Paul Vibert (homme de lettres)

Paul-Edmond-Celestin Vibert, dit Paul-Théodore Vibert, né le à Paris et mort le dans cette même ville, est un économiste français doublé de qualités d'écrivain.

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Biographie

Célestin Edmond Paul Vibert est le fils de Claude Théodore Vibert (1825-1885) et de Divine Edma Coutant[1].

Du côté maternel, Paul Vibert appartient à une ancienne famille picarde du département de l'Aisne. Il écrira en 1912 un ouvrage intitulé Pierre Leleu du nom de son arrière grand-père maternel pour raconter l'histoire du département de l'Aisne il y a un siècle. Son père, Claude Théodore, était homme de lettres ayant écrit une épopée en douze chants de 12000 vers Les Girondins, des poèmes et des essais historiques que son fils Paul publia après le décès de son père intervenu en 1885[2].

Il épouse Julia Auguste.

Il devient rédacteur en chef et directeur politique du quotidien Grand National après avoir été secrétaire de rédaction puis rédacteur en chef du Sonnestiste, recueil poètique et littéraire. C'est un journaliste avec des qualités d'économiste, attaché au ministère de la Marine et des Colonies[3]. Il donne de nombreuses conférences d'économie politique de son point de vue républicain et radical socialiste dont il tire un recueil La Concurrence étrangère, Thème de conférences (Paris, Bayle, 1887, in-8) [2].

Il se spécialise dans la politique coloniale jusqu'à donner des conférences sur ce sujet[4].Il est connu pour ses positions anti-cléricales, notamment par rapport à la politique en Haïti[5].

Il donne également des conférences sur l'économie agricole notamment dans les provinces du Nord et dans les grandes villes de Picardie, d'Artois et de Flandre, dont les thèmes portent sur les vins et alcools, les transports, ou les Musées commerciaux.

Toutes ses conférences et ses voyages professionnels donnent lieu à la rédaction d'ouvrages relatant son analyse d'économiste sur de nombreux sujets de société dont une grande partie sera regroupée dans un ensemble intitulé Nouvelles philosophiques que lui même a dit qu'il aurait pu l'appeler Les loisirs d'un économiste[6].

En 1891, il est candidat aux élections législatives dans le XIIIe arrondissement de Paris et aux élections sénatoriales dans l'Hérault[7]. Il est secrétaire-général de la Société des études coloniales et maritimes, président de l'Association nationale de topographie, président des aérostiers civils de la Seine[7].

Il est candidat malheureux à la députation d'Alger en 1898[8].

Sa carrière d'homme de lettres commence par un poème Sonnets parisiens dont il tira plus tard une traduction en sonnets italiens. Au théâtre, il donne L'Affairé, traduction de L. Holberg. Il écrit son premier roman à 18 ans Le Péché de la baronne, Idylles normandes qu'il publie en 1885 précédé d'une Préface à M. Émile Zola[9] qui constitue un véritable manifeste littéraire[2].

Il est mort à son domicile parisien de la Rue Faraday à l'âge de 67 ans.

Ouvrages

    • 1. De nature économique
  • Pierre Leleu, le département de l'Aisne il y a un siècle (1912)
  • Visite de la presse française au lac de Garde et à l'Italie du Nord et Centrale (1911)
  • La Nouvelle France catholique, une page d'histoire contemporaine dans le nouveau monde (1908)
  • Pour lire en Traîneau: nouvelles entraînantes (1908)
  • La Concurrence Étrangère: la philosophie de la colonisation (1906)
  • La Concurrence Étrangère: thèmes de conférences (1887)
  • La Concurrence Étrangère: les transports par terre et par mer (1896)
  • La démocratie impériale (1874)
  • L’extinction du Paupérisme
  • Les Panoramas Géographiques de Paris (1890)
  • Le Musée Commercial (1889)
  • L’Électricité à la porte des Gens du Monde (1889)
  • Situation économique de l’Amérique Centrale
  • La République d’Haïti (1895)
  • Exploration aux Antilles
  • Les industries Nationales
  • Conférence sur les transports en commun dans Paris
  • Les Transports par Terre et par Mer
  • Causeries agricoles
  • La colonisation pratique et comparée
  • Les Colonies Françaises
  • Les Colonies Étrangères
  • La Philosophie de la Colonisation
    • 2. De nature poétique
  • Sonnets Parisiens (+ traduction en sonnets italiens) (1880)
  • Dizain de sonnets (2 recueils 1875 et 1878)
  • L’Affairé, de L. Holberg (traduction avec A. Flinch)
    • 3. De nature romanesque ou historique
  • Arsène Thévenot, sa vie, ses œuvres, étude biographique (1877)
  • Affaire Sardou, mémoire à la presse (1880)
  • Pour lire en Automobile
  • Pour lire en Bateau-mouche
  • Le Péché de la baronne, idylles normandes (1885)
  • Mon Berceau: histoire anecdotique, pittoresque & économique du premier arrondissement (1893)
  • Silhouettes Contemporaines

Distinction

  • Chevalier de la Légion d'honneur[10].

Notes et références

  1. Selon l'acte no 1416, dans l'état-civil de la ville de Paris 17e arrondissement, décès de 1918.
  2. Comité d'écrivains sous la direction de Henry Carnoy, Dictionnaire biographique international des écrivains, Paris, Imprimerie de l'Armorial français, (lire en ligne), p. 11 Vibert
  3. Lydie Ducolomb, « Eugène Morel et la section des Bibliothèques modernes », Bulletin des bibliothèques de France, vol. 57, (lire en ligne)
  4. Jean-François Graziani, « Les Japonais sont-ils les Français de l'Extrême-Orient ? Statut du Japon et légitimation de l'impérialisme linguistique dans le cours de Colonisation pratique et comparée de Paul Vibert », Revue japonaise de didactique du français, vol. 7, no 2,
  5. Lewis Ampidu Clorméus, « La soutane contre le tablier », Histoire, monde et cultures religieuses, vol. n° 29, no 1, , p. 33 (ISSN 2267-7313 et 2271-1848, DOI 10.3917/hmc.029.0033, lire en ligne, consulté le )
  6. Paul-Théodore Vibert, dans la préface de l'ouvrage intitulé Pierre Leleu, Paris, Librairie Schleicher Frères, (lire en ligne), p. XXV
  7. Henry Carnoy, Dictionnaire biographique international des écrivains, Georg Olms Verlag, , p. 13
  8. Graziani, Jean-François, et Nishiyama, Noriyuki, 1961-, Le Japon, acteur de la francophonie : enjeux intérieurs, enjeux extérieurs, Paris, Éditions des Archives contemporaines, EAC, 140 p. (ISBN 978-2-8130-0233-4 et 2-8130-0233-X, OCLC 957689735, lire en ligne), p. 65
  9. À lire sur Gallica
  10. Selon la base Léonore, dossier LH/2705/39.

Liens externes

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