Oscaro

Oscaro est une entreprise française de commerce électronique qui exploite le site Internet Oscaro.com en France. Lancée en 2003, l’entreprise est spécialisée dans la vente de pièces automobiles neuves et d’origine en provenance d'équipementiers ou de grossistes automobiles.

Oscaro
Création 2001[1]
Fondateurs Pierre-Noël Luiggi
Damien Roland[2],[3]
Forme juridique Société anonyme
Slogan « La référence pour votre auto »
Siège social Paris
 France
Direction Jan Löning (directeur général)

Stephane Antiglio (président du directoire) Christophe Gouthière (président du conseil de surveillance)
Activité Commerce de détail d'équipements automobiles
Société mère Digital Auto Parts Holding 813 745 712
Sociétés sœurs Auto Distribution 962 227 351

Porteret et Gobillot 776 223 281
Effectif 600 en 2018 (effectif moyen annuel)
SIREN 434 474 284
SIREN 434 747 284
Site web www.oscaro.com
Fonds propres -54 155 200 € fin 2018 (négatifs)
Chiffre d'affaires 278 381 800 € en 2017

278 381 800 € en 2018
Résultat net -12 706 900 € en 2017 (perte)

-54 188 300 € en 2018 (perte)

Présente dans six pays (France, Espagne, Belgique, Portugal, Italie et États-Unis), la société emploie environ 600 personnes. Elles sont réparties sur les sites de Paris, Gennevilliers, Cergy, Argenteuil en France, Barcelone en Espagne et San Jose aux États-Unis.

L'entreprise expédie chaque jour 8 000 commandes[4].

Histoire

En 1999, Pierre-Noël Luiggi, après des études à Sciences Po et une première expérience en tant que dirigeant de PME à Bastia, cherche une nouvelle activité à Paris. Alors qu’il envisage le rachat de deux PME, on lui arrache le rétroviseur de son Land Rover Freelander dans la rue[5]. Il cherche en vain un rétroviseur de rechange pour sa voiture sur Internet, et décide début 2000, de « créer le premier distributeur mondial de pièces automobiles sur Internet »[5],[6],[7]. Face aux prix élevés des pièces détachées et aux délais d’approvisionnement, il imagine avec Véronique Campbell[8] un service de vente en ligne de pièces détachées à prix réduit[7]. Le site internet Oscaro.com est lancé en , après trois ans de négociations avec le GIE européen pour obtenir l'accès à ses produits et à sa base de données techniques[9].

En 2005, l'entreprise atteint son premier million d’euros de chiffre d’affaires. L'année suivante, le site Oscaro Recambios est lancé en Espagne.

En , le fondateur d'Oscaro Pierre-Noël Luiggi fait partie de la délégation française au sommet G20 Young Entrepreneur Summit[10].

En , Oscaro devient actionnaire de Temot International, un important groupement international d'achats dans l'après-vente automobile[11].

En , Oscaro ouvre son service à la Belgique auprès de la communauté francophone[12].

Aux États-Unis, après avoir ouvert un centre de recherche en Californie en 2012, Oscaro se lance en sur le marché américain sous le nom Us.Oscaro.com puis Oscaroparts.com[13].

En 2018, Oscaro est touché par de nombreuses rumeurs circulant sur Internet, notamment sur Facebook. Plusieurs internautes affirment que l'entreprise serait « en pleine tourmente financière », aurait cessé de livrer ses clients et serait en plein dépôt de bilan[14]. Ces affirmations forcent la société à prendre la parole afin de les démentir, les qualifiant d’infox, le fondateur Pierre-Noël Luiggi dénonçant « une pure fausse nouvelle propagée par des concurrents »[15]. La société annonce peu après qu'elle déposera plainte avec constitution civile contre les auteurs de cette fausse information[16],[17].

En , Oscaro annonce une levée de 30 millions d'euros auprès du groupe Autodistribution pour une prise de participation de 4,95 %[18],[19].

En , Oscaro est racheté par Digital Auto Parts Holding[20], filiale de Parts Holding Europe (PHE)[21] (dont l'actionnaire est Bain Capital), qui prend 82,5 % de la société en apportant 55 millions d’euros[22],[23]. Pierre-Noël Luiggi[24] quitte la direction au profit de Philippe Nobile (par transition)[25] mais reste actionnaire à 17,5 %[26]. En , Jan Löning est nommé directeur général de l’entreprise[27].

La présidence est confiée à Séphane Antiglio, Président de PHE[28].

Activité

Oscaro.com est spécialisé dans la vente de pièces automobile neuves et d'origine en provenance d'équipementiers ou de grossistes automobiles. Le nom OSCARO a été créé en ajoutant au mot anglais car (voiture) une roue (o) devant et derrière[29]. À sa création, son fondateur souhaite faire d’Oscaro « le Google de la pièce auto »[7].

À l'origine, Oscaro ne stocke pas les produits vendus, mais les achète aux grossistes pour les distribuer directement aux clients[30].

En 2016, le catalogue Oscaro présente 750 000 références de pièces à ses clients[31], en provenance de 150 fournisseurs[32]. Plus de 20 000 colis sont expédiés chaque jour[33].

En 2017, Oscaro est présent sur le marché français, espagnol, belge et américain[34].

Infrastructures

À sa création, l’entreprise dispose de locaux administratifs et d’un entrepôt de 10 000 m2 à Gennevilliers, qui hébergent également près de deux cents techniciens qui renseignent les clients[35],[36].

Depuis 2016, Oscaro exploite un second entrepôt de 22 000 m2 à Cergy-Pontoise[33].

