Penpa Tsering

Penpa Tsering (tibétain : སྤེན་པ་ཚེ་རིང་, Wylie : spen pa tshe ring), né en 1967 à Bylakuppe[1], est un homme politique tibétain. Il est président du Parlement tibétain en exil de 2008 à 2016. Il est le deuxième sikyong (président) démocratiquement élu de l'administration centrale tibétaine (gouvernement tibétain en exil) après la retraite politique en 2011 du 14e dalaï-lama.

Ne doit pas être confondu avec Pemba Tsering.

Biographie

Jeunesse et formation

Les parents de Penpa Tsering se sont exilés en Inde après la fuite du dalaï-lama en 1959. Son père est originaire de Nangra en Amdo et sa mère de Shigatsé. Ils sont fermiers dans la colonie de réhabilitation tibétaine du sud de l'Inde de Bylakuppe dans le Karnataka. Né en 1967, Penpa Tsering a deux frères et six sœurs[2].

Il commence ses études à l'École centrale pour les Tibétains dans sa ville natale, dont il est diplômé avec les honneurs. Il étudie ensuite l'économie au Madras Christian College à Chennai.

Pendant ses études universitaires, il a travaillé à temps partiel dans un restaurant pour soutenir financièrement ses études[2].

Il gère ensuite un restaurant et une entreprise d'exportation[3].

Vie politique

Penpa Tsering (debout au centre), lors de la lancée du journal Tibet Post le .
Une session du Parlement tibétain à Dharamsala en 2013. Penpa Tsering, président, est visible à droite ; Lobsang Sangay sur la gauche.

En 1996, il est élu au Parlement tibétain en exil pour la 12e législature[1] où il représente l'Amdo. Il est réélu en 2006[1]. Le , il remplace Karma Chophel en tant que président du Parlement tibétain en exil pour la 14e législature[4].

Il fait partie de la liste des candidats lors de l'élection du Premier ministre tibétain de 2011.

Après la retraite politique du dalaï-lama en , il est l'un des cinq membres du comité de rédaction d'amendement de la Constitution avec Thupten Lungrik, Dolma Gyari, Pema Jungney et Samdhong Rinpoché[5].

Lors des élections en 2011, il est réélu député[6].

Lors d'une visite en France, Penpa Tsering, dirigeant une délégation de cinq membres du Parlement tibétain en exil, est reçu au Sénat le 7 novembre 2013 par le groupe d'information internationale sur le Tibet, présidé par Jean-François Humbert[7].

Il est candidat à l'élection du président de l'administration centrale tibétaine de 2016, mais est battu au second tour par le sortant Lobsang Sangay.

Nommé représentant au bureau du Tibet de Washington DC en , Penpa Tsering est remplacé à son poste par Ngodup Tsering le [8].

En , un citoyen américain d’origine tibétaine, ayant le même nom que lui, a été refoulé par les autorités népalaises à son arrivée à l’aéroport international de Katmandou, car Penpa Tséring serait sur la liste noire de Pékin[9]. L'ambassade des États-Unis à Katmandou a demandé au gouvernement népalais des éclaircissements sur le refus d'entrée du citoyen américain[10].

En septembre 2020, Penpa Tsering annonce publiquement sa candidature à l'élection du président de l'administration tibétaine[11].

Penpa Tsering devient l'un des deux favoris de la primaire du [12]. Le suivant, il est élu face à Kaydor Aukatsang[13] et il prête serment le 27 mai[14].

Penpa Tsering a annoncé qu'avec le peuple tibétain, il continuera à travailler sans relâche avec les gouvernements, organisations et individus du monde entier pour la libération du panchen-lama Gedhun Choekyi Nyima et les autres prisonniers politiques tibétains ; « Nous n'accepterons aucune ingérence du gouvernement chinois dans les affaires religieuses du peuple tibétain, en particulier dans les questions liées à la réincarnation de l'actuel dalaï-lama »[15],[16].

Penpa Tsering a l'intention d'approcher le gouvernement chinois pour faciliter une visite du dalaï-lama en Chine, qui, si elle se réalise, constituerait une première depuis 1959[17].

Le Département d'État des États-Unis et Ministère des Affaires étrangères de Taïwan ont félicité Penpa Tsering pour son élection[18].

Le sénateur André Gattolin, vice-président du Groupe d'information internationale sur le Tibet, a félicité Penpa Tsering pour son élection à la fonction de sikyong[19].

Le 13 août 2021, le Kashag (Cabinet) dirigé par Penpa Tsering a dissous le « Groupe de travail sur le dialogue sino-tibétain », remplacé par un comité de planification stratégique comprenant quatre membres : Karma Rinchen, secrétaire du Département de la sécurité, Karma Choeying, secrétaire des relations internationales, Dawa Tsering, directeur du Tibet Policy Institute et Tashi Gyatso, secrétaire du secrétariat de Kashag. Trois conseillers ont également été nommés : les anciens ministres Dongchung Ngodup et Tenpa Tsering et l'ancien envoyé du dalaï-lama Kelsang Gyaltsen[20].

Notes et références

  1. Parlement du Tibet en exil - Quatrième édition Publié en 2009
  2. (en) « Penpa Tsering elected new president of Tibetan govt-in-exile », sur The Week,
  3. Parlement du Tibet en exil - (troisième édition)
  4. Mr Penpa Tsering sworn in as new Tibetan parliament Speaker, 17 décembre 2008, Tibetan Review
  5. (en) Tibetan 'Constitutional Amendment Drafting Committee' formed, Phayul.com, 29 mars 2011
  6. Election Commission Announces Final Results of Elections
  7. https://www.senat.fr/presse/cp20131108b.html
  8. Lobsang Wangyal, (en-US) « Education Minister Ngodup Tsering appointed North America Representative .:. Tibet Sun », sur www.tibetsun.com (consulté le ), 7 novembre 2017
  9. (en) « US citizen Penpa Tsering speaks out after Nepal deportation », (consulté le )
  10. http://www.phayul.com/news/article.aspx?id=41551
  11. Lobsang Tenchoe, Penpa Tsering throws his hat into 2021 Sikyong election, tibetexpress.net, 3 septembre 2020
  12. « Two Candidates Now Front-Runners in Final Vote for Tibet’s Exile Leader », sur Radio Free Asia
  13. Brice Pedroletti, « Les Tibétains en exil élisent un nouveau président », sur Le Monde,
  14. (en-US) « Penpa Tsering sworn-in as new Sikyong of CTA », sur tibetanjournal.com,
  15. (en-US) Vijay Kranti, « Release of Panchen Lama and political prisoners will be a top agenda of the new Sikyong of Tibet », sur Phayul, (consulté le )
  16. (en-US) « Release of Panchen Lama, political prisoners top of Tibet Sikyong’s agenda », sur The Sunday Guardian Live, (consulté le )
  17. (en) Namrata Biji Ahuja, « Will work to restart the Sino-Tibetan dialogue », sur The Week, (consulté le )
  18. https://www.rfa.org/english/news/tibet/win-05172021195213.html
  19. https://www.tibetsun.com/news/2021/05/26/french-senator-andre-gattolin-congratulates-new-sikyong-penpa-tsering
  20. https://www.phayul.com/2021/08/17/45996/

Liens externes

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