Orchomène (Béotie)
Orchomène de Béotie (en grec ancien : Ὀρχομενός / Orkhomenós) est une ancienne cité grecque de Béotie, sur le fleuve Céphise, au nord de la plaine du lac Copaïs où le fleuve débouchait.
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Orchomène (el) Ορχομενός | |
Le village moderne vu depuis l'acropole antique | |
Administration | |
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Pays | Grèce |
Périphérie | Grèce-Centrale |
District régional | Béotie |
Dème | Dème d'Orchomène |
Immatriculation | BI |
Démographie | |
Population | 13 032 hab. (2001[1]) |
Densité | 30 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 38° 29′ 36″ nord, 22° 58′ 29″ est |
Superficie | 43 641 ha = 436,41 km2 |
Localisation | |
Géographie
Orchomène est située à l'embouchure d'une rivière dans laquelle finissait l'Hippocrène, lieu de prédilection des Muses, dans les écrits des poètes. C'est également le nom d'un village et d'un dème (municipalité) de Grèce-Centrale, dans le district régional de Béotie, le dème d'Orchomène. Cette ville est à ne pas confondre avec Orchomène d'Arcadie.
Histoire
Dans la légende, Orchomène de Béotie fut la capitale des Minyens, race légendaire de héros dont la branche principale, d'après l’Iliade[2] vivait à Orchomène. Elle ne fit pas partie de la Béotie depuis sa fondation, elle était la capitale des Minyens aux temps homériques. Elle porta d'abord le nom de Minyée, selon Pausanias, confirmé par Pline le Jeune[3] qui la nomme Orchomenus Minyoeus antea dictus[4].
Orchomène fut le siège d'un culte des Charites, où un temple leur était dédié, qui passe pour un des plus anciens de toute la Grèce. C'est encore à Orchomène qu'était la fontaine Acidalie, où venaient se baigner les Charites.
Orchomène fait partie de la ligue béotienne (appelée également Confédération béotienne). Elle s’opposa toujours à la suprématie de Thèbes en Béotie, mais cette dernière, en -364, la détruisit et la supplanta sur toute la Béotie. Elle fut reconstruite par le roi de Macédoine Philippe II (-359–-336).
Archéologie
Le site est peuplé dès le Néolithique. En 1880–1886, Heinrich Schliemann découvrit une tholos appelée « Tombe de Minyas ». En 1893, A. de Ridder mit au jour un temple d'Asclépios et des sépultures de la nécropole romaine. Une mission archéologique bavaroise dirigée par Heinrich Bulle et Adolf Furtwängler continua les recherches en 1903–1905. En 1970–1973, les recherches furent poursuivies par Théodore Spyropoulos, qui mit au jour un palais mycénien, un cimetière préhistorique et un ancien théâtre.
Bibliographie
- Homère (trad. Robert Flacelière), L’Iliade, Éditions Gallimard, coll. « Collection de la Pléiade », (1re éd. 1955) (ISBN 2-07-010261-0), p. 123.
Notes et références
- (el) (en) « Résultats du recensement de la population en 2001 », 793 ko [PDF]
- Homère, Iliade [détail des éditions] [lire en ligne] (Chant II, 511)
- (IV, 8)
- Sur les rois mythiques d'Orchomène, voir Francis Vian, « La triade des rois d'Orchomène : Étéoclès, Phlégyas, Minyas », in Hommages à Georges Dumézil (coll. Latomus, 45), Bruxelles, 1960, pp. 215-224. F. Vian reconnaît dans cette triade le schéma trifonctionnel d'origine indo-européenne.
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