Marketing sportif

Originaire de Bastia, le fondateur de la société a, dès les premières années d’activité d’Oscaro, décidé d’investir dans divers clubs et associations sportives de sa région. En 2016, il crée le Team Oscaro[37], l'entité regroupant les équipes, les athlètes et les événements soutenus par la société. L'Équipe cycliste Fortuneo-Oscaro est sponsorisée en 2017[38],[39].

En 2018, Oscaro annonce son partenariat avec la nouvelle Coupe du Monde FIA des voitures de tourisme et en devient le sponsor titre[40]. Elle soutient également de nombreux pilotes de cette compétition tels que John Filippi (pilote WTCR)[41], Pepe Oriola, ou encore Tiago Monteiro.

La société pose aussi sa marque en 2018 sur le Championnat d'Europe des rallyes et en devient l'un des sponsors pour les deux saisons suivantes. L'entreprise est également présente dans le monde du football avec le SC Bastia et dans celui de l'esport avec l'équipe Oscaro ESPORTS by SDL.

Références
  1. « Qui sommes nous ? », sur oscaro.com (consulté le )
  2. « Du neuf pour la version d'origine », sur largus.fr, (consulté le )
  3. « Qui sommes nous » (version du 8 août 2007 sur l'Internet Archive), sur oscaro.com
  4. Julie Quilici-Orlandi, « Oscaro.com dément les rumeurs de faillite », Corse Matin,‎ (lire en ligne, consulté le )
  5. Philippe Bertrand, « Oscaro.com, la nouvelle pépite de l'e-commerce français », Les Échos, (consulté le )
  6. Laurent Calixte, « Oscaro carbure au service clients », Challenges, no 404,‎ , p. 74 (ISSN 0751-4417)
  7. Laurent Calixte, « Comment Oscaro est devenu le roi de la pièce détachée auto sur le Web », sur Challenges.fr, (consulté le )
  8. « Dans les coulisses d'Oscaro.com », Le Parisien,
  9. Philippe Bertrand, « Oscaro.com, la nouvelle pépite de l'e-commerce français », sur Lesechos.fr, (consulté le )
  10. G20 YES 11 entrepreneurs de CroissancePlus dans la délégation française, Communiqué Croissance Plus,
  11. « Oscaro est bien devenu adhérent de Temot International! », sur Apres-vente-auto.com, (consulté le )
  12. La boutique en ligne Oscaro fait son entrée dans le Benelux, AfterSales Magazine, , consulté le
  13. « Oscaro.com veut accélérer son internationalisation », (consulté le )
  14. Service Checknew, « Est-il vrai qu’Oscaro.com a déposé le bilan ? », Libération.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  15. « Le site de vente de pièces auto Oscaro.com est-il en faillite? », sur www.20minutes.fr (consulté le )
  16. Julie Quilici-Orlandi, « Oscaro.com dément les rumeurs de faillite », Corse Matin,‎ (lire en ligne, consulté le )
  17. « Est-il vrai qu’Oscaro.com a déposé le bilan ? », sur Libération.fr, (consulté le )
  18. « Autodistribution investit 30 millions d’euros dans Oscaro », sur frenchweb.fr, (consulté le )
  19. William Sadrin, « Autodis entre au capital d’Oscaro.com », sur lesechos.fr, (consulté le )
  20. « fiche d'identité de ce holding », sur www.societe.com (consulté le )
  21. « Parts Holding Europe - Leader de la distribution de pièces auto », sur www.partsholdingeurope.com (consulté le )
  22. « Journée décisive chez Oscaro : Autodistribution (Parts Holding Europe) sur le point de prendre 80 % du capital | En-Contact », En-Contact,‎ (lire en ligne, consulté le )
  23. Philippe Bertrand, « Autodis prend le contrôle d'Oscaro.com », sur Les Echos, (consulté le )
  24. Jean Botella, « Les soucis d'Oscaro, l'ancien champion de la pièce auto », sur Capital.fr, (consulté le )
  25. « Reprise d’Oscaro par PHE (ex-Autodis Group) : après l’effort, les réconforts… », sur apres-vente-auto.com, (consulté le )
  26. « Dernière minute – Oscaro bel et bien racheté par Bain Capital : constats, regrets… et perspectives », sur apres-vente-auto.com, (consulté le )
  27. « Jan Löning nommé directeur général d'Oscaro », sur pro.largus.fr, (consulté le )
  28. « Parts Holding Europe - Leader de la distribution de pièces auto », sur www.partsholdingeurope.com (consulté le )
  29. Pierre-Noël Luiggi, interview par Thomas Sotto, Capital, M6,
  30. « Vidéo. L'entrepôt sans stock selon Oscaro », sur Wk-transport-logistique.fr, (consulté le )
  31. « Palmarès des enseignes : les champions des transports », sur Capital.fr,
  32. « Oscaro.com mise sur un système logistique de pointe à l'international », sur E-commerce Magazine,
  33. « Oscaro.com : encore un no 1 mondial à Cergy ! », sur La lettre de l'Entreprise,
  34. Oscaro.com veut accélérer son internationalisation, Les Échos,
  35. Oscaro.com, la nouvelle pépite de l'e-commerce français, Les Échos,
  36. Mohamed Aredjal, « Oscaro.com refond sa logistique »,
  37. Site officiel de Team Oscaro.
  38. « Fortuneo-Vital Concept. Oscaro sera partenaire de l'équipe française », sur Ouest-France,
  39. Philippe Priser, « Fortuneo-Oscaro. L'équipe va devenir Fortuneo-Samsic », sur Le Télégramme,
  40. Emmanuel Touzot, « Le WTCR dévoile son logo et Oscaro comme partenaire », Nextgen-Auto.com,‎ (lire en ligne, consulté le )
  41. Ch. Laurent, « Automobile WTCC. John Filippi signe chez Loeb », sur Corse-Matin,

Lien externe
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