Oberhausbergen

Oberhausbergen est une commune française située dans la circonscription administrative du Bas-Rhin et, depuis le , dans le territoire de la Collectivité européenne d'Alsace, en région Grand Est.

Oberhausbergen

La mairie d'Oberhausbergen.

Blason
Administration
Pays France
Région Grand Est
Collectivité territoriale Collectivité européenne d'Alsace
Circonscription départementale Bas-Rhin
Arrondissement Strasbourg
Intercommunalité Eurométropole de Strasbourg
Maire
Mandat
Cécile Delattre
2020-2026
Code postal 67205
Code commune 67343
Démographie
Gentilé Oberhausbergeois, Supradomimontains[1]
Population
municipale
5 398 hab. (2018 )
Densité 1 424 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 36′ 26″ nord, 7° 41′ 10″ est
Altitude Min. 143 m
Max. 187 m
Superficie 3,79 km2
Type Commune urbaine
Unité urbaine Strasbourg (partie française)
(banlieue)
Aire d'attraction Strasbourg (partie française)
(commune du pôle principal)
Élections
Départementales Canton de Hœnheim
Législatives Quatrième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Grand Est
Oberhausbergen
Géolocalisation sur la carte : Bas-Rhin
Oberhausbergen
Géolocalisation sur la carte : France
Oberhausbergen
Géolocalisation sur la carte : France
Oberhausbergen
Liens
Site web www.oberhausbergen.com

    Cette commune se trouve dans la région historique et culturelle d'Alsace.

    Géographie

    Oberhausbergen se trouve au nord-ouest de Strasbourg sur les collines de Hausbergen et fait partie de l'Eurométropole de Strasbourg. La commune est un des lieux de captage de l'eau potable de Strasbourg et son agglomération. Non loin passent l'autoroute A351 et la RN 4 qui relient Strasbourg à Nancy et Paris. L'itinéraire cyclable franco-allemand de la piste des Forts, qui épouse l'ancienne ceinture de la place fortifiée de Strasbourg sur 85 kilomètres, chemine sur les hauteurs d'Oberhausbergen.

    Communes limitrophes

    Communes limitrophes d’Oberhausbergen
    Dingsheim Mittelhausbergen
    Wolfisheim Eckbolsheim

    Urbanisme

    Typologie

    Oberhausbergen est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[2],[3],[4]. Elle appartient à l'unité urbaine de Strasbourg (partie française), une agglomération internationale dont la partie française regroupe 23 communes[5] et 467 438 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[6],[7].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Strasbourg (partie française), dont elle est une commune du pôle principal[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 268 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[8],[9].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (61,6 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (66,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (54,3 %), zones urbanisées (36,1 %), zones agricoles hétérogènes (7,3 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (2,2 %)[10].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[11].

    Histoire

    L'occupation des terres dans la région de Strasbourg date d'environ 600 000 ans. Au regard des éléments archéologiques et du produit des fouilles, on peut penser que les hauteurs d'Oberhausbergen ont elles aussi été, si ce n'est des lieux d'habitations, des lieux d'activités humaines comme la chasse ou la cueillette. Des éléments tangibles laissent croire à l'occupation des sols par l'homme de Néanderthal (90000 à 40000 av. J.-C.). Puis vers 5000 av. J.-C., des groupes humains s'installent autour de Strasbourg apportant avec eux l'agriculture et l'élevage, entrant ainsi dans l'ère néolithique. L'emplacement actuel du Valparc a été occupé par des habitations aux alentours de 725 à 450 av. J.-C.

    Le site d'Oberhausbergen a vraisemblablement été occupé durant l'Antiquité. L'aqueduc gallo-romain allant de Kuttolsheim à Strasbourg et passant par Oberhausbergen, la bataille d'Argentoratum vers 357, les nombreuses pièces de monnaies romaines retrouvées dans les champs sont des preuves de l'occupation du site. La chute de l'Empire romain en 406, l'invasion des peuples germaniques puis des Huns n'ont laissé que peu de traces archéologiques même s'il s'agissait sans doute d'une période sombre pour l'Alsace. Cependant, quelques découvertes archéologiques laissent penser que le site était occupé également à l'époque mérovingienne.

