Odénat
Odénat (ou Odainath ou Odeinath) (L. Septimius Odaenathus) fut le plus célèbre des princes de Palmyre avec sa femme, Zénobie. Il naquit vers 220 apr. J.-C. et mourut assassiné en 267 apr. J.-C. à Émèse. D’origine araméenne[1], il fit partie de la dynastie de Hairainides, qui acquit la citoyenneté romaine sous Septime Sévère.
Odénat | |
Correcteur de tout l’Orient Prince de Palmyre | |
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Règne | |
260 - 267 (~7 ans) Syrie / Égypte / Cappadoce |
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Empereur | Gallien |
Période | Les « Trente Tyrans » |
Usurpé par | Macrien, Macrien le Jeune et Quiétus puis Balliste (260 - 264) |
Suivi de | Maeonius et Zénobie |
Biographie | |
Nom de naissance | Lucius Septimius Odaenathus |
Naissance | c.220 |
Décès | 267 (~47 ans) - Emèse |
Épouse | (1) ? (2) Zénobie |
Descendance | (1) Herodes (de ?) (2) Wahballat (de Zénobie) |
Biographie
Odénat fut membre d’une famille ayant le droit de cité, mais restée très arabe dans ses traditions. Il acquit le statut de sénateur sans doute sous Valérien et devint vir consularis (statut d’ancien consul) en 258. C’est sous Gallien qu’il acquit, de fait, le pouvoir quasi absolu sur les provinces d’Orient à l’exception du Pont-Bithynie: Il fut dans un premier temps Dux Romanorum (commandeur des Romains) et vainquit Macrien et ses fils et Ballista, usurpateurs contre Gallien. Il fut alors nommé par ce dernier « protecteur de tout l’Orient » et eut le commandement de ce qui restait des onze légions romaines de cette partie de l’Empire et de toutes les forces disponibles. Il eut aussi droit de regard sur l’administration civile et fiscale de toute l’Asie Mineure, la Syrie, la Mésopotamie et l’Arabie Pétrée. Il lança deux grandes campagnes militaires contre les Perses en 263, puis en 266-267 où il les écrasa et les poursuivit jusqu’à Ctésiphon, qu’il ne prendrait toutefois pas, mais il contrôla alors la majeure partie des terres perses occidentales, avec Nisibe et Carrhae.
Il se fit appeler « roi des rois » à la manière perse ainsi que son héritier, Herodes (dont l’Histoire Auguste fait le fils aîné d’un premier lit), mais ne prit pas le titre d’« Auguste », sa biographie est malgré tout dans La vie des Trente Tyrans.
Le rédacteur de l’Histoire Auguste lui prête beaucoup de qualités, comme à sa femme, et le décrit comme un bon général et un excellent chasseur.
En 267, Odénat et Herodes furent assassinés à Emèse par un parent proche, que le rédacteur de l'Histoire Auguste appelle Maeonius et qualifie de cousin, et qui fut sans doute le neveu du prince selon Jean Zonaras. Ce meurtre fut peut-être commis à l’instigation de Zénobie, qui souhaitait voir hériter son propre fils, ou de Gallien, inquiet du pouvoir d’Odénat en Orient. Waballath, deuxième fils d’Odénat (avec Zénobie, sa seconde épouse) lui succéda à la tête de l'Empire palmyrénien. Zénobie profita de cette situation pour prendre le contrôle des armées d’Orient et pour conquérir des terres comme l’Égypte, à l’aide de son général, Zabdas, et rompit définitivement avec Rome.
Voir aussi
Bibliographie
- Maurice Sartre et Annie Sartre-Fauriat, Zénobie : de Palmyre à Rome, Paris, Perrin, , 348 p. [détail de l’édition] (ISBN 9782262040970, notice BnF no FRBNF43911911, présentation en ligne).
Liens externes
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- Ressources relatives aux beaux-arts :
- (en) British Museum
- (de + en + la) Sandrart.net
Notes et références
- (en) Roxani Eleni Margariti, Adam Sabra et Petra Sijpesteijn, Histories of the Middle East: Studies in Middle Eastern Society, Economy and Law in Honor of A.L. Udovitch, BRILL, (ISBN 978-90-04-18427-5, lire en ligne)
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