Phimosis

Le phimosis est une affection du pénis ou du clitoris. Lors de l'érection, le prépuce du pénis ou le capuchon du clitoris ne peut se rétracter derrière le gland du pénis ou du clitoris. Le phimosis peut notamment être causé par une étroitesse du prépuce ou du capuchon, des lésions provoquées par des décalotages forcés, une infection, une tumeur ou un diabète.

Phimosis du clitoris

Selon une étude parue en 2000, basée sur des photos d'un échantillon réduit de 200 cas, la prévalence observée de 25 % et les possibilités de traitement du phimosis du gland du clitoris demanderaient à faire l'objet de recherches[1]. En 2010, un article sur un cas d'éthique induit par une demande de parents au nom de normes culturelles signale qu'aucune étude n'a prouvé d'avantage à la pratique d'une incision du clitoris chez les femmes. L'étude rappelle que ce type d'intervention est classé dans les mutilations génitales féminines[2].

Phimosis du pénis

Chez l'enfant

Dans le cas d'étroitesse du prépuce, il s'agit d'une condition normale chez le jeune garçon puisque la muqueuse du prépuce est souvent accolée au gland, ce sont les adhérences préputiales. Le tout se règle lors d'auto-décalottage progressif dans les bains, ou au lit. Le prépuce ne peut être rétracté, sans ressenti douloureux, chez 80 % des nourrissons de 6 mois, chez 50 % de 1 an et chez 20 % de 2 ans[réf. souhaitée].

Un cas de phimosis sur un pénis humain.

Si une infection survient chez l'enfant (comme une balanite), il peut être nécessaire de faire une libération des adhérences, sous anesthésie générale ou locale. La présence de smegma et de détritus cellulaires sous le prépuce est généralement nettoyée lors de la miction[réf. nécessaire] par l'urine qui sert à laver le sac préputial déjà formé.

Diagnostic et risques

Le diagnostic de phimosis doit être fait par du personnel médical. Les parents ou la personne atteinte de phimosis ne doivent pas forcer le décalottage. L’âge idéal pour opérer un phimosis se situe vers 12 à 13 ans. À part ce seul geste pour cette pathologie peu fréquente, sur une verge d’enfant, il ne faut rien faire.

Le phimosis d'origine infectieuse peut avoir diverses conséquences négatives : risque accru d'infections du gland (balanite) ou urinaires, difficultés à avoir un rapport sexuel, etc. Adolescent ou adulte, lorsque le gland n'est pas dans une condition de bonne hygiène, il peut survenir une accumulation des sécrétions normales, le smegma qui, trop vieux, peut provoquer des balanites.

Le phimosis peut entraîner une complication spécifique : le paraphimosis.

Traitements

Il existe plusieurs traitements non chirurgicaux du phimosis : traction et étirement progressif de l'anneau préputial, manuelle ou avec des dilatateurs mécaniques : phimocure, phimostop employés avec antiseptiques, corticoïdes (anti-inflammatoires) en crème, voire lubrification. Cette méthode simple et peu coûteuse, permet en général, en quelques semaines, une expansion progressive des tissus formant l’anneau préputial, ce qui permet de soigner le phimosis, le décalottage complet du gland devenant alors possible.

Cette méthode n'est efficace que si elle est réalisée par un sujet persévérant et motivé. Mais elle permet la préservation du prépuce rendu fonctionnel par ces méthodes de dilatations progressives[3]. D'autres solutions sont :

  • si cela ne fonctionne pas, on peut alors avoir recours à une plastie dorsale d'agrandissement du prépuce (plastie de Duhamel), qui consiste à pratiquer une petite incision du prépuce suivie d'une suture transversale ;
  • pour les cas les plus graves (ou lorsque toutes les autres méthodes ont échoué), on recommande alors la circoncision (posthectomie), intervention consistant en l'ablation partielle voire parfois totale du prépuce.

L'impossibilité de rétractation du prépuce peut aussi être due à un frenulum trop court, on peut alors recourir à une simple plastie du frein qui consiste en une incision du frenulum.

Notes et références

  1. Article de Scientific American.
  2. Gail A. Van Norman, Stephen Jackson, Stanley H. Rosenbaum, Susan K. Palmer, Clinical Ethics in Anesthesiology: A Case-Based Textbook, éditeur Cambridge University Press, 2010, (ISBN 1139489852 et 9781139489850), 298 pages en ligne).
  3. Michel Beaugé, Traitement médical du phimosis congénital de l'adolescent, ame.enfant.org.free.fr, le 2 juin 2009.

Voir aussi

Liens externes


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