Parc André-Grangeon

Le Parc André Grangeon, situé à Livron-sur-Drôme est un vaste parc, sous les arbres, à côté de l'hôtel de ville. Ce parc est équipé d'une aire de jeux pour les petits, de terrains de pétanque, d'une fontaine à eau et d'un parking[1].

Parc André Grangeon
Situation
Pays France
Subdivision administrative Région Auvergne-Rhône-Alpes
Subdivision administrative Département de la Drome
Ville Livron Sur Drome
Fonction(s) urbaine(s) parc municipal
Site web http://www.livron-sur-drome.fr/cadre-de-vie/sport-et-detente/parc

Par ailleurs, ce parc faisait partie de la « Grand’Maison », bâtiment remarquable construit en 1835 par Antoine Combier pour y traiter le fil de soie. Le moulinage fonctionnait alors à l’énergie hydraulique fournie par l’eau du canal. Victime de la crise de la soie, ce moulinage a été remplacé par une fabrique de carburateurs (en 1924), qui s’est arrêtée en 1932. C’est actuellement la mairie de Livron, depuis 1978[2],[3].

André Grangeon (1903 - 1978)


Enfance, adolescence, formation artistique

André Grangeon, fils de Jules Grangeon, horloger bijoutier voultain, et de la Livronnaise Blanche Oriol, est né à La Voulte le 31 mars 1903. Le père de Blanche, constructeur mécanicien, avait fait bâtir sa maison au quartier du pont à Livron en 1870 et y avait installé ses ateliers au rez-de-chaussée. Aidé de quelques ouvriers, il fournissait alors en pièces mécaniques les filatures et tissages très nombreux dans la région.

Après le divorce rapide de ses parents, André Grangeon a suivi sa mère à Valence où ils sont restés tous deux de 1906 à 1920. Les études de l’enfant et de l’adolescent se sont donc déroulées dans cette ville jusqu’à l’obtention du baccalauréat. Puis André Grangeon est allé à Paris faire les Arts Décoratifs. Passionné de dessin, de peinture, en un mot de tous les arts plastiques, il se destinait à une carrière de décorateur.

Un terrible accident

Appelé au service militaire, il est incorporé dans le Génie. C’est durant sa présence aux armées qu’un très grave accident engage tout son avenir. Très sévèrement touché, il reste allongé, le corps pris dans le plâtre pendant deux ans. Il passe une grande partie de ce temps dans la maison de ses grands-parents maternels à Livron. « Cet accident – écrira-t-il plus tard – « m’a cloué pendant des années dans l’angoisse de sortir diminué de cette épreuve... Ma longue convalescence avait mon jardin pour cadre ». Mon jardin, monde enchanté est sans doute en partie sorti de là. » Au terme de sa convalescence, il se marie à Valence, le 20 novembre 1926, avec Lucienne Filhol avec qui il a un fils unique, Gérard, né le 3 septembre 1927. Mais, comme pour ses parents, l’union ne dure pas très longtemps : elle est rompue dès 1930.

Après de multiples contrôles médicaux, André Grangeon, très diminué, obtient de l’État une pension de 100 % qui lui permet de vivre dorénavant sans un emploi régulier. Vers 1933, il acquiert un pied-à-terre à Lyon où il se rend souvent avec une amie d’enfance de Loriol.  

Un écrivain et un artiste reconnu

Grâce à sa pension, il a toute latitude pour orienter ses activités selon ses goûts. Il songe dès le départ à des publications destinées aux jeunes : avec les Éditions du Sansonnet et un éditeur de Genève, il crée d’abord tout un éventail de jeux éducatifs, puis donne, dès 1945, des contes pour enfants illustrés de sa main : La légende de l’âne, Conte du sabot de bois, Tambour battant, etc.  

Par la suite, exploitant ses observations quotidiennes à Livron, il se penche sur le monde de la nature et publie chez un éditeur lyonnais L’Imprimerie artistique en couleurs (IAC), deux belles séries d’albums illustrés d’aquarelles. D’abord Mon jardin, monde enchanté qui comprend La vie des insectes, La vie des oiseaux, Le mariage des fleurs, Mon jardin la nuit. Un peu plus tard, il propose, sous le titre général La forêt, monde enchanté les volumes intitulés Le roman de l’arbre, Fougères, mousses et floraisons, Les champignons, Hôtes à plumes, Hôtes à poils. Ses œuvres consacrées à la nature, à la fois poétiques et scientifiques, sont accueillies très favorablement par le public et la critique : André Grangeon obtient en 1950 le prix Sully-Olivier de Serres. Parlant de Mon jardin, monde enchanté, le Bulletin critique du Livre français, en 1949, soulignait « l’harmonie du texte et des illustrations tout à la fois d’une exquise fraîcheur et d’une délicate finesse » ; quant au Bulletin de l’Éducation Nationale, la même année, il résumait ainsi l’ensemble des volumes : « Petite histoire naturelle à l’usage des petits et des grands, racontée et imagée par André Grangeon, à la fois amusante, exactement informée, minutieuse et pourtant poétique ».  

C’est après la mort de sa mère en 1955, qu’André Grangeon vient vivre de façon permanente à Livron avec sa compagne. Deux ans plus tard, une catastrophe matérielle l'affecte beaucoup : un incendie détruit à Lyon les locaux de l’imprimerie IAC faisant malheureusement disparaître les photogrammes indispensables pour d’éventuelles rééditions.  

Sa vie se termine tragiquement. En novembre 1978, à Granges-lès-Valence, André Grangeon a un grave accident de voiture. Emmené à l’hôpital de Valence, il y décède le 29 décembre : son corps, fragilisé par l’âge et les atteintes anciennes, n’a pas pu surmonter cette nouvelle épreuve[4].

À Livron, plusieurs albums sont restés en chantier (Histoire de l’eau, Histoire du sel, Histoire du pain, etc.), et n'ont jamais été édités.    

Le 6 juin 1980, le nom d’André Grangeon est donné au parc municipal de Livron près de la mairie, conformément à un vœu du Syndicat d’initiative local qui voulait que soit honoré ce Livronnais amoureux de la nature.

Notes et références

  1. « Les Parcs », sur Ville de Livron sur Drôme (consulté le ).
  2. « Typologie urbain / rural | L'Observatoire des Territoires », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le )0
  3. « Ville de Livron sur Drôme », sur Ville de Livron sur Drôme (consulté le ).
  4. Jean-Pierre BERNARD, les chroniques livronnaises, livron sur drome
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