Oïkéiosis

Oïkéiosis (en grec ancien οἰκείωσις) est un concept par lequel l'être vivant s'appartiendrait. Que l'être s'appartient signifie qu'il ne passerait pas à côté de lui-même, et « saisirait son être comme le sien propre »[1]. On le traduit par « apparentement » ou encore « appropriation ».

Selon le philosophe grec Théophraste, si l'oïkéiosis nous unit aux autres hommes, nous sommes d'avis qu'il faut punir, voire détruire, ceux qui sont malfaisants et qu'une sorte d'impulsion à la méchanceté propre à leur nature semble entrainer à nuire aux autres. Dès lors, il se pourrait que nous ayons pareillement le droit de supprimer, parmi les animaux privés de raison, ceux qui sont par nature injustes et malfaisants, et que leur nature pousse à nuire. Théophraste ajoute que parmi les autres animaux, certains ne commettent pas d'injustices car leur nature ne les pousse pas à nuire, et il juge injuste qu'on les tue, tout comme il est injuste de le tuer les hommes qui sont comme eux. Cela laisse entendre qu'il n'y a pas qu'une forme de droit entre nous et les autres animaux, puisque parmi ces derniers, les uns sont nuisibles et malfaisants par nature, et les autres non - tout comme parmi les hommes[2].

Notes

  1. A.-J.Voelke dans Les rapports avec autrui dans la philosophie grecque, Paris, Vrin, 1961.
  2. d'après le Traité de l'abstinence de Porphyre de Tyr
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