Peep show
Un peep-show (de l'anglais, « to peep » signifiant « jeter un coup d'œil » et « show » signifiant « spectacle ») désigne un spectacle vu par une seule personne à la fois à travers une petite ouverture ou une loupe.
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Si en anglais le terme désigne généralement tout type de spectacle, il s'utilise en français presque uniquement pour des spectacles érotiques ou pornographiques (striptease, scènes ou positions à caractère sexuel).
Histoire
L'invention du peep-show remonte à la fin du XIXe siècle, à New York, où il désignait des films érotiques ou pornographiques courts regardés à travers le judas d'une machine cinématographique (comme un mutoscope par exemple)[1] moyennant une petite somme d'argent. À une époque où les images érotiques ou pornographiques étaient rares dans une Amérique plus puritaine qu'aujourd'hui, les peep-shows constituaient une véritable attraction pour les spectateurs à la recherche d'images érotiques[1]. What the Butler Saw, un court-métrage montrant une femme se déshabillant partiellement dans sa salle de bain, est un exemple de ces films érotiques du début du XXe siècle qui étaient montrés dans les peep-shows de l'époque.
Dans les années 1970 apparaissent des peep-shows en direct, sous la forme de cabines privatives possédant une vitre ou une ouverture à travers laquelle le spectateur regarde une hôtesse réalisant un striptease ou mimant des positions sexuelles explicites. Il n'y a donc pas de contact physique entre cette dernière et le client. Le premier de ces « live shows » naît à New York en 1972[1].
Le développement de l'accès à des contenus érotiques ou pornographiques (cassettes, DVD et surtout l'arrivée d'Internet) a largement contribué au déclin des peep-shows et leur nombre tend à diminuer rapidement. Aujourd'hui, les sites montrant des spectacles coquins via webcam sur Internet sont en réalité la forme moderne des peep-shows traditionnels[1].
Dans la culture populaire
- Virginie Despentes - Les Chiennes savantes (1996).
- Madonna - Open Your Heart (1986). Dans le vidéo-clip, le décor et la chorégraphie font référence à l'univers du strip-tease.
- Time Bomb - Les Bidons veulent le Guidon (1996) : « Les go me bipent, ça agace les types, tous flippent / Qu'une de leurs putes nous pipent, pub pour mon peep-show ».
- Oxmo Puccino feaf. Lino - La loi du point final (1998) : « La vie est belle comme une pin-up, une pipe, un strip-tease dans un peep-show. »
- Le Fabuleux Destin d'Amélie Poulain de Jean-Pierre Jeunet (2001) : Eva, la vendeuse du sex-shop (jouée par Claude Perron) danse dans un peep show.
- 50 Cent feat. Eminem - Peep show (Curtis, 2007)[2].
- Alkpote feat. Salif - « Le rap c'est un peep show » (L'Empereur, 2008)[3].
- Britney Spears - Freak Show (Blackout, 2007) « Make it a... Freakshow Freakshow, We can give em a, Peepshow... peepshow. »
- Wim Wenders - Paris, Texas (1984). Jane, la femme de Travis, travaille dans un peep-show, et ils se retrouvent par l’intermédiaire du téléphone les reliant.
- Peep-show est un roman d'Alain Julien Rudefoucauld, second lauréat du prix de littérature international et indépendant Dino Buzzati (2015) - Publié aux éditions L'esprit du temps en .
Notes et références
- Renaud Machard, 1 $ le peep, Le Monde, 2 juin 2014.
- (en) https://genius.com/50-cent-peep-show-lyrics
- https://genius.com/Alkpote-le-rap-cest-un-peep-show-lyrics