abrégée des principaux graveurs, tome 8, École de France. Seconde partie, p. 182-184, chez Orell, Fusli et Compagnie, Zurich, 1804 (lire en ligne).
  • Pierre-François Basan, Dictionnaire des graveurs anciens et modernes depuis l'origine de la gravure avec une notice des principales estampes qu'ils ont gravées, Première partie, p. 331, Paris, 1767 (lire en ligne).

Liens externes

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