Péritas

Péritas (en grec ancien : Περίτας / Perítas) est le chien favori d’Alexandre le Grand, probablement un molosse. Il est mort en 326 av. J.-C. en Inde.

Caractéristiques

Les principales sources historiques concernant Péritas sont Plutarque (Alexandre, 61) et Pline l'Ancien dans l’Histoire Naturelle (VIII, 61). Il est né en Épire. Pline l'Ancien écrit qu’il a été offert au jeune Alexandre par son oncle Alexandre Ier, dit le Molosse, les Molosses étant une des principales peuplades d'Épire. Virgile vante dans ses Géorgiques les mérites des chiens de cette contrée ; ils y sont décrits comme d’excellents chasseurs, gardiens, et même auxiliaires pour le combat.

Il est difficile de connaître l'apparence physique de Péritas. Néanmoins, le British Museum dispose d'une statue de chien (Jennings Dog) identifiée comme étant la représentation d'un chien de garde molosse dont on peut supposer qu'il ressemble à Péritas.

L'origine du nom est inconnue, il n’apparaît d’ailleurs que dans l’œuvre de Plutarque. On remarque cependant la similitude entre le terme Περίτιος (Péritios) qui correspond au mois de janvier du calendrier macédonien et celui de Περίτας.

Éducation

Le dressage du chien ne fait pas consensus. Pline dit qu'Alexandre a reçu ce chien adulte, alors qu'il est en Inde, mais Plutarque indique que le roi l’a éduqué lui-même.

Pline relate en détail la façon dont Alexandre a entraîné son chien. Alexandre reçoit tout d'abord un premier chien qu'il met en face de gibier traditionnel. La bête restant passive, Alexandre est fortement irrité par ce comportement et fait abattre ce premier chien. Son oncle, le roi des Molosses, lui fait alors envoyer un second chien en précisant : « d’éprouver ce chien, non pas contre de petits animaux, mais contre le lion ou l’éléphant ». Ce qu’il fait : « il vit aussitôt le lion mis en pièces ; puis il fit amener un éléphant, et jamais spectacle ne lui causa autant de plaisir. En effet, le poil hérissé sur tout le corps, le chien commença par aboyer d’une manière terrible, puis il vint à l’attaque : se dressant contre le monstre tantôt d’un côté, tantôt d’un autre, l’assaillant et l’évitant avec l’adresse nécessaire en un pareil combat, il le fit tant tourner que l’éléphant tomba, et sa chute ébranla la terre ».

De la même façon qu’Alexandre a fait édifier une cité à la mémoire de son favori Héphaestion ou de son cheval Bucéphale, le roi ordonne selon Plutarque la construction d'une cité sur les bords du fleuve Hydaspe (actuel Jhelum), en Inde, en l'honneur de son chien défunt. Il s'agit peut-être d'Alexandrie de l'Opiène, actuelle Uch au Pakistan[1].

Sources

Notes et références

  1. Paul Faure, Alexandre, Fayard, , p. 115.
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