Paul Flamand

Paul Henri Flamand (Aigre, - Saint-Chéron[1], ) est un éditeur français qui a pris, en 1937, avec Jean Bardet, la direction des Éditions du Seuil pour en faire une des principales maisons d'édition françaises [2].

Jeunesse et débuts professionnels

Né en Charente, dans une famille de fabricants de bijoux[Note 1], Paul Flamand se détourne néanmoins très tôt de l'idée de participer à l'entreprise familiale. Bon élève, il voit ses études entravées par une tuberculose qui l'empêche de passer son baccalauréat.

Durant ses longs séjours en sanatorium, il lit beaucoup, découvre la littérature et la philosophie. Il suit des cures à Cambo-les-Bains et Cauterets et c'est au cours de l'une d'elles qu'il fait la connaissance de l'abbé Plaquevent, lui-même aumônier à Pau[4].

Lorsque sa santé le lui permet, il rejoint à Paris la petite communauté de jeunes catholiques qui gravite autour de Jean Plaquevent. C'est là qu'il rencontre Henri Sjöberg et Jean Bardet. Il s'associera avec ce dernier en 1937 lorsque l'abbé Plaquevent leur confiera la direction de sa toute jeune maison d'édition qu'il a baptisée "Editions du Seuil". Les deux jeunes gens se lancent avec passion dans cette entreprise [4] vécue comme une action réformatrice de la société dans laquelle ils vivent.

Leur élan est interrompu par la guerre : Paul Flamand est réformé en raison de sa mauvaise santé, tandis que Jean Bardet est mobilisé et fait prisonnier.

Le développement des éditions du Seuil

Les éditions du Seuil vont réellement prendre leur essor après la seconde guerre mondiale et vont accompagner les bouleversements intellectuels de l'après guerre.

Siège historique des éditions du Seuil, 27 rue Jacob à Paris. Dessin de Robert Lapoujade, devenu le symbole de la maison d'édition.

Tandis que Jean Bardet va transformer l'entreprise commerciale, Paul Flamand se consacrera au service littéraire[5]. Tous deux prendront leur retraite en 1979.

Famille

Paul Flamand épousa Marguerite Olivier en 1937. Ils eurent cinq enfants : Elisabeth, Bruno, Jean-marie, Véronique et Pascal[6].

Décédé en 1998, vingt-deux ans après son épouse., il a été inhumé auprès d'elle dans le cimetière de Saint-Chéron, à proximité de leur maison de campagne.

Bibliographie

  • Jean Lacouture, Paul Flamand, éditeur : la grande aventure des Éditions du Seuil, Paris, Ed. les Arènes, (ISBN 978-2-35204-118-4).
  • François Dosse, Les hommes de l'ombre. Portraits d'éditeurs, Paris, Ed. Perrin, , 419 p. (ISBN 978-2-262-03754-3), « Paul Flamand. Sortir le christianisme du ghetto. 1909 - 1998, p. 99-129 »

Notes et références

Notes

  1. La compagnie Flamand-Pfertzel International, premier fabricant français de bijoux en or, installé à Angoulême, a fermé en 1993[3]

Références

  1. État civil sur le fichier des personnes décédées en France depuis 1970
  2. Hervé Serry, Les éditions du Seuil, 70 ans d'histoires, Paris, Le Seuil, , 208 p. (ISBN 978-2-02-097577-3)
  3. https://www.lesechos.fr/09/02/1993/LesEchos/16325-065-ECH_le-bijoutier-cfpi-en-redressement-judiciaire.htm
  4. Hervé Serry, Aux origines des éditions du Seuil, Paris, Le Seuil, , 139 p. (ISBN 978-2-02-128587-1)
  5. « Jean Lacouture: « Le Seuil, un aigle à deux têtes » | Le Magazine Littéraire », sur www.magazine-litteraire.com (consulté le )
  6. Jean Lacouture, Paul Flamand, éditeur : la grande aventure des Éditions du Seuil, Paris, Les Arènes, , 259 p. (ISBN 978-2-35204-118-4)

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