Paul-Henri Datessen
Paul-Henri Datessen est un architecte français né le à Paris, et mort en . On lui doit de nombreuses réalisations à La Baule-Escoublac à partir de 1911 dont l'hôtel des Postes et un nombre important de villas.
Biographie
Paul-Henri Marie Simon Datessen, naît le à Paris[1]. Il est le fils de Marie Édouard Simon Datessen (1856-1940[2] — connu sous le nom d’Édouard Datessen) architecte à la ville de Paris[3] et de Paule Julie Clotilde Chotard[1]. Il suit des études de droit ainsi que de médecine, pensent s’orienter vers une carrière de médecin de la marine[3]. Durant la Première Guerre mondiale, il est médecin auxiliaire puis médecin aide-major. Il est cité à l’ordre du 2e C.A. le pour avoir fait preuve « d’un dévouement inlassable et d'un mépris absolu du danger » et reçoit la croix de Guerre[1]. Il se marie avec Marie Grossin le [1]. Il est reçu chevalier de la Légion d’honneur le au titre de lieutenant d’administration[1].
Ses confrères architectes et les entrepreneurs avec lesquels il travaille disent de lui qu’il est un « seigneur d'une extrême discrétion », « un ours, un solitaire qui [a] énormément de talent et dont le travail, très rigoureux, ne s’est pas démodé »[3].
Bien qu’ayant dessiné les plans de plusieurs villas de La Baule depuis 1911, ce n’est qu’à partir de 1924 qu’il s’y installe et y ouvre ses premiers bureaux en , 1er étage de la villa Ker Rosa, place de la Chapelle[4]. S’associant avec l’architecte parisien André Marganne, puis avec son chef d'agence Adelio Ballerini[5], il déménage en dans la villa La Brise, boulevard Darlu[4]. Il se voit confier en 1928 la réhabilitation de l’ancienne gare. En il est nommé architecte-conseil de la commune[4].
En parallèle de ses activités d’architecte, il est vice-président du Cercle Nautique de La Baule jusqu'en [4]. Il meurt en . Il est enterré au cimetière de La Baule. Sa tombe comporte les motifs dessinés sur la façade de l'hôtel des Postes[4].
Œuvre architecturale
Il est l’auteur des projets baulois suivants[N 1] :
- l'hôtel Adelphi ;
- la villa Les Ailes Brisées (1933) ;
- la villa Aktina à La Baule (1937[6],[7]) ;
- la villa Athys ;
- l’hôtel Blanc Manoir (vers 1930[8]) ;
- la villa Les Bousous (1929[9]) ;
- la villa Les Brimbelles (vers 1927[10]) ;
- la villa Brimborio ;
- la villa Butterfly à La Baule (1930[11]) ;
- la villa Carpe Diem à La Baule (1937[12],[13]) ;
- la villa Casa Sylva[14] ;
- la maison Castel François-Marie (1930[15]) ;
- l'hôtel Celtic à La Baule (1931[16]) ;
- la villa Le Chalusset ;
- la villa Chapelle Pavie (reprise en 1935 d'une maison construite vers 1900[17]) ;
- le cimetière (1929, monument funéraire de la famille et calvaire du cimetière[18]) ;
- le cinéma, théâtre dit Salle des Fêtes (en 1935[19]) ;
- la villa Clairbois (1935[20]) ;
- la villa La Clairière (1930[21]) ;
- la villa La Clarté (vers 1925[22]) ;
- la villa Le Clos Joli (1920[23]) ;
- le Club-House du Garden Tennis ;
- la villa La Croix Saint-Clair à La Baule (1933[24]) ;
- l'agrandissement des écoles publiques ;
- la villa Le Discobole (vers 1926[25]) ;
- la villa L'Escale à La Baule[26] ;
- le garage automobile Ford (1929[27]) ;
- le dispensaire dit Fondation la Pérousse (en 1928[28]) ;
- la villa La Fresnaye (vers 1926[29]) ;
- la gendarmerie de La Baule;
- les transformations d’hôtel Mauspha (rénovation en 1928 de l’œuvre de 1886 de François Aubry[30]) ;