    C'est vers 763 qu'apparaît la première dénomination du village sous le nom de Hugesperg (la colline de Hugues) ancien bien des ducs d'Alsace. Au Xe siècle, le Haut et le Bas-Hugesbergen sont cédés à Saint-Thomas par l'évêque Richwin.

    Le 8 mars 1262, Oberhausbergen a été le théâtre d'une bataille historique entre les troupes de Walter de Geroldseck évêque et seigneur de Strasbourg et les Strasbourgeois qui souhaitaient se soustraire à l'autorité de l'évêque. La cavalerie de l'évêque fut vaincue par les fantassins strasbourgeois, libérant la ville du joug de son seigneur.

    Après cet épisode, ce n'est que vers 1360 que l'on reparle d'Oberhausbergen en tant que bien d'Empire. Puis du début du XVe siècle jusqu'à la Révolution, Oberhausbergen sera le fief de la famille Zorn de Plobsheim.

    Durant la Réforme, Oberhausbergen, mais plus généralement l'Alsace, a été chahutée par des guerres entre catholiques et protestants. La commune sera incendiée en mai 1646, deux ans avant la fin de la guerre de Trente Ans, mais les circonstances de cet incendie ne sont pas précises.

    Avant la Révolution française, Oberhausbergen comptait 290 habitants. L'Alsace se prépare à cette époque à participer à ses premiers États généraux et le cahier de doléances rédigé pour l'occasion à Oberhausbergen est l'un des rares conservé à ce jour pour la Basse-Alsace. On y apprend notamment que la commune est écrasée par les taxes et impôts divers. Fin 1789, l'Assemblée constituante réorganise l'administration municipale et met en place des « agents municipaux » que l'on nommera bien plus tard des maires. Le premier à tenir cette fonction à Oberhausbergen serait Michel Lobstein. À la suite de cette réorganisation, Oberhausbergen devient chef-lieu de canton jusqu'en 1835.

    En 1815, Oberhausbergen est le théâtre d'une bataille qui opposa les troupes autrichiennes à l'armée napoléonienne. Les troupes autrichiennes avaient dressé leur quartier général « au château » (propriété actuelle de la famille Diebolt). Les troupes françaises prirent par surprise les Autrichiens au saut du lit, mais cela ne suffit pas à les rendre victorieux et elles durent se replier vers Strasbourg. Cet affrontement est reconnu comme étant le dernier grand combat du Premier Empire.

    La guerre de 1870-1871 s'achève avec la cession de l'Alsace et d'une partie de la Lorraine à l'Allemagne. Guillaume Ier décide donc de fortifier Strasbourg, capitale de ce nouveau Reichsland, en construisant 14 forts ceinturant la ville. Le site d'Oberhausbergen est très vite retenu en raison des avantages que propose la colline. La construction du fort V débutera en 1872, nécessitant 240 000 m3 de terrassement et 160 000 m3 de maçonnerie. Après avoir été expropriés, les paysans de la commune participent aux travaux de terrassement. Des milliers d'ouvriers français et étrangers participent à la construction de cet ouvrage militaire qui doit pouvoir accueillir 900 hommes en temps de guerre. Le fort Frère ne sera jamais le théâtre de bataille. Il a été tour à tour aux mains des Allemands et de Français qui l'ont réaménagé, en fonction des époques et des évolutions techniques. Le fort sera laissé à l'abandon à l'issue de la Seconde Guerre mondiale.

    Durant la Première Guerre mondiale le village vit au ralenti et les témoignages sont rares. C'est entre les deux guerres mondiales que Oberhausbergen se modernise, enrichissant et diversifiant ses activités agricoles et bénéficiant de lignes de transport en commun importantes.

    À partir de 1920, l'augmentation du nombre de véhicules particuliers entraîne la modification des grands axes. La commune, poussée par l'augmentation du trafic entreprend des travaux de voirie et l'assèchement du centre village qui porte encore les traces (dans sa toponymie) des eaux stagnantes empêchant le développement des voies de circulation. L'arrivée progressive de l'éclairage électrique public et la construction du réservoir d'eau sur la colline, sont autant d'avancées techniques qui transforment peu à peu le village juste avant la Seconde Guerre mondiale.

