Traité de Presbourg
Le traité de Presbourg est signé le 26 décembre 1805 entre la France et l'Autriche, à la suite des défaites autrichiennes à Ulm (16-19 octobre) et Austerlitz le 2 décembre.
Signé |
Palais primatial de Presbourg, aujourd'hui Bratislava |
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Parties | Empire français | Empire d'Autriche |
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Signataires | Napoléon Ier | François Ier d'Autriche |
Une trêve est conclue le 4 décembre et les négociations commencent. Le traité est signé au palais primatial à Presbourg (en slovaque, Prešporok, aujourd'hui Bratislava) par Napoléon Ier et l'empereur François Ier d'Autriche.
Teneur
Au-delà des clauses établissant « paix et amitié » et du retrait autrichien de la Troisième Coalition, les gains des traités précédents, de Campo-Formio et de Lunéville, sont confirmés et les possessions autrichiennes en Italie et Bavière sont cédées à la France. Napoléon désire affaiblir considérablement l'Autriche qu'il considère comme l'ennemi le plus résolu de la France avec le Royaume-Uni. Talleyrand préconisait pourtant une paix modérée afin d'ouvrir la voie à une future alliance entre les deux puissances. La Vénétie orientale échoit au royaume d'Italie mais le traité précise que les couronnes française et italienne seraient à jamais séparées. La Dalmatie et les bouches du Cattaro sont remises à la protection du royaume d'Italie. L'Autriche conserve cependant Trieste. Elle doit payer une indemnité de 40 millions de livres à la France.
La France récompense également ses alliés du Sud de l'Allemagne. La Bavière s'agrandit du Vorarlberg, du Tyrol et du Trentin et de l'évêché sécularisé d'Eichstätt, possessions habsbourgeoises jusqu'alors. Elle s'accroît en outre des comtés de Rotherfels, de Függer et d'Öffingen. L'empereur reconnaît à Maximilien de Bavière le titre de roi. Le grand-duché de Bade prend à l'Autriche l'Ortenau et le Brisgau et s'agrandit des principautés de Leiningen et de Fürstenberg. L'empereur reconnaît à Charles-Frédéric de Bade le titre de Grand-duc. Enfin, le Wurtemberg obtient Constance et les possessions habsbourgeoises dispersées en Souabe ainsi que le comté de Limpurg et la principauté de Hohenlohe. L'empereur reconnaît à Frédéric de Wurtemberg le titre de roi. En outre, l'empereur reconnaît l'entière souveraineté de ces trois États.
Au total, l'Autriche perd 4 millions de sujets sur 24 millions et rêve déjà de revanche. L'Autriche doit renoncer à toutes prétentions sur les États allemands sans exception. Le traité marque de facto la fin du Saint-Empire romain germanique. François II du Saint-Empire devient François Ier d'Autriche. Une nouvelle entité, la Confédération du Rhin, sous contrôle français, la remplace dans les mois qui suivent.
Bibliographie
- Roger Dufraisse et Michel Kerautret, La France napoléonienne. Aspects extérieurs 1799-1815, Seuil, Paris, 1999 (ISBN 2020239000).
- Joseph Engel et Ernst Walter Zeeden, Grosser Historischer Weltatlas. Dritter Teil. Neuzeit, Bayerischer Schulbuch-Verlag, 1981 (ISBN 3762760217).
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