Nuage noctulescent

Les nuages noctulescents, aussi connus sous le nom de nuages polaires mésosphériques[1], nuages nocturnes lumineux[2] ou de nuages noctiluques[1], sont des formations atmosphériques de très haute altitude. Pour un observateur terrestre, ils se présentent comme de brillants nuages en forme de filaments ou de nappes, visibles durant le crépuscule profond c'est-à-dire le crépuscule astronomique. Le terme de « noctulescent » signifie plus ou moins « qui brille dans la nuit  » en racines latines. La plupart du temps, ces nuages sont observés durant les mois d'été entre les latitudes 50° et 70° au nord et au sud de l'équateur.

Nuages noctulescents au-dessus de la tourbière de Kuresoo dans le Parc national de Soomaa en Estonie.

Éléments généraux

Conditions de visibilité des nuages noctulescents depuis la surface de la Terre

Les nuages noctulescents sont les nuages les plus hauts dans l'atmosphère terrestre, situés dans la mésosphère, à une altitude d'environ 75 à 90 km au-dessus du niveau de la mer[2], tandis que les autres nuages se répartissent entre 12 km et la surface. Depuis la surface terrestre, les nuages noctulescents sont visibles seulement quand ils sont illuminés (par le soleil) par en dessous, ce qui suppose que la lumière du Soleil n'éclaire plus le sol et les basses couches de l'atmosphère qui sont déjà dans l'ombre de la Terre (voir la figure ci-contre). En dehors de ces conditions, ils sont généralement trop peu brillants pour être vus à l'œil nu. Les nuages noctulescents représentent un phénomène d'aérologie mal compris, notamment les conditions de leur formation et de leur maintien.

Il a été proposé dans le passé, comme explication de ce phénomène, que les nuages noctulescents étaient en fait composés de cendre volcanique ou de poussières météoritiques[2]. Il a été démontré plus récemment que ces nuages sont surtout composés de glace, qui se condense sur ces noyaux de congélation ou spontanément, ce qui a été confirmé par le satellite UARS[1]. Il semble que ces nuages soient un phénomène relativement récent, rapporté pour la première fois en 1883, peu de temps après l'éruption du volcan Krakatoa. Depuis plusieurs années, il est établi que la vapeur d'eau relâchée par les lanceurs spatiaux contribue à la formation de nuages noctulescents vers 100-110 km d'altitude[3].

Les nuages noctulescents peuvent être étudiés depuis le sol, depuis l'espace, et même in situ par des fusées, mais ils sont trop hauts pour être atteints par les ballons stratosphériques. Le satellite AIM, lancé en 2006, est destiné à la recherche sur les nuages noctulescents.

Galerie

Notes et références

  1. Guillaume Cannat, « Les nuages noctiluques mettent-ils en évidence le réchauffement climatique ? », sur autourduciel.blog.lemonde.fr, (consulté le )
  2. Organisation météorologique mondiale, « Nuages nocturnes lumineux »(ArchiveWikiwixArchive.isGoogle • Que faire ?), Eumetcal (consulté le )
  3. (en) « Study finds space shuttle exhaust creates night-shining clouds », sur nrl.navy.mil, (consulté le ).

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