Paul Maistre
Paul André Marie Maistre, né le à Joinville (Haute-Marne), et décédé le à Paris, est un militaire français[1].
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Paul André Marie Maistre | ||
Naissance | Joinville, France |
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Décès | (à 64 ans) Paris, France |
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Origine | France | |
Grade | Général de division | |
Années de service | 1879 – 1922 | |
Commandement | 106e Régiment d'Infanterie 43e Régiment d'Infanterie 21e Corps d'Armée VIe Armée Xe Armée Forces Françaises en Italie |
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Conflits | Première Guerre mondiale | |
Distinctions | Grand-Croix de la Légion d’honneur Médaille militaire |
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Autres fonctions | Inspecteur général des Ire, IIe et IVe Armées Président de la Commission supérieure de la Défense Inspecteur général de l’Infanterie |
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Biographie
Paul André Marie Maistre est le fils de Pierre Hippolyte Maistre et de Thérèse Joséphine Adam. « Il fait toutes ses études secondaires au Petit Séminaire de Langres, depuis la Dixième où il est entré tout petit en 1866. Il y fut un élève modeste, laborieux et persévérant...La Philosophie terminée en 1875, Paul Maistre s'élança vers la noble carrière des armes où il devait rendre tant de services à la France »[2]. Il épousera à Paris, le , une New-yorkaise nommée Maria Rosa Blanca Hermandez de Figueroa.
Grades
- Élève de Saint-Cyr de 1879 à 1881 - Major de la Promotion Des drapeaux.
- : Sous-lieutenant
- Nommé Lieutenant « au choix ».
- : Capitaine
- : Chef de bataillon
- : Lieutenant-colonel
- : Colonel
- : Général de brigade.
- : Général de division à titre temporaire.
- : Général de division
- : Général de division maintenu exceptionnellement en activité au-delà de la limite d'âge.
Postes
- 1909-1912 : Chef de corps du 106e régiment d'infanterie de Châlons-sur-Marne puis du 43e RI.
- 09/08/12-02/08/14 : membre du Comité technique d'État-Major.
- 02/08/14-12/09/14 : chef d'état-major de la IVe Armée.
- 12/09/14-01/05/17 : commandant du 21e Corps d'Armée puis 08/03/16 groupement Maistre puis 20/03/16 21e Corps d'Armée.
- 4/05/17-11/12/17 : commandant de la VIe Armée.
- 11/12/17-10/06/18 : commandant de la Xe Armée.
- 14/02/18-31/03/18 : commandant des Forces Françaises en Italie.
- 10/06/18-12/02/19 : commandant du groupe d'armées du Nord puis le 06/07/18 du groupe d'armées du Centre.
- 12/02/19-06/06/19 : inspecteur général d'armées (1, 3 et 4 armées).
- 29/05/19-23/01/20 : président de la Commission supérieure de défense.
- 30/01/20-25/07/22 : membre du Conseil Supérieur de la Guerre.
- 09/02/21-25/07/22 : inspecteur général de l'Infanterie.
Carrière
Il entre le à l’École spéciale militaire de Saint-Cyr en tant qu’engagé volontaire et grâce à l’obtention d’une bourse. Il sort premier de l’École et intègre le le 60e régiment d'infanterie en tant que sous-lieutenant. Nombreuses sont les lettres de satisfaction le concernant, il grimpe ainsi très vite les échelons de la hiérarchie : Lieutenant le au 82e RI puis au 76e RI et capitaine le , au 45e RI puis au 95e RI Régiment d’infanterie).
Il devient chef de bataillon du 162e régiment d'infanterie, le . Il prend ensuite la tête d’un bataillon du 90e RI puis du 82e RI.
D’octobre 1898 à février 1903, il enseigne l’histoire militaire de stratégie et de tactique générale à l’École supérieure de guerre.
Il accède au grade de lieutenant-colonel le et intègre le 4e RI puis le 79e RI. Breveté d'état-major, il est nommé colonel le et s’oriente tout d’abord vers le 136e régiment d'infanterie puis prendra ses fonctions successivement au 106e RI ; au cours de cette affectation, il écrit un ouvrage sur la bataille de Spicheren et au 43e RI.
Sa carrière prend de l’ampleur lorsqu’il est nommé général de brigade le et devient Chef d’État-major de la IVe Armée le . Promu général de division le , il se retrouve à la tête du 21e Corps d'Armée. Il prend ensuite le commandement de la VIe Armée le puis de la Xe Armée, du 23 au 25 octobre 1917, Paul Maistre est victorieux à la bataille de la Malmaison dans l'Aisne, le . Un rapport du général Pétain fait l'éloge de ses actions militaires :
« (…) en Italie, du au . Il a préparé, de concert avec les États-majors italiens, les plans de défense de la région entre Pavie et Brenta et à l’ouest du Brenta. Il a dirigé les opérations qui ont abouti à la prise du Mont Tomba (30 décembre), et préparé ensuite une action offensive d’ensemble sur le plateau d’Asiago.
(…) du commencement d’avril à fin-mai, la 10e Armée est établie en réserve dans la zone anglaise, (QG près Douliens). Le Général Maistre fait organiser des positions de repli, et prépare, de concert avec les EM anglais, l’intervention de la 10e Armée dans le cas d’attaques se produisant soit sur la 1re, soit sur la 2e, soit sur la 3e, soit sur la 4e Armée anglaise.
