Pha That Luang

Le Pha That Luang (laotien ທາດຫລວງ : That Luang, signifiant stûpa suprême) est un monument bouddhique situé à Vientiane, capitale du Laos. Monument le plus sacré du pays, il est censé contenir un cheveu de Bouddha. Il figure sur les armoiries du Laos et ses billets de banque.

Pha That Luang
Présentation
Nom local ທາດຫລວງ
Culte bouddhisme
Type stûpa
Géographie
Pays Laos
Subdivision Préfecture de Vientiane
Coordonnées 17° 58′ 34″ nord, 102° 38′ 03″ est
Géolocalisation sur la carte : Laos

Description

Le Pha That Luang et sa place (2009)

Situé à trois kilomètres au Nord du centre ville, le Pha That Luang est un stupa quadrangulaire de 35 mètres de hauteur, entièrement doré. Il est entouré d'un cloître carré muni de deux entrées et de deux pavillons (sur les quatre originels). À proximité immédiate, quatre temples bouddhistes modernes ont été construits (deux à l'Ouest et deux à l'Est).

Statue du roi khmer Jayavarman VII dans le cloître
  • Le That Luang abrite une statue khmère de Jayavarman VII, le dernier grand roi d'Angkor, témoignant des liens historiques de Vientiane avec l'Empire khmer.
  • Les sondages réalisés par Léon Fombertaux - durant la rénovation de 1929 à 1935 - permirent de découvrir qu'au cœur du monument se trouve un stupa (ou that) primitif. Cette structure cachée, de plan carré, est bâtie en blocs de latérite parfaitement taillés. Chacun des côtés est couronné par cinq grandes feuilles de lotus, dont les extrémités ont été rognées lors de la construction de la superstructure visible aujourd'hui[1].

Historique

Selon la légende, l'origine du site remonterait au IIIe siècle : des envoyés de l'empereur indien Açoka auraient apporté le sternum de Bouddha et un stupa aurait été construit pour recevoir cette relique. Cependant, les recherches effectuées n'ont pas mis en lumière de vestiges datant de cette époque. Les plus anciens éléments trouvés sur le site datent de l'époque khmère, vers les XII et XIIIe siècles.

Le premier état attesté du stupa date de 1566, c'est le roi Setthathirat, dont une statue est érigée devant le cloître, qui construit ou reconstruit le monument. Détruit par les siamois au XVIIIe siècle puis à nouveau lors du sac de la ville en 1827, le stupa est reconstruit par le roi Anou.[réf. nécessaire] C'est lui qui ajoute le cloître.

Mais les années passant, le monument se dégrade à nouveau. Il est restauré vers 1901 par l'École française d'Extrême-Orient, mais les options architecturales choisies déplaisent à la majorité des Laotiens qui voudraient retrouver une forme plus proche des origines. En s'appuyant sur des documents anciens, notamment les dessins fais par Louis Delaporte en 1866, les Français modifièrent le monument entre 1931 et 1935 pour tenter de lui redonner son style lao originel en forme de bouton de lotus. .

Pour le 450e anniversaire de Vientiane, en , l'esplanade, devenue trop étroite pour la fête du That Luang, a été élargie : sa surface est passée de 7,67 à 12,75 hectares (241 familles vivant à proximité ont été relogées en banlieue). Une nouvelle route d'accès a été créée au nord et un nouveau temple, le Hor Thammasapha, a été construit.

La fête du That Luang

Offrandes à la fête du That Luang (2006)

Chaque année, à la première pleine lune du mois de novembre, se déroule dans tout le pays la fête des stupas. Cette fête est particulièrement importante au That Luang. Elle se déroule sur trois jours, c'est la Boun Namatsakane Pha That Luang (Hommage et dévotion au grand stupa). Des milliers de fidèles et des moines venant de tout le pays se rassemblent et de nombreuses processions, offrandes et défilés aux flambeaux ont lieu. À cette occasion on peut également assister à des parties rituelles de tikki, une forme de hockey qui se joue avec des crosses de bambou ; des spécialistes[Lesquels ?] affirment que ce jeu originaire du Laos serait ensuite arrivé en Birmanie et aurait donné naissance au hockey sur gazon des Britanniques.

Galerie

Notes et références

  1. « Chercheurs d'Asie - Léon Fromberteaux », sur EFEO (consulté le )

Liens externes

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