Parti du Kampuchéa démocratique

Le Parti du Kampuchéa démocratique (គណបក្សកម្ពុជាប្រជាធិបតេយ្យ (Pheakki Kampuchea Pracheathippatatei)) était un parti politique cambodgien, créé en [1] par les Khmers rouges pour succéder au Parti communiste du Kampuchéa comme vitrine politique du mouvement. Au milieu des années 1980, il déclare officiellement que son idéologie était le socialisme démocratique[2], en renonçant ostensiblement au communisme[3].

Parti du Kampuchéa démocratique
Présentation
Secrétaire Général Pol Pot (1981–1985)
Khieu Samphân (1985–1993)
Fondation
Disparition
Branche armée Armée nationale du Kampuchéa démocratique (en)
Idéologie Socialisme démocratique (déclaré officiellement)
Affiliation nationale Front patriotique de la grande union nationale du Kampuchéa (en)

Historique

Le Parti du Kampuchéa démocratique est fondé au début 1982, peu après la dissolution, le , du PCK[4]. Ce nouveau parti, qui se présente non plus comme communiste, mais comme un parti « socialiste démocratique »[5], est destiné à présenter une image plus rassembleuse des Khmers rouges et à garantir l'unité nationale des Cambodgiens face aux forces d'occupation du Viêt Nam. Pol Pot demeure secrétaire général du nouveau parti, qui gère les activités du Front de la grande union nationale démocratique patriotique du Kampuchéa (FGUNDPK), présidé par Khieu Samphân. La direction du nouveau parti demeure, dans l'ensemble, identique à celle du PCK[6].

Au moment du processus de paix de 1992-1993, le Parti du Kampuchéa démocratique est remplacé, lors des élections législatives, par un nouveau parti, le Parti de l'unité nationale cambodgienne, dirigé par Khieu Samphân[7] qui annonce d'abord son intention de participer au scrutin, puis boycotte les élections[note 1]. L'Autorité provisoire des Nations unies au Cambodge renonce finalement à organiser le scrutin dans les régions sous contrôle du Parti du Kampuchéa démocratique[9].

Le Parti du Kampuchéa démocratique est interdit en 1994 par le gouvernement de Hun Sen, mais continue ensuite ses activités sous le couvert du Parti de l'unité nationale cambodgienne (en), et du gouvernement provisoire en exil des Khmers rouges[10].

Notes et références

Notes

  1. Le 28 août, dernier jour des élections, des cadres khmers rouges du Phnom Malay (en) (province de Banteay Mean Chey) braveront tout de même cet interdit et descendront à Poipet pour aller voter[8].

Références

  1. Glossary - Thai / Cambodia Border Refugee Camps Website
  2. Alan John Day, Richard German, and John Campbell (Ed.). Political Parties of the World. 1996. New York: Stockton. p. 109.
  3. Bogdan Szajkowski (Ed.). Revolutionary and Dissident Movements of the World. John Harper Publishing. 2004. p. 54.
  4. Christophe Peschoux, Les nouveaux Khmers rouges : enquête, 1979-1990 : reconstruction du mouvement et reconquête des villes, L'Harmattan, 2000, page 69-70
  5. Bogdan Szajkowski (dir), Revolutionary and Dissident Movements of the World, John Harper Publishing, 2004, page 54
  6. Wim Swann, 21st century Cambodia: view and vision, Global Vision Publishing House, 2009, page 106
  7. Arthur S. Banks, Thomas C. Muller, William Overstreet, Sean M. Phelan, Hal Smith (dir.). Political handbook of the World 1999, 2000, page 154
  8. Ros Chantrabot et Alain Forest (dir.), Cambodge contemporain, Les Indes savantes, , 525 p. (ISBN 9782846541930), partie III, chap. 5 (« Situations - l'accord de paix de Paris sur le Cambodge »), p. 313
  9. CAMBODIA (Radhsphea Ney Preah Recheanachakr Kampuchea - National Assembly)
  10. The Europa World Year Book Volume I. Europa Publications Limited. 1997. p. 775.
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