Olivier Halanzier-Dufresnoy

Hyacinthe Olivier Henri Halanzier-Dufresnoy, né le à et mort le avenue Kléber à Paris[1], est un directeur de l'opéra de Paris

Bibliographie

Caricature d'Olivier Halanzier-Dufresnoy, directeur du Grand Théâtre de Bordeaux, par Collodion (Le Gaulois, 24 octobre 1868).

Henri Halanzier-Dufresnoy est le fils d'un capitaine de dragons et d'une artiste dramatique, Mme Dufresnoy. Il débute tout jeune en dirigeant avec sa mère d'abord, puis seul, un grand nombre de scènes de province. Le théâtre de Strasbourg est sa première grande direction. Il y reste sept ans. De Strasbourg il va à Lyon, pour un an. Après Lyon, Rouen le retient trois ans. En 1860, Halanzier est nommé directeur à l'Opéra de Marseille. Halanzier y monte Faust, Mireille, Roland à Roncevaux, l'Africaine[2]. Il fait entendre la Patti aux Marseillais puis passe un an à Bordeaux. Il était, pour la seconde fois, directeur du Grand-Théâtre de Lyon, depuis trois mois seulement, lors qu’éclate la guerre de 1870[3].

En 1871, après le siège et la Commune, il est choisi pour diriger l'Académie nationale de musique. Il monte La Coupe du Roi de Thulé, d'Eugène Diaz; Gretna-Green d'Ernest Guiraud; L'Esclave, d'Edmond Membrée ; les reprises d'Erostrate, d'Ernest Reyer, de L'Africaine. C'est pendant sa direction, en 1873, que l'ancien Opéra de la rue Le Peletier brûle, et qu'est inaugurée la salle actuelle, le [4].

Ses recettes sont bonnes, grâce au Palais Garnier, pour lequel on vient beaucoup pour le spectacle de la salle. Selon Jean-Louis Croze, auteur dramatique et journaliste, de 1875 au , Halanzier a encaissé, comme bénéfices personnels, 1.673.439 francs : 651.564 francs, en 1875, 230.284 francs, en 1876. En 1875, l'Opéra vit toute l'année sur neuf ouvrages : La Juive, La Favorite, La Source, Guillaume Tell, Les Huguenots, Hamlet, Coppélia, Faust et Don Juan. Pas une création et cependant un bénéfice net de 631.564 fr. En 1876, il monte Jeanne d'Arc d'Auguste Mermet () et Sylvia ou la Nymphe de Diane, de Léo Delibes (). Le cahier des charges impose au directeur de monter chaque année un drame lyrique et un ballet. En 1877, il donne Le Roi de Lahore de Jules Massenet (), écrit sur un poème de Louis Gallet et confié à une distribution qui comprend des artistes comme Lassalle, Salomon, Josephine de Reszke. Près de 300.000 fr. ont été consacrés à la mise en scène. Les auteurs dédient leur ouvrage au directeur qui leur a ouvert ses portes. C'est un gros succès. le Fandango, ballet de Salvayre est donné le . En 1878, on crée à l'Opéra Polyeucte de Gounod et la Reine Berthe, ballet en deux actes de Victorin de Joncières (). Le a lieu la première de Yedda, ballet d'Olivier Métra. C'est la dernière œuvre que monte Halanzier. Le , Auguste Vaucorbeil est nommé directeur de l'Opéra. Halanzier lui cède la place presque aussitôt et sans attendre la fin de sa gestion se retire le suivant[5].

Halanzier est nommé successeur du Baron Taylor à la présidence de l'Association des artistes, en , il reste plusieurs années à la tête de l'Association, au bénéfice de laquelle il organise, d'accord avec son successeur Vaucorbeil, plusieurs fructueuses représentations, mais sa mauvaise santé l'oblige à passer la main à Eugène Ritt.

Famille

Il épouse Marie Louise Laffite-Singier[3],[6].

Écrits

  • Olivier Halanzier-Dufresnoy, Exposé de ma gestion de l'Opéra : 1871-1875, Paris, A. Chaix, , 18 p. (lire en ligne)

Décorations

Officier de la Légion d'honneur, chevalier en , puis officier en 1878[7]

Références et notes

Notes
    Références
    1. Acte de décès de Hyacinthe-Olivier-Henri Halanzier-Dufresnoy le 29 décembre 1896 sur le site des Archives de Paris 16e, acte n° 1360
    2. L'Africaine à Marseille, ses interprètes, par Th. Henry sur Gallica
    3. T. Faucon, Le nouvel Opéra, Paris, Lévy frères, , 339 p. (lire en ligne), p. 169.
    4. « M. Halanzier », Le Journal, , p. 2 (lire en ligne, consulté le ).
    5. Jean-Louis Croze, « Le Cinquantenaire de l'Opéra », Comoedia, (lire en ligne, consulté le ).
    6. Comoedia, 14 novembre 1909 sur Gallica
    7. « Cote LH/1259/3 », base Léonore, ministère français de la Culture

    Liens externes



    • Portail de l’opéra
    • Portail de la musique classique
    • Portail de la France au XIXe siècle
    Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.