Glande parotide
La glande parotide est la plus volumineuse des glandes salivaires principales, pesant de 25 à 30 g.
Ne doit pas être confondu avec Carotide.
Étymologie
Le nom parotide dérive du mot grec ancien παρωτίς, -ίδος (parôtís, -ídos) qui est formé du radical παρα-, à côté et de οὖς, ὠτός, oreille ; παρωτίς se traduit par tumeur le long des oreilles, oreillon, bout de l'oreille.
Situation
La glande parotide est située entre la branche montante de la mandibule en avant, et le bord antérieur du muscle sterno-cléido-mastoïdien en arrière.
Anatomie
De forme pyramidale, elle est moulée sur les parois de la loge parotidienne (entre le muscle masséter et la peau), entre la mandibule en avant et le muscle sterno-cléido-mastoïdien en arrière; plus précisément en dessous et avant du méat acoustique externe, en arrière de la branche mandibulaire, en avant du processus mastoïde et styloïde.
Elle est traversée par le nerf facial (qui dérive de la septième paire de nerf crânien, responsable de la mimique). C'est le principal élément nerveux, qui forme par ses ramifications terminales le plexus parotidien et qui divise la glande en deux lobes : superficiel et profond. Il y chemine également le nerf auriculo-temporal, branche du nerf mandibulaire (élément nerveux secondaire).
Les vaisseaux sont situés médialement par rapport au plexus et cette vascularisation est assurée par l'artère carotide externe et le retour veineux se fait par la veine jugulaire externe.
Les nœuds lymphatiques sont situés le long de la carotide externe.
Son canal excréteur (canal de Sténon ou canal parotidien[1]) se continue à mi-hauteur de la glande par réunion des canaux efférents plus postérieurs, dont son trajet l'amène à s'ouvrir à la face interne de la joue en regard de la deuxième molaire supérieure, après avoir notamment traversé le muscle buccinateur.
Conduit excréteur
Le conduit excréteur de la glande parotide est le conduit parotidien (de Sténon). Il est situé sous la peau, en superficie par rapport au muscle masséter, et se termine dans la cavité buccale en regard de la deuxième molaire supérieure.
Histologie
C'est une glande exocrine, composée d'acini séreux (noyaux ronds, lumière étroite, sombre en microscopie optique en coloration HE). Elle produit l'alpha-amylase qui permet une première dégradation des sucres.
Elle possède une capsule qui émet des cloisons incomplètes à l'intérieur de la glande, délimitant des lobules. La sécrétion est excrétée par les canaux intercalaires (avec passage de Boll, qui a un épithélium cubique simple dont la lumière est plus étroite que la lumière de l'acinus, puis canal de Pflügger avec un épithélium prismatique simple), puis canaux intralobulaires (épithélium prismatique simple) s'abouchant dans les canaux interlobaires (épithélium prismatique bistratifié), et enfin se terminant au niveau du canal de Sténon (épithélium prismatique stratifié) qui s'abouche à la face interne de la joue (terminaison par un épithélium de type épidermoïde).
Pathologie
- Parotidite : de cause infectieuse (d'origine virale - par exemple pour les oreillons - ou bactérienne) ou lors d'une maladie de système comme la sarcoïdose, le syndrome de Gougerot-Sjögren ou la tuberculose.
- Lithiase parotidienne.
- Tumeurs parotidiennes. L'adénome pléïomorphe est la forme histologique la plus fréquente.
Notes et références
- « Glande parotide », sur le dictionnaire de l’Académie nationale de médecine
Voir aussi
Articles connexes
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