Petros Arkoudios

Petros Arkoudios ou Pierre Arcudius (en latin : Petrus Arcudius ; en grec : Πέτρος Αρκούδιος, en italien : Pietro Arcudio ; en polonais : Piotr Arkudiusz, en anglais : Peter Arkoudios) est un érudit et prêtre catholique grec né dans l'île de Corfou en 1562/1563, et mort à Rome en 1633.

Biographie

Petros Arkoudios est né à Corfou de parents grecs. Il est venu en Italie à l'âge de 10 ans. Il a étudié au Collège pontifical Saint Athanase des Grecs à Rome à partir de 1578. Il a obtenu un doctorat en philosophie et théologie le . Il a quitté l'orthodoxie grecque pour se convertir au catholicisme romain. Ila été ordonné prêtre. Il a montré un grand dévouement à sa nouvelle religion.

Grâce à ses connaissances et à son zèle, il est devenu un diplomate loyal et très compétent dans de nombreuses missions religieuses. À la demande de l'évêque de Loutsk, Bernard Maciejowski, le pape Grégoire XIV l'a envoyé en 1591 dans le royaume polono-lituanien pour prêcher l'union ecclésiastique avec Rome de la partie de l'église orthodoxe se trouvant dans les provinces ruthènes du royaume placée sous l'autorité du métropolite de Kiev. Il a quitté Rome au printemps 1591 avec l'ambassadeur du roi de Pologne. Il a passé trois années à Kiev et réussi à populariser l'idée de l'union avec Rome et converti Hipacy Pociej à la foi catholique. Il est revenu à Rome au printemps 1594 avec la volonté d'obtenir du pape l'autorisation d'exercer son apostolat dans les îles grecques placées sous la domination de Venise. Clément VIII a refusé car des représentants du métropolite de Kiev, dont Hipacy Pociej, étaient arrivés à Rome pour placer leur province ecclésiastique sous l'autorité de Rome. L'union de Brest a été signée le par les évêques ruthènes Cyrille Terlecki et Hipacy Pociej représentants le métropolite Michal Rohoza[1]. Les représentants du métropolite ont demandé au pape de fonder un séminaire à Kiev. Petros Arkoudios est reparti pour Kiev au printemps 1596 avec un compatriote originaire de Candie. Il a alors préparé le peuple et les prêtres à accepter l'union avec Rome dont la ratification a été faite au synode provincial de Brest (16-). Il a travaillé à la fondation du séminaire de Vilna en 1601 avec l'aide du métropolite Potij et où il a enseigné jusqu'en 1603.

Il a aussi aidé les évêques polonais à défendre les intérêts de l'Église catholique en Pologne et à repousser l'expansion du luthéranisme.

Il est revenu à Rome en 1603 pour obtenir des fonds pour ouvrir un nouveau séminaire en Ruthénie, sans succès. Il revient à Vilna en 1605 où il a préparé un catéchisme pour la jeunesse. Il est retourné à Rome en 1609. Il est probablement revenu à Vilna car dans l'épître de dédicace de Concordia ecclesiæ occidentalis et orientalis au roi Sigismond III il a écrit qu'il a passé 20 ans tant à ramener les Ruthènes dans l'obéissance au Saint-Siège qu'à les y maintenir.

Il est définitivement resté à Rome à partir de 1613 où il devient le théologien du cardinal Scipione Borghese. Souhaitant vivre au calme, il a quitté le palais du cardinal pour s'installer au collège pontifical grec. Il a fait partie de la Congrégation de Propagande Fide comme théologien après sa fondation en 1622.

En 1627 il a été blessé dans un accident dans une rue de Rome, renversé par un cheval qui l'a blessé aux jambes et qui lui a fait perdre la capacité de marcher.

Il est mort à Rome en 1633 et a été inhumé dans l'église Saint-Athanase.

Notes et références

  1. Claude Fleury, Histoire Ecclésiastique. Depuis l'an 1585 jusqu'à l'an 1595, chez Jean-Pierre Mariette, Paris, 1743, tome 36, p. 579 (lire en ligne)

Publications

  • Antirrhesis sive Apologia adversus Christophorum Philalethem, 1600 (ce texte a été aussi attribué à Hipacy Pociej)
  • Opusculum de procession Spiritus Sancti à Alexium Lascarim Philanthropinum, Cracovie 1602
  • Utrum detur purgatorium, et an illud sit per ignem, Rome 1630 (lire en ligne)
  • Libri 7 de concordia ecclesiae occidentalis et orientalis in septem sacramentorum administratione, Paris, 1619 (lire en ligne)
  • Liber de matrimonio

Annexes

Bibliographie

  • « Pierre Arcudius », dans Jean-Pierre Niceron, Mémoires pour servir à l'histoire des hommes illustres, chez Briasson, Paris, 1739, tome 40,p. 56-61 (lire en ligne)

Article connexe

Liens externes

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