Parti de l'indépendance (Islande)

Le Parti de l’indépendance (en islandais : Sjálfstæðisflokkur, abrégé en SJ) est un parti politique islandais conservateur.

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Parti de l'indépendance
(is) Sjálfstæðisflokkurinn

Logotype officiel.
Présentation
Président Bjarni Benediktsson
Fondation
Siège Háaleitisbraut 1, 105 Reykjavik, Islande
Vice-président Þórdís Kolbrún R. Gylfadóttir
Secrétaire Áslaug Arna Sigurbjörnsdóttir
Positionnement Centre droit[1],[2] à droite[3]
Idéologie Libéralisme économique
Libéral-conservatisme
Euroscepticisme
Affiliation européenne Parti des conservateurs et réformistes européens
Affiliation internationale Union démocrate internationale
Couleurs Bleu
Site web xd.is
Représentation
Députés
16  /  63

Il est, avec le Parti du progrès, l'un des deux partis dominant la vie politique islandaise depuis l'indépendance du pays[4].

Histoire

Fondé le , il résulte de la fusion du Parti conservateur et du Parti libéral, en vue d’obtenir l’indépendance de l'Islande vis-à-vis du Danemark.

Le Parti de l'indépendance a longtemps été sous la domination de la « Pieuvre » , un groupe de quatorze familles constituant l'élite économique et politique du pays[5].

Favorisé par le système électoral et contrôlant indirectement la majorité des médias, il demeure le principal parti islandais et recueille en général plus du tiers des voix aux élections législatives[5].

Dans la période récente, son principal dirigeant a été Davíð Oddsson, Premier ministre de 1991 à 2004, date à laquelle le SJ a volontairement laissé à son partenaire de coalition, le Parti du progrès, le poste de Premier ministre. Mais cela n’aura duré que deux ans puisque le président du SJ, Geir Haarde, est Premier ministre de 2006 à 2009.

En 1994, le SJ a perdu la mairie de Reykjavik, qu’il détenait depuis plus de cinquante ans, au profit du Parti des femmes (membre de l’Alliance).

À la suite de la « révolution des casseroles », consécutive à la crise de 2008, le gouvernement de Geir Haarde démissionne en . Les élections législatives anticipées du mois d'avril sont marquées par la victoire de la coalition de gauche au détriment du Parti de l'indépendance qui, pour la première fois, perd sa place de premier parti du pays.

Cependant, après quatre ans dans l'opposition, il remporte les élections législatives de 2013 et revient au pouvoir, en coalition avec le Parti du progrès. Lors du scrutin suivant en octobre 2016, le SJ arrive en tête et forme un gouvernement dirigé par Bjarni Benediktsson en coalition avec Viðreisn et Avenir radieux. Enfin, depuis le , le SJ fait partie du gouvernement de Katrín Jakobsdóttir, en coalition cette fois-ci avec le Mouvement des verts et de gauche et le Parti du progrès.

Son président est Bjarni Benediktsson, depuis 2009, et sa vice-présidente est Þórdís Kolbrún R. Gylfadóttir, depuis 2018.

Idéologie

Il soutient depuis toujours l’appartenance islandaise à l’OTAN, mais est opposé à une adhésion à l’Union européenne (l’Islande ne participe qu’à l’Espace économique européen).

Il est réputé proche du Parti républicain des États-Unis[4].

Présidents du parti

Le tableau ci-dessous montre la liste des présidents du Parti de l’indépendance depuis sa fondation en 1929. Signe de l’importance du parti en Islande, tous les présidents de ce parti ont accédé au poste de Premier ministre.

Présidents du parti
Président du au
Jón Þorláksson
Ólafur Thors
Bjarni Benediktsson
Jóhann Hafstein (en)
Geir Hallgrímsson
Þorsteinn Pálsson
Davíð Oddsson
Geir Haarde
Bjarni Benediktsson

Résultats électoraux

Législatives : au niveau national

Élection Voix  % Sièges Position
1931 16 891 43,8
15  /  42
2e
1933 17 131 48,0
20  /  42
1er
1934 21 974 42,3
20  /  49
1er
1937 24 132 41,3
17  /  49
2e
1942 (Juil) 22 975 39,5
17  /  49
2e
1942 (oct) 23 001 38,5
20  /  52
1er
1946 26 428 39,5
20  /  52
1er
1949 28 546 39,5
19  /  52
1er
1953 28 738 37,1
21  /  52
1er
1956 35 027 42,4
19  /  52
1er
1959 (juin) 36 029 42,5
20  /  52
1er
1959 (Oct) 33 800 39,7
24  /  60
1er
1963 37 021 41,4
24  /  60
1er
1967 36 036 37,5
23  /  60
1er
1971 38 170 36,2
22  /  60
1er
1974 48 764 42,7
25  /  60
1er
1978 39 982 32,7
20  /  60
1er
1979 43 838 35,4
21  /  60
1er
1983 50 251 38,6
23  /  60
1er
1987 41 490 27,2
18  /  63
1er
1991 60 836 38,6
26  /  63
1er
1995 61 183 37,1
25  /  63
1er
1999 67 513 40,7
26  /  63
1er
2003 61 701 33,6
22  /  63
1er
2007 66 754 36,6
25  /  63
1er
2009 44 371 23,7
16  /  63
2e
2013 50 454 26,7
19  /  63
1er
2016 54 990 29,0
21  /  63
1er
2017 49 543 25,2
16  /  63
1er
2021
 /  63

Législatives : par circonscription

Année Nord Ouest Nord Est Sud Sud Ouest Reykjavik Sud Reykjavik Nord
 % Sièges  % Sièges  % Sièges  % Sièges  % Sièges  % Sièges
2003 29,6
3  /  10
23,5
2  /  10
29,2
3  /  10
38,4
5  /  11
38,0
5  /  11
35,5
4  /  11
2007 29,1
3  /  9
28,0
3  /  10
36,0
4  /  10
42,6
6  /  12
39,2
5  /  11
36,4
4  /  11
2009 22,9
2  /  9
17,5
2  /  10
26,2
3  /  10
27,6
4  /  12
23,2
3  /  11
21,4
2  /  11
2013 24,7
2  /  8
22,6
2  /  10
28,3
4  /  10
30,7
5  /  13
26,8
3  /  11
23,4
3  /  11
2016 26,5
3  /  8
29,5
3  /  10
31,5
4  /  10
33,9
5  /  13
25,6
3  /  11
24,4
3  /  11
2017 26,5
2  /  8
24,5
2  /  10
25,2
3  /  10
30,9
4  /  13
25,6
2  /  11
24,4
3  /  11

Notes et références

  1. Nordic States and European Integration: Awkward Partners in the North? p.106. Edited by Malin Stegmann McCallion and Alex Brianson. Published by Palgrave Macmillan. First published in 2017. Published in Cham, Switzerland. Accessed via Google Books.
  2. (en) « Iceland election: Independence Party still has most seats », sur BBC News, (consulté le )
  3. (en) Corinne Deloy, « The rightwing opposition wins in the general elections in Iceland », Robert Schuman Foundation,
  4. Silla Sigurgeirsdóttir et Robert Wade, « Une Constitution pour changer d'Islande ? », sur Le Monde diplomatique,
  5. Silla Sigurgeirsdóttir et Robert Wade, « Quand le peuple islandais vote contre les banquiers », sur Le Monde diplomatique,

Liens externes

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