Philippe Marie Victor Jacobs

Philippe Marie Victor Jacobs, né à Anvers le , décédé à Saint-Gilles (Bruxelles) le , est un homme politique belge et ministre du parti catholique.

Biographie

Fils de Pierre Louis Martin Jacobs, bâtonnier de l'Ordre des Avocats et ancien membre du Congrès national, et de Marie-Anne Van Merlen. Par sa grand-mère maternelle Marie Anne Zaepffel, il est un lointain cousin de l'évêque de Liège, Jean-Évangéliste Zaepffel.

Il fit ses humanités en France, au collège des Oratoriens de Juilly, d'abord, puis, au collège de Vaugirard. Rentré en Belgique, il fit son droit à l'Université de Bruxelles et son stage d'avocat à Anvers. Il n'avait que vingt-cinq ans quand il fut porté par le parti conservateur anversois sur la liste de ses candidats aux élections législatives de . Élu membre de la chambre des représentants le , il fut constamment réélu par la suite, le , le , le , le , le , le et le . Il exerça les fonctions de ministre des Travaux publics dès le et celles de Ministre des Finances dès le suivant dans le ministère d'Anethan. Il exerça celles de ministre de l'Intérieur et de l'Instruction publique dans le ministère Malou de 1884, mais en présence de l'agitation qui se manifestait dans le pays, le Chef de l'État soucieux d'apaisement déchargea Malou du soin de la chose publique et la confia à Beemaert. Jacobs se retira en même temps que Charles Woeste, et avec la même abnégation que lui. À vrai dire Jacobs, fidèle aux idées du Meeting anversois dont il était l'élu, ne pouvait s'accorder en matière militaire avec le Souverain, mais cela ne l'empêchait aucunement d'admirer sans réserves ses accomplissements africains. C'est ainsi qu'il fut proposé par le Roi aux fonctions d'administrateur du Fonds de garantie de l'Emprunt à lots de l ' État Indépendant. Orateur inégalable aussi bien par la sincérité, le bon sens et le dynamisme de ce qu'il avançait que par la forme que revêtait l'expression de sa pensée et le charme pénétrant de sa voix et de sa diction, Jacobs fut de surcroît un essayiste des plus distingués. C'est ainsi qu'on lui doit une étude sur le Panthéisme (in : Revue de Belgique, Brux, 1860), une étude sur le Surnaturel (ib. 1861) d'autres sur les Servitudes légales [ib., 1862), sur la Revision du Code pénal dans ses rapports avec la liberté de la chaire (Brux., Goemaere, 1863), sur l'Escaut, son passé, son présent et son avenir (in : Revue générale, Brux. Devaux, 1866), sur la Propriété en commun d'après le Code civil (ib, , 1868), sur les Lois confessionnelles de la Prusse (ib., 1875, et Braine-le-Comte, Lelong, 1875), indépendamment de nombreux textes donnés à la Belgique, la Revue belge et étrangère, la Revue générale, le Journal d'Anvers et de ses interventions conservées dans les Annales et Documents parlementaires. Le Roi l'avait nommé ministre d'État le .

Sources

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