Phare de Cap Carbon

Le phare de Cap Carbon est un phare d'atterrissage culminant à 225 m au-dessus du niveau de la mer, le phare de Cap Carbon est le plus haut phare naturel au monde[1]. C'est un phare dit « d'atterrissage » qui indique la proximité du port de Béjaïa.

Historique

Considérations générales

Il semble qu'avant la colonisation seuls quelques rares fanaux rudimentaires étaient placés aux abords des abris qui servaient de refuge aux vaisseaux barbaresques; tel le fanal ordinaire situé sur la haute tour du Penon d'Alger. Dès les premières années de la conquête des feux plus efficaces furent installés aux points les plus caractéristiques. C'est ainsi qu'en 1834, les Français installent à la place du fanal d'Alger un appareil consistant en un feu fixe surmonté d'une couronne tournante portant 8 lampes avec réflecteurs disposées de manière à réaliser un feu à éclipses de 30 secondes en 30 secondes.

Le premier rapport officiel traitant de l'éclairage des côtes algériennes est un rapport de la Commission Nautique de l'Algérie de 1843 qui établit un rapport complet "des améliorations à apporter aux feux existants, des feux à établir immédiatement, des feux à établir par la suite". Son exécution s'échelonna sur plusieurs années, avec les modifications imposées par les progrès de la technique et le développement de la navigation et dont les principales furent décidées par la Commission des Phares de 1861.

Les appareils ont été modifiés périodiquement entre 1860 et 1900. Les plus notables de ces améliorations consistèrent en la substitution de l'huile minérale par l'huile végétale en 1881 puis, par l'adoption des certains feux de lampe à niveau constant.

En 1902, nouveau programme d'amélioration de l'éclairage côtier par la mise en place d'une Commission Nautique Spéciale qui adopte un programme de réalisations prévoyant entre autres la substitution aux feux fixes existants de feux à éclats ou à occultations avec ou sans secteurs colorés. Programme qui fut entièrement réalisé de 1904 à 1908 à l'exception de la jetée Nord du port d'Alger. L'électrification des feux principaux et des feux de ports fut poursuivie activement depuis la mission scientifique en Algérie, en 1924, de l'Ingénieur en chef du Service Central des Phares.

En outre quatre radiophares ont été mis en service; au phare de l'Amirauté à Alger (1931), au Cap de l'Aiguille (1938), au Cap Caxine (1938) et au Cap Matifou (1942). Les services techniques ont également prévu l'établissement dans des délais rapprochés de quatre ouvrages supplémentaires au Cap Ténès, au Cap Bengut, au cap Bougaroun et au Cap de Garde.

Considérations spécifiques

Le rapport de la Commission Nautique de 1843 recommandait l'amélioration des dispositifs existants et la création d'installations nouvelles. En 1849, le phare de Cap Carbon consistait en l'allumage d'un feu à éclipses de premier ordre, 27 milles de portée, dans un local provisoire. Ce n'est qu'en 1854 qu'est mis en place un phare définitif.

Une commission nautique spéciale chargée d'étudier les améliorations à apporter au système d'éclairage des côtes algériennes fut instituée en 1902. Cette commission prévoyait l'installation d'un feu auxiliaire au Cap Carbon pour parer à l'embrumage du feu principal et pour signaler par un secteur rouge les Rochers des Moules. Le phare, construit par une société italienne, fut allumé le .

Caractéristiques

Le phare est situé sur un éperon rocheux à l'extrémité de la presqu'île du Cap Carbon dans le prolongement du Parc national de Gouraya. Un chemin touristique, tracé sur la crête, fréquenté par le singe magot, en permet l'accès.

Il est constitué d'une tour cylindrique en verre reposant sur la terrasse d'une bâtisse en maçonnerie. Apposée sur la lanterne, une plaque en cuivre avec l'inscription suivante "Sautter, Harlé et Cie - 1905". La tour a une hauteur de 14,60 m et culmine à 224,10 m du niveau de la mer.

Le feu est de couleur blanche à 3 éclats toutes les 20 secondes a une portée de 29 milles nautiques soit 54 km environ.

Notes et références

Voir aussi

Article connexe

Bibliographie

  • Zinedine Zebar, Mohamed Balhi, Les phares d' Algérie, Casbah éditions, Alger 2015

Liens externes

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