Penture

Une penture est une pièce de quincaillerie consistant en une bande de fer clouée ou rivée transversalement sur une porte ou une fenêtre pour la soutenir sur le gond. Vers la fin du XIIIe siècle apparaît une nouvelle penture, morceau de fer plat roulé en rond à une extrémité de manière à y former un œil destiné à recevoir le mamelon d'un gond. Elle est attachée sur la surface d'une porte ou d'un contrevent de manière à la suspendre solidement et à la faire mouvoir tout en la maintenant bien stable. Les pentures sont clouées ou boulonnées aux vantaux.

Les pentures des vantaux du portail du Jugement de Notre-Dame de Paris (datant du XIXe siècle en reprenant les techniques et les motifs des anciennes pentures du XIIIe siècle).

Certaines pentures de monuments prestigieux peuvent revêtir une extrême complexité et constituent de véritables chefs-d'œuvre de ferronnerie, telles celles qui ornent les vantaux des trois portails occidentaux de la cathédrale Notre-Dame de Paris.

Typologie

Fin XIIIe siècle, en termes de serrurerie, une penture désigne une bande de fer plat percée de plusieurs trous, et dont une des extrémités est repliée en rond formant œil, soudée ou non, pour recevoir le mamelon d'un gond. Elle sert à la ferrure des portes ou des volets. On nomme penture ordinaire celle qui est brute et seulement chanfreinée sur les bords[1].

  • Penture à talon : penture dont le bout est coudé d'équerre, formant une espèce de crampon[1].
  • Penture élargie ou de façon : cette penture a le collet plus large que le reste de la branche et est ordinairement dressée, limée et entaillée dans le bois[1].
  • Penture à charnière : penture à double ou triple branche, portant aux extrémités de chacune des branches, d'un côté un œil simple, et de l'autre un œil double ou fourchu, qui sont réunis et fixés ensemble par une forte goupille rivée. Cette charnière sert à la fermeture des volets brisés en plusieurs feuilles[1].

Le collet est l'endroit d'une penture le plus voisin du rempli ou œil dans lequel le gond est reçu ; il est de la même largeur ou plus large que n'est le reste de la penture[2].

Une paumelle peut être définie comme une penture à deux branches[3].

Notes et références

  1. Morisot J.-M., Tableaux détaillés des prix de tous les ouvrages du bâtiment (serrurerie), Carilian, (lire en ligne), p. 43.
  2. Op. cit., p. 15.
  3. Op. cit., p. 47.

Annexes

Bibliographie

  • Danielle Fèvre, Pentures médiévales en France du XIIe siècle au XVe siècle, Strasbourg, Centre d'étude des châteaux-forts, , 146 p. (ISSN 1253-6008)
    Châteaux-forts d'Europe no 73/74/75 2015. Sommaire : I. « Les pentures et fausses pentures romanes ». II. « Les nouveautés du gothique ». III. « Évolution des pentures romanes au XIIIe siècle ». IV. « Les ferrures aux XIVe et XVe siècles ». Conclusion, tableau chronologique, index des illustrations, sommaire détaillé, publications. Photos de Patrice Lhomme, Jérôme-M. Michel, Roland Pont, Annette Saemann, Charles-Daniel Salch, Charles-Laurent Salch.
  • « Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe siècle : Serrurerie », sur fr.wikisource.org (consulté le ).

Articles connexes

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