- la villa Les Heures Claires à La Baule (1930[31]) ;
- la villa Janimore ;
- la villa Ker Argoëd ;
- la villa Ker Vir (1929[32]) ;
- le kiosque à musique (1929[33]) ;
- Les Lilas Blancs (1930[34]) ;
- la villa Les Lobédias ;
- la villa Locmaria (1930[35]) ;
- la villa Le Mas à La Baule (1926[36]) ;
- les extensions du marché (1927 et 1928) ;
- la villa Marie-Claude à La Baule (1932[37]) ;
- la villa Maouki (1930[38]) ;
- la villa Mélusine ;
- la villa Melpomène (construite vers 1910 et remaniée par Paul-Henri Datessen en 1933 pour en faire son atelier de travail[39]) ;
- le manège la Mercanderie ou Dassonville à La Baule (1927[40]) ;
- la villa Migouélou (vers 1930[41]) ;
- la façade du garage automobile Minot (vers 1927[42]) ;
- la villa Mitsouko (1930[43])
- le monument aux morts de La Baule (1936) ;
- la villa Okeanos (1930[44]) ;
- l'immeuble L'Oustaou (1929[45]) ;
- le dispensaire Pavillon d'hygiène sociale (1928) ;
- la villa Pavillon Rose à La Baule (rénovation en 1926 de l’œuvre de 1900 de Georges Lafont[46]) ;
- l'hôtel des Postes (1936, avec l’architecte nantais Gabriel Guchet[47],[48]) ;
- la villa Red-Roof à La Baule (1926 pour Latécoère[49],[50]) ;
- la villa Rosario (vers 1930[51]) ;
- la villa Les Roches Rouges à La Baule (1926[52]) ;
- l'église du Sacré-Cœur à La Baule (1934[53]) ;
- la villa La Saga[18] ;
- la villa Saint-Charles (avec André Marganne[54]) ;
- la villa Saint-Corentin (1928[55]) ;
- la villa Saint-Guénolé (1927[56]) ;
- la villa Saint-Syvestre (reprise vers 1930 d'une maison de 1910[57]) ;
- la villa Soladar (en 1930[58]) ;
- la villa Solenea à La Baule (vers 1926[59],[60]) ;
- la villa Sunny Cottage (1924[61]) ;
- la villa Les Tottes (reprise vers 1928 d'une maison dessinée vers 1900[62]) ;
- le temple protestant (1930[63],[64]) ;
- la villa Ty Breiz (1930[65]) ;
- la villa Ty Ouït (vers 1926[66]) ;
- la villa Ty Ra et son annexe Ty Ra Bihan (reprise vers 1925 d’une maison construite vers 1900[67]) ;
- la villa Vega (vers 1920[68]) ;
- la villa Vert Cottage (1930[69]) ;
- la villa La Villanelle, ou Villa Nelle (1922[18],[70]) ;
- l’hôtel dit Hôtel Weller (rénovation avec André Marganne d'un bâtiment conçu par Georges Lafont[71])
Son dernier projet à La Baule est la villa Aktina pour Charles Grégoire, consul de Grèce à Bruxelles, une construction de style basque aux larges débords de toiture, loggias et grandes ouvertures[4],[72]. Il est également l'auteur de l'agrandissement de la maison Ker Goustan vers 1910, initialement construite en 1893 au Croisic[73] et de la construction d’une maison de villégiature balnéaire à Batz-sur-Mer vers 1934[74]. On lui doit également la villa La Grande Chartreuse à Pornichet[75] et la poursuite de la construction de la villa Saint-Kiriec au Pouliguen (rénovation en 1938 de l’œuvre de 1873 de François Bougoüin[76],[77]).
Par ailleurs, il est intervenu sur un château du XVIe siècle dans la commune d'Auverse, lieu-dit la Calvinière (orangerie) [78].
Voir aussi
Bibliographie
- Alain Charles, La Baule et ses villas : le concept balnéaire, Paris, Massin, , 213 p. (ISBN 2-7072-0444-7, notice BnF no FRBNF38890407)
- Colette David (photogr. Stéphan Ménoret), Les villas de La Baule : des bourgeoises modèles aux excentriques rigolotes, La presse de l’Estuaire, , 95 p. (ASIN B009P12Q4I) Colette David est journaliste au quotidien Ouest-France[81].
