Philippe Fournier (homme politique)

Philippe Fournier, né le à Estavayer-le-Lac et mort le à Fribourg, est une personnalité politique suisse, membre du parti conservateur.

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Famille

Catholique, issu d’une famille originaire de Romont (Fribourg) et d’Estavayer-le-Lac, Alexis-Basile-Philippe est le fils de François-Joseph Fournier (1783–1843) et de Marie-Anne Chaney, issue d’une famille de notables staviacois. François-Joseph Fournier est receveur d’Etat pour l’arrondissement d’Estavayer et de Surpierre. Il siège au Grand Conseil. L’oncle de Philippe, Louis Fournier (1782–1871) est conseiller d’Etat et avoyer, partisan et artisan majeur du Sonderbund. Philippe épouse Marie-Madeleine Zuber ( ?–1888), fille de Jean-Georges Nicolas Zuber, boulanger à Fribourg.

Biographie

Les études de Philippe Fournier sont fortement marquées par les Jésuites : après son école primaire staviacoise, il fréquente leurs collèges d’Estavayer (quatre ans), de Fribourg (deux ans) et de Schwytz (deux ans). Il étudie ensuite le droit à Munich (deux ans) et [Fribourg (un an). Il est secrétaire du Conseil de l’éducation (1844–1846). Il est ensuite secrétaire de l’avocat Müselin, chargé d’enquêter sur le putsch radical du . Il est secrétaire privé et confident de son oncle, l’avoyer Fournier, qui le charge de plusieurs missions secrètes.

Hostile au régime radical, il retourne dans la vie privée de 1848 à 1856. Il publie avec Pierre Meyll La Gazette de Fribourg, journal conservateur d’opposition. Il collabore plus tard avec Héliodore Raemy au Chroniqueur. À la chute des radicaux, il devient greffier du Tribunal cantonal (1857–1860), puis juge au sein de cette haute cour (1860–1862).

Philippe Fournier est député de la Sarine (1861–1886) et il est élu au Conseil d'État le (50 voix sur 81). Conservateur prononcé, il fait évoluer le Conseil d'État vers la droite. Il est à la tête de la Police (1862–1886), qui comprend également les affaires sanitaires et l’assurance-incendie. Il fait passer la loi sur les auberges (1864) et celle sur les pénitenciers (1877). Homme modeste, il fuit les honneurs et la députation fribourgeoise aux Chambres fédérales. De santé délicate, il préfère son chez-soi et, à la belle saison, il parcourt les montagnes pour compléter son herbier.

Il s’éteint à Fribourg le , après une grave maladie. Il lègue 200 000 francs afin de créer la Fondation Fournier qui est chargée de bâtir une « maison de redressement pour jeunes gens vicieux » qui s’ouvre à Drognens en 1888.

Sources

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