Oradour-Saint-Genest
Oradour-Saint-Genest (Orador Sent Genès en occitan) est une commune française située dans le département de la Haute-Vienne en région Nouvelle-Aquitaine.
Pour les articles homonymes, voir Oradour.
Oradour-Saint-Genest | |||||
La lanterne des morts. | |||||
Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Nouvelle-Aquitaine | ||||
Département | Haute-Vienne | ||||
Arrondissement | Bellac | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes Haut Limousin en Marche | ||||
Maire Mandat |
Gilles Reynaud 2020-2026 |
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Code postal | 87210 | ||||
Code commune | 87109 | ||||
Démographie | |||||
Population municipale |
330 hab. (2018 ) | ||||
Densité | 8,7 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 46° 14′ 21″ nord, 1° 02′ 09″ est | ||||
Altitude | Min. 160 m Max. 249 m |
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Superficie | 37,9 km2 | ||||
Type | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes | ||||
Élections | |||||
Départementales | Canton de Châteauponsac | ||||
Législatives | Troisième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : Nouvelle-Aquitaine
Géolocalisation sur la carte : Haute-Vienne
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
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Géographie
Les limites de la commune sont définies en grande partie par le parcellaire et à l'est par la Brame (rivière) sur environ 1 km.
La commune est traversée par la Brame d'est en ouest, par l'axe D 942 Poitiers - Guéret et par la ligne de chemin de fer Poitiers - Limoges du nord au sud.
Au nord, est située la forêt du Ris-Chauveron.
Le débit de la Brame à Oradour-Saint-Genest a été observé pendant 38 ans (1971-2008). Son débit moyen interannuel y est de 2,30 m3/s. Le débit instantané maximal enregistré a été de 72,8 m3/s le 6 janvier 1982, tandis que la valeur journalière maximale était de 51,2 m3/s le même jour.
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique altéré », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[2]. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[3].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[4]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[6] complétée par des études régionales[7] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Le Dorat », sur la commune du Dorat, mise en service en 1948[8] et qui se trouve à 4 km à vol d'oiseau[9],[Note 3], où la température moyenne annuelle est de 11,7 °C et la hauteur de précipitations de 905,2 mm pour la période 1981-2010[10]. Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 4], « Limoges-Bellegarde », sur la commune de Limoges, mise en service en 1973 et à 46 km[11], la température moyenne annuelle évolue de 11,2 °C pour la période 1971-2000[12] à 11,4 °C pour 1981-2010[13], puis à 11,8 °C pour 1991-2020[14].
Urbanisme
Typologie
Oradour-Saint-Genest est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 5],[15],[16],[17]. La commune est en outre hors attraction des villes[18],[19].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (96,9 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (98,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (78,2 %), zones agricoles hétérogènes (13,4 %), terres arables (5,3 %), forêts (2,5 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (0,6 %)[20].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Toponymie
L'origine du nom d'Oradour est le mot latin oratorium qui signifie oratoire, lieu consacré à la prière[21], ce qui a donné orador en occitan[Note 6].
Durant la Révolution, la commune porte le nom d'Oradour-sur-Brame[22].
Histoire
Le château de la Perrière, dont les origines remontent au XIVe siècle avec une tour carrée, fut construit après au XVIe siècle. En 1750, année où il tomba en ruine, il était le centre d'une baronnie.
Jean de Seychaud, seigneur de la Perrière en 1450, fonda une vicairie en l'église d'Oradour Saint-Genest.
L'abbé Leclerc signala une voie gallo-romaine passant par la Grande Intrade et la Petite Intrade, franchissant la Brame au Moulin du Roi pour monter par un grand chemin tout droit au château du Dorat (actuellement Jardin anglais).
Politique et administration
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[25]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[26].
En 2018, la commune comptait 330 habitants[Note 7], en diminution de 10,81 % par rapport à 2013 (Haute-Vienne : −0,71 %, France hors Mayotte : +1,78 %).
Lieux et monuments
- La lanterne des morts, d'une hauteur de 8,6 m, est un fanal du 12e siècle situé dans le cimetière qui dépendait autrefois du monastère des Récollets. Le sommet, octogonal et creux, se termine par une lanterne à huit ouvertures surmontée d’une toiture conique avec une croix de pierre. Le fanal est posé sur un piédestal de cinq marches. Il fait l’objet d’un classement au titre des monuments historiques depuis 1899[28].
- Vestiges de voie antique au gué.
- Église à nef unique, d'aspect archaïque, avec une nef reconstruite au XVIIIe siècle et un clocher couvert en bardeaux.
- Château de la Rivaillerie : manoir fortifié des XVe et XVIe siècles.
- Château de Chiron.
- Château de la Périère, aux donjon et tours ruinés des XIIIe et XIVe siècles, dominant la vallée de la Brame.
Pour approfondir
Articles connexes
Notes et références
Notes et cartes
- Notes
- L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
- Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[5].
- La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
- Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- Voir aussi Oradour en Charente, Oradour-sur-Vayres et Oradour-sur-Glane en Haute-Vienne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
- Cartes
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
Références
- Carte IGN sur Géoportail
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
- « Définition d’une normale climatologique », sur http://www.meteofrance.fr/ (consulté le )
- Glossaire – Précipitation, Météo-France
- « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
- [PDF]« Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - Nouvelle-Aquitaine », sur nouvelle-aquitaine.chambres-agriculture.fr, (consulté le )
- « Station Météo-France Le Dorat - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
- « Orthodromie entre Oradour-Saint-Genest et Le Dorat », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France Le Dorat - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Oradour-Saint-Genest et Limoges », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station météorologique de Limoges-Bellegarde - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Station météorologique de Limoges-Bellegarde - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Station météorologique de Limoges-Bellegarde - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Paris, Librairie Guénégaud, (1re éd. 1963), 738 p. (ISBN 2-85023-076-6), p. 509..
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- « Les maires de la commune » (consulté le ).
- Site officiel de la préfecture de Haute-Vienne - liste des maires (doc pdf)
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
- Notice no PA00100406, base Mérimée, ministère français de la Culture.
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