Paolo Alboino della Scala

Paolo Alboino della Scala, (1344 – le 17 ou [1]) est un membre de la dynastie scaligère qui gouverne Vérone et ses possessions au Moyen Âge tardif. Dominé par ses frères Cangrande II et Cansignorio, il est emprisonné pendant dix ans par ce dernier avant d'être exécuté en 1375.

Biographie

Fils de Mastino II, il hérite des seigneuries de Vérone et de Vicence à la mort de son père, en même temps que ses frères aînés Cangrande II et Cansignorio. Celui-ci étant alors un enfant et Paolo Alboino un bambin, Cangrande prend les rênes du pouvoir et en écarte ses frères, se comportant, vis-à-vis d'eux, comme un véritable tyran domestique.

Le , alors qu'il se rend chez une maîtresse, Cansignorio, après s'être querellé avec lui à propos d'un cheval, le tire à bas de sa monture et le tue de sa propre main. Terrifié par son propre geste, Cansignorio se réfugie à Padoue. Mais le peuple, soulagé par la mort de Cangrande, réclame l'assassin à corps et à cri. Il revient à Vérone le pour y être proclamé, avec Paolo Alboino, co-seigneur de Vérone à vie. Pour la première fois dans l'histoire de la cité, il est même décidé que leurs descendants hériteront du titre[2].

Pendant cinq ans, les deux frères gouvernent ensemble, mais, en 1365, prenant prétexte d'un complot tramé contre sa vie, Cansignorio fait jeter en prison Paolo Alboino[3]. Il y reste enfermé dix ans, dans des conditions épouvantables. En 1375, Cansignorio, tombé gravement malade et sentant sa fin prochaine, fait rouvrir le procès contre son frère et le fait assassiner afin de favoriser ses deux fils bâtards, Bartolomeo et Antonio, qui vont lui succéder à la tête de Vérone[n. 1]. Une fois prouvée la mort de Paolo Alboino, leur accession au pouvoir, à Vérone comme à Vicence, se fera sans objection majeure[4].

Sans s'être jamais marié, Paolo Alboino laisse derrière lui trois filles : Silvestra, Pantasilea ed Orsolina, religieuses clarisses au couvent de Santa Maria di Campomarzo à Vérone[1].

Généalogie


• L'échelle porte
4 ou 5 barreaux.
Blasons
• Variante avec chiens affrontés.

• Variante avec aigle impériale.

Notes et références

Notes

  1. Dans son testament, il les décrit comme « filios suos legitimos et naturales » et les proclame « Veronæ et Vicentiæ Domini Generales ».

Références

Voir aussi

Bibliographie

  • (en) A.M. Allen, A History of Verona, Londres, Methuen & C° Ltd., (lire en ligne). 
  • (it) L. Simeoni, Della Scala, Mastino I, Enciclopedia Italiana, (lire en ligne). 
  • (it) G.M. Varanini, Della Scala, Alberto, Dizionario biografico degli Italiani, (lire en ligne). 
  • (it) Bartolomeo della Scala, Treccani (lire en ligne). 
  • (it) G.M. Varanini, Dizionario Biografico degli Italiani, t. 37, (lire en ligne), « Della Scala, Alboino ».
  • (it) G.M. Varanini, Dizionario Biografico degli Italiani, t. 37, (lire en ligne), « Della Scala, Cangrande ».
  • (it) L. Simeoni, Enciclopedia Italiana, Treccani, (lire en ligne), « Della Scala, Mastino II ».
  • Monique Ornato, Répertoire de personnages apparentés à la couronne de France aux XIVe siècle et XVe siècle, Paris, Publications de la Sorbonne.

Articles connexes

Liens externes

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