Octave de Rochebrune

Étienne-Octave de Guillaume de Rochebrune dit Octave de Rochebrune, né le dans le Château de Terre-Neuve, sur la commune de Fontenay-le-Comte où il est mort le (à 76 ans), est un militaire et un aquafortiste français[1].

Eau forte intitulée Auzais, Chêne frappé par la foudre (1868).
Eau forte représentant le Château de Brissac (1888).

Biographie

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Fils d'Amédée de Rochebrune, originaire du Limousin, officier dans l'armée et de Marie Nélia de Vassé-Tendron, dont le père était Claude Tendron de Vassé, le propriétaire du Chateau de Terre-Neuve[2]. Pendant son enfance, de nombreux artistes séjournent dans la demeure familiale, ce qui lui donnera l'envie de pratiquer le dessin.

Admis au petit petit séminaire des Sables-d'Olonne puis au collège de Fontenay-le-Comte[3], un de ses dessins suscite l'admiration ce qui pousse son père à l'envoyer au collège Stanislas de Paris.

Il entre par la suite dans l'atelier de Justin Ouvrié, peintre et surtout lithographe spécialisé dans les paysages de villes et de monuments.

Rochebrune quitte Paris pour retourner à Fontenay-le-Comte lors de la proclamation de la Deuxième République et ce en raison de ses idées conservatrices.

Il se marie ensuite avec Alix Grelier du Fougeroux, avec qui il aura 3 enfants : Raoul né en 1849, Henry en 1851 et Elisabeth en 1856.

Il entreprend de grands travaux de modification dans le château de Terre-Neuve, endossant tour à tour les rôles d'architecte, de sculpteur et d'antiquaire dans son acception du XIXe siècle, c'est-à-dire en "prélevant" des éléments d'architecture dans d'autres demeures de larégion plus ou moins en déshérence comme le château des d'Estissac à Coulonges-les-Royaux (depuis Coulonges-sur-l'Autize - 79) pour les remonter dans les pièces sous-dimensionnées de son petit manoir, d'où un effet visuel final "hors échelle", voire surchargé assez typique du goût historiciste de l'époque.

Il fréquente l'élite intellectuelle vendéenne de l'époque parmi lesquels figurent le peintre Paul Baudry, le portraitiste Ferdinand Birotheau et entretenait des liens quasi fraternels avec Benjamin Fillon[2].

C'est sur les conseils de ce dernier que Rochebrune découvre la technique de l'eau-forte ce qui l'a conduit à installer une presse au château de Terre-Neuve où elle se trouve toujours[3]. Octave, après des débuts difficiles, progresse rapidement et affine sa technique au point de passer maître dans l'art de la reproduction : il est formé par Léonce Petit[4].  

Son travail lui rouvre les portes du Salon de Paris et lui valent différentes distinctions : médailles d'or en 1865, 1868 et 1872 ; admission à l'exposition internationale de Londres en 1871, puis à celle de Vienne en 1874[Quoi ?] où il obtient une médaille. Il est nommé l'année suivante chevalier de l'ordre de la Légion d'Honneur[5]. Il produit par ailleurs trois gravures pour l'album L'Eau forte en... (1874-1881) édité par Cadart[6].

Il s'intéresse aussi à l'archéologie et à la préhistoire : il réunit des collections d'objets préhistoriques (bronzes[7]), et il illustre d'eaux fortes la publication par son fils Raoul de Rochebrune, un mémoire publié par ce dernier et rendant compte des travaux de fouilles effectuées dans la grotte des Gottés, située sur les bords de la rivière Gartempe près de Saint-Pierre-de-Maillé, dans la Vienne[8].

En parallèle avec cette carrière artistique, Rochebrune se lance localement en politique pour défendre ses idées conservatrices. Il est ainsi élu comme maire de Fontenay-le-Comte par trois fois de 1868 à 1871, de 1874 à 1876 et du au .

Son épouse Alix décède à 43 ans, le .

C'est sous sa direction qu'en 1891 le statuaire Métivier a restitué la série de 18 têtes ou masques ornant la frise de la façade du château de La Villedieu-de-Comblé (79)[9].

En 1898 il se vit confier la restauration la Fontaine des Quatre Tias datant de 1542, que dix ans auparavant il avait représentée dans une eau-forte (coll. pers.), qu'il décore de sculptures représentant les blasons de la noblesse fontenaisienne, des salamandres, animal emblématique de François Ier et la devise que l'on prête à celui-ci Fontanacum felicium ingeniorum fons et scaturigo Fontaine et source jaillissante de beaux esprits »).

Références

  1. Notice auteur d'autorité, sur le Catalogue général de la BnF.
  2. « Personnages célèbres du Château de Terre-Neuve », sur Chateau de Terre-Neuve
  3. « Octave de Rochebrune, laboureur du cuivre », sur Ouest-France
  4. Cf. Notice du Bénézit, infra.
  5. Base Léonore, cote LH/1235/45, Archives nationales de France.
  6. Notice, du Catalogue général de la BnF.
  7. A.M.B Age, « Le dépôt du Bronze moyen 2 de Mouilleron-en-Pareds (Vendée) et les haches à rebords de type vendéen », dans Revue archéologique de l'Ouest, 2014, 32, p. 83-106.
  8. P. Atgier, « La Vienne aux temps préhistoriques », dans Bulletins et mémoires de la Société d'anthropologie de Paris, 1905, 6 (1), p. 351-357.
  9. Daniel Courant, Dictionnaire des sculpteurs des Deux-Sèvres, Geste éditions, 2012, p. 360

Voir aussi

Articles connexes

Bibliographie

  • (en) « Octave de Rochebrune », extrait de la notice dans le dictionnaire Bénézit, sur Oxford Art Online, (ISBN 9780199773787)
  • Alex Brunet, « Notes sur quelques émaux limousins des anciennes collections des comtes de Rochebrune », dans Bulletin de la Société archéologique et historique du Limousin, Limoges, Société archéologique et historique du Limousin, 2000, no 128 — (notice en ligne).
  • Christophe Vital, « Octave de Rochebrune 1824-1900 : érudit et graveur », dans Catalogue de l'exposition consacrée à l'œuvre gravé d'Octave de Rochebrune, La Roche-sur-Yon, Conservation départementale des musées de la Vendée, 1997 — (notice en ligne).

Liens externes

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