Phallisme

Le phallisme fait référence au culte rendu au sexe de l'homme, le phallus. Des éléments de phallisme ont été trouvés dans de nombreuses cultures, notamment en Grèce antique, en Inde et au Sumer.

Inde

Dans le Tantrisme, le lingam symbolise Shiva. Le lingam est souvent situé dans un yoni (symbolisant Shakti) pour indiquer un équilibre entre les énergies créatrices mâle et femelle. Le Tantrisme ne doit pas être généralisé à toutes les formes d'hindouisme[1].

Bhoutan

Drukpa Kunley (XVe) serait à l’origine au Bhoutan du rôle protecteur du phallus contre le mauvais œil[2].

Ancienne Égypte

Les égyptiens associaient le culte du phallus à Osiris. Quand le corps d'Osiris a été coupé en 13 morceaux, Seth les a dispersés dans toute l'Égypte et sa femme, Isis, les a tous retrouvés sauf un, son pénis, qui a été avalé par un poisson (voir la Légende d'Osiris et Isis).

Le phallus était le symbole de la fertilité, et le dieu Min était souvent représenté avec un pénis en érection (ithyphallique)[3]. Selon les légende Bès serrait un dieu phallique[4].

Grèce ancienne

Dans la mythologie grecque traditionnelle, Hermès, dieu du commerce, gardien des routes et des carrefours, était considéré comme une divinité phallique. Il est représenté sur des piliers et des statues comportant un phallus[5]. Il n'y a pourtant pas de consensus sur cette description et il ne serait que pure spéculation de considérer Hermès comme un dieu de la fertilité.

Pan, fils d'Hermès, est souvent représenté avec un énorme pénis en érection.

Priape était un dieu grec de la fertilité dont le symbole était un phallus de taille exagérée. Il était fils d'Aphrodite et de Dionysos ou d'Adonis, selon les versions du mythe original. C'était le dieu de la fertilité, protecteur des jardins et des troupeaux[6]. Son nom est à l'origine du terme médical « priapisme »[7].

Scandinavie

Le dieu nordique Freyr était une divinité phallique, représentant la fertilité masculine et l'amour[8].

La nouvelle Völsa þáttr (XIVe siècle) décrit une famille norvégienne vénérant un pénis de cheval[9].

Slave

Il y aurait un dieu qui s'apelle Lado qui pourrait être un dieu phallique[10].

Rome ancienne

Les Romains portaient des bijoux phalliques pour se protéger du mauvais œil[11].

Amérique précolombienne

Kokopelli est parfois représenté avec un attribut mâle d’une taille exagérée[12].

Amérique du Sud

Kurupi est un dieu phallique de la mythologie guaranie[13].

Japon

Le tombeau de Mara Kannon (麻羅観音 ou まらかんのん) à Nagato, préfecture de Yamaguchi[14]. Un des nombreux tombeaux de la fertilité qui existent toujours au Japon et également présent dans les festivals tels que Danjiri Matsuri (だんじり祭) à Kishiwada (préfecture d'Osaka), avec des adorations de pénis qui étaient largement répandus. Daikokuten est un dieu japonais phallique[15].

Galerie

Références

  1. « Lingam. », sur www.cosmovisions.com (consulté le )
  2. Hélène Ferrarini, « Au Bhoutan, le phallus est sacré », Rue89, (lire en ligne).
  3. « Mythologie égyptienne: Min », sur mythologica.fr (consulté le )
  4. « Bes », sur Ancient History Encyclopedia (consulté le )
  5. Encyclopædia Universalis, « Phallus », sur Encyclopædia Universalis (consulté le ).
  6. « Mythologie grecque: Priape », sur mythologica.fr (consulté le ).
  7. « Priape et le priapisme », sur Correctissimo.fr, (consulté le ).
  8. « Freyr », sur www.fafnir.fr (consulté le )
  9. Herbert S. Joseph, « Völsa Þattr: A Literary Remnant of a Phallic Cult », Folklore, vol. 83, no 3, , p. 245–252 (ISSN 0015-587X)
  10. (en) Joanna Hubbs, Mother Russia: The Feminine Myth in Russian Culture, Indiana University Press, (ISBN 978-0-253-11578-2)
  11. wiseowl themes, « Roman Phallic Amulet - Ancient Roman Antiquities », sur Ancient & Oriental (consulté le )
  12. « Kokopelli le joueur de flute - Guide de voyage Usa Ouest américain - Arizona Dream », sur Arizona Dream - Guide de voyage Usa Ouest américain (consulté le )
  13. https://web.archive.org/web/20070527005143/http://www.ateneoguarani.edu.py/index.php?content=personajes_mitologicos
  14. « Mara Kannon | Visiter Nagato, Japon » (consulté le ).
  15. (en) Bernard Faure, Protectors and Predators: Gods of Medieval Japan, Volume 2, University of Hawaii Press, (ISBN 978-0-8248-5772-1).

Articles connexes

Liens externes

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