- Laurent Delpire, « Urbanisme et architecture balnéaire : histoire d'un phénomène de société, l’exemple du Pays de Guérande », Les cahiers du Pays de Guérande, no 52, (ISSN 0765-3565) Laurent Delpire est historien de l’art, conservateur des antiquités et objets d’art de Loire-Atlantique.
- Jean-Louis Kerouanton, « Éléments de cartographie pour la connaissance de l’architecture balnéaire bauloise » [PDF], sur un site du ministère de la Culture, (consulté le ) Jean-Louis Kerouanton est chercheur au service régional de l’Inventaire, direction régionale des affaires culturelles des Pays de la Loire.
Articles connexes
Liens externes
- Ressource relative aux beaux-arts :
- « Personnalités de La Baule », sur labaule-sepia.fr (consulté le )
Notes et références
Notes
- Liste non exhaustive parue dans le journal La Mouette en 1938[4].
Références
- « Paul-Henri Datessen », base Léonore, ministère français de la Culture.
- Charles 2002, p. 201.
- David 1979, p. 21.
- « Personnalités de La Baule », sur labaule-sepia.fr (consulté le )
- « Institut français d'architecture » [PDF], (consulté le ), p. 9.
- Alain Charles, « Maison dite villa balnéaire Aktina », sur Patrimoine des pays de la Loire (consulté le ).
- Charles 2002, p. 105.
- Alain Charles, « Hôtel de voyageurs Blanc Manoir puis Salmach et Adelphe puis Miquette et Marcelile », sur Patrimoine des pays de la Loire (consulté le ).
- Alain Charles, « Maison dite villa balnéaire Les Bousous », sur Patrimoine des pays de la Loire (consulté le ).
- Alain Charles, « Maison dite villa balnéaire Les Brimbelles », sur Patrimoine des pays de la Loire (consulté le ).
- Alain Charles, « Maison dite villa balnéaire Butterfly », sur Patrimoine des pays de la Loire (consulté le ).
- Charles 2002, p. 100.
- Alain Charles, « Maison dite villa balnéaire Carpe Diem », sur Patrimoine des pays de la Loire (consulté le ).
- Alain Charles, « Maison dite villa balnéaire Casa Sylva », sur Patrimoine des pays de la Loire (consulté le ).
- Alain Charles, « Maison dite villa balnéaire Castel François-Marie », sur Patrimoine des pays de la Loire (consulté le ).
- Alain Charles, « Hôtel de voyageurs Celtic Hôtel actuellement immeuble à logements », sur Patrimoine des pays de la Loire (consulté le ).
- Alain Charles, « Maison dite villa balnéaire Chapelle Pavie », sur Patrimoine des pays de la Loire (consulté le ).
- David 1979, p. 22.
- Alain Charles, « Cinéma, théâtre dit Salle des Fêtes », sur Patrimoine des pays de la Loire (consulté le ).
- Alain Charles, « Maison dite villa balnéaire Clairbois », sur Patrimoine des pays de la Loire (consulté le ).
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- « La Baule-les-Pins et sa mosaïque architecturale », sur un site du journal Ouest-France, (consulté le ).
- Laurent Delpire, « Maison de villégiature balnéaire dite Ker Goustan puis Ker Groaz », sur Patrimoine des Pays de la Loire (consulté le ).
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- Alain Charles, « Maison dite villa balnéaire La Grande Chartreuse », sur Patrimoine des Pays de la Loire, (consulté le ).
- Charles 2002, p. 101.
- Alain Charles, « Maison dite villa balnéaire Saint-Kiriec », sur Patrimoine des pays de la Loire (consulté le ).
- « Château à la Calvinière », notice no IA00032288.
- Anne Vidalie, « La Baule: le bonheur est dans les pins », sur un site du magazine L'Express, (consulté le ).
- Alain Charles, « Panorama Le Pouliguen - La Baule - Pornichet », sur panorama-labaule.com (consulté le ).
- Daniel Le Couédic, « L’architecture et les paysages, bastions de l’identité bretonne », sur bretonsdujapon (consulté le ), p. 11.
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