Pangasianodon gigas

Le poisson-chat géant du Mékong (Pangasianodon gigas) est une espèce de poissons-chats appartenant à la famille des pangasiidés d'eau douce.

Pangasianodon gigas
Poisson-chat géant du Mékong
Classification
Règne Animalia
Embranchement Chordata
Sous-embr. Vertebrata
Super-classe Osteichthyes
Classe Actinopterygii
Sous-classe Neopterygii
Infra-classe Teleostei
Super-ordre Ostariophysi
Ordre Siluriformes
Famille Pangasiidae
Genre Pangasianodon

Espèce

Pangasianodon gigas
Chevey, 1931

Répartition géographique

Synonymes

Pangasius paucidens
Fang & Chaux, 1949

Statut de conservation UICN


CR A4abcd :
En danger critique d'extinction

Statut CITES

Annexe I , Rév. du 01/07/1975

Ce poisson-chat détient le record mondial du plus grand poisson-chat jamais pêché en eau douce : m pour 300 kg. Le poisson-chat géant du Mékong est l'espèce la plus grande d'Asie du Sud-Est.

Description

Un poisson-chat géant du Mékong a été capturé dans le nord de la Thaïlande, le . Près de 2 mois après cette prise, les pêcheurs ont rapporté à la presse qu'il pesait 293 kg pour m de long[1]. C'est le plus grand poisson-chat géant du Mékong thaï capturé depuis la tenue de registres, commencée en 1981, mais aussi le plus grand poisson-chat jamais pêché en eau douce. Les poissons-chats géants du Mékong ne sont pas encore bien étudiés, il est donc possible qu'ils puissent atteindre des proportions supérieures.

Taxinomie

Certaines sources estiment que P. gigas appartient au genre Pangasius, tandis que d'autres le classent dans Pangasianodon. Ceci est dû à la variabilité de la reconnaissance du niveau de Pangasianodon, parfois considéré comme un sous-genre de Pangasius ou parfois en tant que genre à part entière.

Le suffixe "odon" fait référence à ses dents, présentes seulement pendant les deux premières années de sa vie. Après leur perte, il se retrouve avec ses seules gencives, à la différence de la plupart des autres poissons-chats dont les dents plaquettes ressemblent à du papier de verre. L'absence de dents est l'un des moyens simples pour identifier un poisson-chat géant du Mékong.

Statut de conservation

Endémique à la moitié inférieure du Mékong, ce poisson-chat est en danger d'extinction à cause de la surpêche, ainsi que de la diminution de la qualité de l'eau due au développement et à la construction de barrages à l'amont. La Liste rouge de l'UICN le recense comme en danger critique d'extinction, alors que le nombre de spécimens vivant dans la nature n'est pas connu. Les données relatives aux captures indiquent que la population a chuté de 80 % entre 1995 et 2009. Il est également inscrit à l'Annexe I de la CITES, stipulant l'interdiction de la commercialisation internationale de cette espèce.

Dans Anthropologists' Cookbook (1977), Jessica Kuper note l'importance du pa Beuk pour le peuple lao et fait remarquer :

« Dans le passé, cet énorme poisson, qu'on trouve uniquement dans le Mékong, a été assez abondant, mais ces dernières années, le nombre de prises est tombé à quarante puis, trente puis vingt, et en 1976 peut-être encore moins. C'est triste car il s'agit d'un poisson noble et mystérieux, vénéré par les Lao. »

La pêche du poisson-chat géant du Mékong est illégale en Thaïlande, au Laos et au Cambodge, mais les interdictions semblent inefficaces et le poisson continue à être capturé dans ces trois pays. Toutefois, en reconnaissance de la menace d'extinction de l'espèce, près de 60 pêcheurs thaïlandais ont décidé d'arrêter la capture des poissons-chats en danger en , pour marquer le 60e anniversaire de l'accession au trône du roi de Thaïlande Bhumibol Adulyadej.

La Thaïlande est le seul pays à autoriser la pêche pour l'élevage personnel. Ceci contribue à sauver l'espèce des lacs, l'achat d'alevins par le programme d'élevage gouvernemental générant un revenu supplémentaire qui permet au programme de reproduction de fonctionner.

Si des lacs de pêche comme le Bung Sam Ran à Bangkok possèdent des spécimens atteignant 140 kg, la plupart font 18 kg. Quelques sociétés se spécialisent dans la capture des plus gros poissons. Ces poissons ne sont pas agressifs mais habitués aux forts courants du Mékong ; ils sont très puissants.

On peut également voir le poisson-chat géant du Mékong dans la rivière de Bangkok, en allant les nourrir aux temples ; le plus gros spécimen repéré à ce jour pèse approximativement 25 kg.

Cette espèce doit atteindre 50-70 kg pour se reproduire, mais ne se reproduit pas dans les lacs. Le Département de la pêche en Thaïlande a lancé un programme d'élevage pour renouveler les stocks du Mékong, il reste encore à voir si les poissons fraient en captivité.

Entre 1970 et 2012, le nombre d'individus a chuté de 94 %[2].

Annexes

Références taxinomiques

Liens externes

Références

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