    Après ce deuxième épisode guerrier, Oberhausbergen se reconstruit. En 1956, une nouvelle école primaire voit le jour, puis en 1967, c'est la maison Béthel qui est inaugurée, la tour hertzienne se dresse sur la colline en 1973, puis la commune se dote d'un centre sportif inauguré en 1981 et en 1991, c'est l'école maternelle Sarah-Banzet qui est achevée. Plus tard en 1997, l'école primaire Josué-Hoffet fait l'objet de travaux d'agrandissement.

    La physionomie d'Oberhausbergen a considérablement évolué dès les années 1980 avec la création de plusieurs lotissements et la diversification de l'habitat. La population de la commune n'a cessé de croître jusqu'en 1999 atteignant 4 518 habitants.

    Héraldique

    Les armes d'Oberhausbergen se blasonnent ainsi :
    « D'azur aux trois coquilles d'or. »[12].

    Politique et administration

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    1875 1893 Michel Diebolt-Weber père   Cultivateur
    Les données manquantes sont à compléter.
    1906 1917 Michel Diebolt-Weber fils[13] Libéral Exploitant agricole, fondateur d'une laiterie industrielle
    Les données manquantes sont à compléter.
    1919 Michel Diebolt-Weber fils[13] PRDS Exploitant agricole, administrateur de sociétés
    Sénateur du Bas-Rhin (1920 → 1936)
    Membre du Conseil consultatif d’Alsace et de Lorraine (1920 → 1925)
    1940 Robert Diebolt
    (1889-1962)
      Propriétaire
    Les données manquantes sont à compléter.
    1945
    (décès)
    Robert Diebolt
    (1889-1962)
      Propriétaire
    Légion d'honneur : chevalier (1952), officier (1962)
    Chevalier du Mérite civil (1961)
    Les données manquantes sont à compléter.
    Jean-Richard Diebolt[14] DVD-UDI Médecin anesthésiste

    (démission)
    Théo Klumpp DVD Dirigeant de laboratoire d'analyses médicales retraité
    [15] En cours
    (au 31 mai 2020)
    Cécile Delattre [16]
    Réélue pour le mandat 2020-2026
    DVD-UDI Conseillère en gestion - Conseillère départementale
    Les données manquantes sont à compléter.

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[17]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[18].

    En 2018, la commune comptait 5 398 habitants[Note 3], en augmentation de 11,18 % par rapport à 2013 (Bas-Rhin : +2,17 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    300329327399414438444479515
    1856 1861 1866 1871 1875 1880 1885 1890 1895
    508529550578627609682954973
    1900 1905 1910 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    9739981 0147628298899691 0391 110
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
    1 2911 8182 1032 0143 0204 5184 3974 7355 383
    2018 - - - - - - - -
    5 398--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[19] puis Insee à partir de 2006[20].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Lieux et monuments

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé, en , celle d'aire urbaine afin de permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. « Gentilé d'Oberhausbergen », sur http://www.habitants.fr/ (consulté le ).
    2. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    3. « Commune urbaine - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    4. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    5. « Unité urbaine 2020 de Strasbourg (partie française) », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
    6. « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
    7. Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    8. « Liste des communes composant l'aire d'attraction d'Strasbourg (partie française) », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques (consulté le ).
    9. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    10. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    11. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    12. Jean-Paul de Gassowski, « Blasonnement des communes du Bas-Rhin », sur http://www.labanquedublason2.com (consulté le ).
    13. « Notice NetBDA DIEBOLT-WEBER Michel », sur alsace-histoire.org.
    14. Jean-Richard Diebolt reconduit dans ses fonctions, DNA, article du 16 mars 2008.
    15. https://www.politiquemania.com/forum/elections-f18/election-municipale-partielle-oberhausbergen-bas-rhin-t7711.html
    16. « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
    17. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    18. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    19. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    20. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    21. « Le fort Frère », notice no IA67007924, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    22. « L'église protestante », notice no IA67007910, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    23. « Le château », notice no IA67007912, base Mérimée, ministère français de la Culture.
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