(…) le 1er juin, la 10e Armée est rappelée en zone française. Le Général Maistre prend le 2 juin, le commandement de la partie du front comprise entre l’Ourcq et la forêt de Laigle. Il dirige la défense de ce front, très violemment attaqué et l’organisation des positions de repli (2 au 17 juin 1918).
Le Général Maistre prend le le commandement du GAN (4e, 5e et 6e Armées) devenu peu après GAC
Préparation de la bataille défensive, conduite de cette bataille du 15 au 19 juillet (4e, 5e et 9e Armées).
Contre-offensive des 5e et 9e Armées et poursuite jusqu’à la Vesle (20 juillet – 3 août).
Préparation des opérations offensives engagées : le 26 septembre en Champagne, par la 4e Armée ; le 30 septembre sur la Vesle, par la 5e Armée en direction générale de Mézières. Conduite de ces opérations ; enlèvement successif des positions ennemies en Champagne ; le 12 octobre, la 4e Armée atteint l’Aisne ; à la même date, la 5e Armée franchit cette rivière et rejette l’ennemi sur la position Hunding.
(…) Le Général Maistre reçoit en outre pour mission de coordonner les opérations de la 4e Armée française avec la 1re Armée US engagée à sa droite.
Exécution des attaques à partir du 1er novembre. Le 3, l’Argonne est dégagée, la 1re Armée US et la 4e Armée française progressent vers la Meuse, la 5e Armée franchit la Hunding Stellung.
Poursuite de l’ennemi par les 3 Armées, qui en novembre, atteignent la Meuse (…) »
Après ces nombreuses batailles, il est nommé le , Inspecteur général des 1re, 3e et 4e Armées puis Président de la Commission supérieure de la Défense le . Un rapport en date du , émanant du Ministre de la Guerre, Clemenceau, lui demande d’effectuer une mission d’inspection de la 10e Région :
« J’ai l’honneur de vous faire connaitre que vous êtes désigné pour effectuer une mission d’inspection dans la 10e Région. Cette mission a le même but que celle dont vous avez été dernièrement chargé dans la 18e Région. Ce but vous a été défini par ma lettre n° 4314-3/11, du 3 juin.
Vous m’adresserez en double expédition, sous les timbres du Cabinet du Ministre et du 3e Bureau I de l’État-major des armées un rapport détaillé sur votre mission quand elle sera terminée et vous me soumettrez en outre sans délai toutes questions qui vous sembleraient nécessiter une solution immédiate.
À votre rapport seront joints des extraits destinés à chaque SSE, Direction d’arme ou Bureau de l’État-major des armées.
Les voitures automobiles dont vous pourrez avoir besoin seront mises à votre disposition par les soins de la sous-direction du Service automobile (Cabinet du Directeur) qui avisera la 10e Région d’avoir à vous les fournir dans les conditions que vous indiquerez.
Vous consacrerez à votre mission dans la 10e Région tout le temps que vous jugerez nécessaire à son accomplissement.
Ci-joint l’annexe précisant les points sur lesquels est appelée votre attention. »
Le , il est nommé Inspecteur général de l’Infanterie. À son décès, de nombreux militaires notables feront part de leurs condoléances à l’Armée française, par exemple ce rapport du général Pershing daté du :
« Suis profondément attristé d’apprendre la mort du Général Maistre. Il sera regretté par ses nombreux amis dans l’Armée américaine qui se souviennent des éminents services qu’il a rendus. Veuillez exprimer au Ministre de la Guerre ma sympathie pour la perte que subissent la nation française et son armée. Veuillez également présenter mes condoléances à sa famille éprouvée et lui exprimer ma sympathie. »
La caserne Neufchâtel à Reims a été détruite pendant la Première Guerre mondiale et reconstruite. En , le 106e régiment d’infanterie y prend ses quartiers. En , la caserne est baptisée caserne Maistre.
Distinctions
Décorations françaises
- Grand-croix de la Légion d'honneur ()[3]
- Médaille militaire ) - à titre posthume
- Croix de Guerre 14-18 avec 4 palmes.
- Médaille Interalliée de la Victoire.
- Médaille commémorative de la guerre 1914-1918.
Honneurs étrangères
- Grand-Croix de la Couronne de Roumanie ()
- Ordre de Saint-Georges de IVe classe (Russie) ()
- Grand Officier de l’Ordre des Saints-Maurice-et-Lazare (Italie)
- Commandeur de l’Ordre du Bain (Royaume-Uni) ()
- Grand Cordon de l'Ordre du Soleil levant (Japon)
- Grand-Croix de l'Ordre du mérite militaire (Espagne)
- Croix de guerre belge 1914-1918 avec 1 palme ()
- Croix du Mérite de guerre d’Italie ()
- Army Distinguished Service Medal (États-Unis)
Références
- Général de division, Infanterie, Côte S.H.D: 9 Yd 594
- Bulletin de l'Association Amicale des Anciens Élèves du Petit Séminaire de Langres - 1929
- « Cote LH/1699/52 », base Léonore, ministère français de la Culture
Bibliographie
- Gérard GÉHIN, Jean-Pierre LUCAS, Dictionnaire des généraux et amiraux français de la Grande Guerre (1914-1918), Tome 2, K-L, Archives & Culture, 26 bis, rue Paul Barruel, 75015 Paris, 2007, 24,5x17 cm, relié, 699 pages, (ISBN 978-2-35077-070-3)
Liens externes
- (en) Biographie sur firstworldwar.com
- http://www.cheminsdememoire-nordpasdecalais.fr: Statue du Général Maistre (à Ablain-Saint-Nazaire)
- Armée et histoire militaire françaises
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